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Par Nicogarner - Publié dans : Initiation Libertine. - Communauté : les jeunes exhibes
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Par nicogarner - Publié dans : Initiation Libertine. - Communauté : petites culottes pour grosses chattes
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Mardi 7 novembre 2 07 /11 /Nov 16:33

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Par nicogarner - Publié dans : Initiation Libertine. - Communauté : Les femmes poilues
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Mardi 7 novembre 2 07 /11 /Nov 15:51

Une attirance impossible entre Ingrid, étudiante studieuse et romantique, aussi sage que timide, et sa tante Julie, adepte du libertinage, passionnée et indépendante, d’un tempérament volcanique. Habituée à satisfaire ses désirs sans aucune contrainte, séparant sexe et amour, Julie va pourtant se trouver dans une situation inhabituelle et perturbante lorsque l’amitié et les liens familiaux vont céder la place à un sentiment beaucoup plus troublant.

Elle ne résistera pas longtemps à la tentation de séduire et pervertir la propre fille de sa sœur. Possédée d’une passion aussi dévorante qu’interdite, elle va emporter Ingrid sur des chemins hors norme, entretenant une relation charnelle si intense qu’elle l’emportera dans sa chute. L’esprit de Ingrid va peu à peu se consumer dans cet amour fou, lui faisant perdre tous ses repères, la libérant de toutes ses inhibitions, pour à son tour se lancer à corps perdu dans un libertinage effréné.

 

Julie se réveilla avec un petit soupir de bien-être. Vu la lumière qui filtrait à travers les rideaux, il devait déjà être tard.  Aucune importance, c’était dimanche et il y’avait longtemps qu’elle n’avait pas fait la grasse matinée. Elle s’étira sensuellement avant de sortir du lit, jetant en même temps un regard amusé sur le corps nu qui reposait sur le rebord, entortillé dans des draps défaits. Des draps encore froissés, véritable champs de bataille, souvenirs d’ébats torrides et agités une bonne partie de la nuit. Avec une femme. Nadine, rencontrée dans ce club libertin que Julie a pris l’habitude de fréquenter depuis son retour en France. Un bon coup, qu’elle ne regrettait pas.

Elle prépara  le petit déjeuner et se promena nue dans son appartement. Le café sentait bon quand elle se décida à mettre un t-shirt avant de s’asseoir à table. A cet instant, Nadine vint la rejoindre.

-         Salut.

-         Bonjour.

Julie lui servit des céréales et du café. Elles mangèrent silencieusement, l’une en face de l’autre. Sans faire de commentaires, se contentant de sourire. Toutes les deux avec des souvenirs plein la tête, des souvenirs sensuels et intenses qui égaieront cette belle journée.

Elles finirent de manger à peu près en même temps. Julie débarrassa la table et mit les bols et couverts dans le lave- vaisselle. Pendant ce temps, Nadine traînait nonchalamment dans le salon, observant la décoration, les photos et cadres qui ornaient le mur.

Julie alla la rejoindre lorsque Nadine poussa un "  ouah ! "  aussi exubérant qu’admiratif.

-         Qu’est-ce qui t’arrive ? s’enquit Julie.

Bouche bée, Nadine restait plantée devant une photo. Le visage en transe, elle se tourna vers son amie qui approchait.

-         Bon sang, cette fille est superbe ! C’est qui ?

La photo ressemblait à une carte postale. Plage de sable fin, mer cristalline. Et, devant un lagon, appuyée avec nonchalance contre un palmier, une créature de rêve posait dans toute sa splendeur.  Jambes croisées,   voluptueusement cambrée dans une pose alanguie, c’était une superbe jeune femme qui alliait sensualité et innocence. Elle était affriolante dans un maillot une pièce qui mettait en valeur une silhouette souple et gracile, et une poitrine ferme et opulente un peu disproportionnée par rapport à sa taille fine. Un contraste terriblement affolant…

En observant à son tour cette photo, Julie eut la gorge sèche.

-         C’est Ingrid, ma nièce.

-         Et ?

-         Et rien. Comme je viens de le dire, c’est ma nièce.

-         J’ai compris. Elle est terriblement craquante. Et tu n’as jamais essayé avec elle ?

Julie tourna la tête et l’observa comme si elle avait proféré une aberration.

-         T’es folle ou quoi ? Ingrid est comme ma fille. Je l’ai vue naître et grandir, je la faisais sauter sur mes genoux en la faisant rire aux éclats.

-         Et alors ? Maintenant tu pourrais l’avoir sur tes genoux pour la faire crier de plaisir. Ce sont là des jeux bien plus intimes et bien plus agréables. Et douée comme tu es, je doute qu’elle te résiste bien longtemps. D’ailleurs, si cela se trouve, elle ne demande que ça…

-         Arrête tes délires ! Ingrid est différente. Sérieuse, studieuse, fiancée, des rêves plein la tête… Et je te rappelle que c’est la fille de ma sœur. Donc de la famille. Donc intouchable…

Nadine se passa une langue gourmande sur les lèvres et l’observe avec un peu trop d’insistance. La satisfaction d’avoir touché un point sensible…

-         Allez, me fait pas croire que cela ne t’a jamais traversé l’esprit. Séduire et initier ta jolie nièce à tes petits jeux interdits, l’entraîner dans ton lit et la révéler aux plaisirs lesbiens. Je suis certaine que tu en meures d’envie…

Julie sentit sa respiration s’accélérer. Evidemment, elle en rêvait jour et nuit de se glisser dans le lit de sa nièce  pour lui faire l’amour comme elle ne l’avait jamais fait, réalisant un fantasme qui la torturait depuis son retour. C’était à la fois délicieux et insupportable, un désir interdit encore plus intense parce qu’il était tabou et honteux, lui faisant passer des nuit agitées et débridées, un plaisir jamais atteint dans sa solitude, mouillant et souillant les draps alors qu’elle se mordait les lèvres jusqu’au sang pour ne pas hurler sa frustration. Et après le plaisir venaient les remords et la confusion, le dégoût de soi-même pour de telles pensées impures. Puis, les nuits d’après, le désir revenait, encore plus tumultueux et intense, atteignant un paroxysme qui ne cessait de s’accroître au lieu de s’atténuer. Plus elle luttait et plus tout semblait s’amplifier et s’accélérer, une spirale infernale dont elle ne savait comment se défaire. Nadine plongea son regard dans le sien, comme devinant ses pensées intimes. Elle esquissait un sourire à la fois complice et grivois.

-         Oh, j’ai deviné juste, n’est-ce pas ? Tu te la ferais bien ta jolie nièce…

Julie fut incapable de lui en tenir rigueur.

-         Et toi tu es une vraie diablesse. Sous tes petits airs de sainte-nitouche se cache un monstre de perversion.

-        J’assume complètement. Et mes fantasmes je les assouvis aussi totalement. Alors, Julie, si tu ne tiens pas à devenir folle, je te conseille vivement de franchir le pas avec cette douce et innocente jeune femme. Car, si cela se trouve, elle est peut-être comme moi, c’est à dire pas si innocente que ça, et diaboliquement coquine aussi…

Sur ce, sa main descendit le long de son t-shirt puis s’introduit entre ses jambes. Elle lui caressa le vagin  et lui empoigna un sein de l’autre main. Avant de s’accroupir pour lui  lécher les fesses.

-        Ferme les yeux. Et imagine que c’est ta nièce qui te caresse, qui découvre ton corps. Laisse-toi faire…

Julie ne dit rien. Déjà, elle avait du mal à respirer, oppressée par une excitation insoutenable. Nadine, tout en picorant ses fesses de petits baisers fiévreux,  lui effleurait à peine le bord de ses grandes lèvres, remontant jusqu’au clitoris. Une simple caresse mais elle s’entendit déjà crier de surprise et de plaisir, emportée par un tourbillon vertigineux, prélude d’un orgasme encore plus inouï que les précédents. Car, dans son esprit enflammé, laissant libre cours à ses fantasmes, elle imaginait l’innocente Ingrid lui procurer cette même caresse, et cela était insupportable…

Pensant deviner ce que Nadine voulait faire, elle se recula un peu, permettant à sa langue d’atteindre son sexe. Et en effet, elle se mit à lui lécher le vagin, avec gourmandise, lui écartant les jambes, la plaquant au mur. Puis, au moment même où Julie allait être terrassée par un autre orgasme, elle la laissa sur sa faim, se précipitant dans sa chambre, y revenant avec un gode-ceinture qu’elle se dépêchait de fixer autour de sa taille. Ce même gadget qu’elles avaient utilisé cette nuit…

-         Je vais te sodomiser, Julie, comme tu aimerais sodomiser ta nièce, lui faire découvrir des choses incroyables dont elle ignore l’existence…

Voix rauque pleine de promesses, qui fouettait si bien son imagination.

Nadine se laissa tomber à genoux derrière elle et reprit ce qu’elle avait abandonné.  Elle lui mordillait les fesses puis se mit à lui lécher l’anus. Elle versait de la salive pour mieux l’humidifier et elle remplaçait  de temps en temps sa langue par ses doigts afin de contrôler la dilatation. Folle d’excitation, Julie la supplia de la prendre rapidement tout en s’accrochant au mur, cambrant le dos, tortillant son postérieur. Collée contre elle, frottant ses seins contre son dos, Nadine lui susurrait des phrases grivoises au creux de l’oreille.

-         Ta nièce, tu aimerais la prendre par derrière, la faire crier de plaisir, la dévergonder de toutes ces caresses entre femmes qui rendent les hétéros folles de désir !

-         Oui, oui ! J’ai envie de lui faire l’amour comme je n’ai jamais fait à une autre femme, tu ne peux pas savoir à quel point !

Nadine fixa son gode entre ses fesses et la pénétra rapidement en lui tenant les hanches. En même temps, elle s’accrochait à ses seins et la sodomisait comme une dératée, avec la fureur de celle qui ne contrôle plus son désir. Et Julie adorait ça, la perte de contrôle, les pulsions animales qui prennent le dessus, abandonner toute morale et toute dignité pour se perdre dans la déchéance la plus totale. Ce qu’elle aimerait tant partager avec sa nièce, lui faire connaitre l’extase suprême, les plaisirs sans fin entre femmes.

A cette idée, ses jambes se mirent à trembler. Mais Nadine la soutenait, lui maintenait les jambes levées alors qu’elle se lovait plus souplement dans la fourche de ses cuisses écartées.

La faisant crier à en perdre la raison…

 

Ingrid attrapa le reste de la pizza qui refroidissait dans l’assiette. Elle baissa l’intensité de l’halogène qui était prés du canapé, plongeant ainsi le salon dans une semi-pénombre plus reposante et adéquate à une bonne soirée télé. Pour la centième fois, elle regardait avec plaisir la série des «   Angélique « . Elle les connaissait par cœur mais ne s’en lassait pas. Elle replia ses jambes sous elle et pesta en faisant tomber un morceau de pizza sur la moquette. Il lui fallut faire un terrible effort de volonté pour quitter son regard de la télévision, cherchant des yeux le morceau rebelle qui avait échappé à sa vigilance. Trop tard. D’un bond souple, vif comme l’éclair, son chat ramassa le bout de pizza et fila avec en ronronnant de satisfaction. 

  • Sale petit voleur !

Un juron que son chat accueillit avec un petit miaulement approbateur. Il disparut avec son larcin. Déjà, elle l’avait oublié, mâchant distraitement son repas, les yeux rivés sur l’écran. Elle était fascinée. De l’amour, du romantisme, de l’émotion et un souffle épique, voilà tout ce qu’elle aimait. Sa sensibilité à fleur de peau vibrait à l’unisson, faisant battre son cœur au rythme des aventures de la belle et indomptable Angélique. Elle se sentit frustrée lors du générique de fin. Il lui faudrait attendre la semaine prochaine pour attendre la diffusion de la suite, «   angélique et le sultan  », son aventure préférée. Avec dépit, elle se leva, s’étira en grognant avant d’éteindre son poste de télévision. Elle gagna sa chambre d’un pas nonchalant et, en passant devant l’armoire, s’immobilisa devant le grand miroir. Elle observa le reflet de sa silhouette. Grande et mince. Sa jeunesse lui conférait des lignes pures, des formes agréables et fermes, un corps voluptueux. Sa silhouette élancée qui se mouvait avec un mélange d’innocence puérile et de sensualité provoquait le torticolis de tous les hommes qui croisaient son passage. Et son visage ovale, doux et enfantin, aux lèvres pleines, son nez en trompette, et ses longs cheveux d’or qui cascadaient sur ses épaules, finissaient de désarçonner les hommes qui se retrouvaient bouche bée et stupide. Ainsi, peu osaient l’approcher, s’imaginant certainement qu’une aussi délicieuse créature étaient déjà comblée d’amour et inaccessible, et ceux qui franchissaient le pas avaient une assurance et un ego si démesurés qu’ils en devenaient vite désintéressants. En fait, tous se trompaient sur sa personne. Ingrid était d’une nature timide, sauvage, avec peu de caractère et de confiance en elle. Elle passait donc souvent ses soirées toute seule, recluse dans son grand appartement, entre ses livres, ses études, et ses films. Sauf le week-end où son fiancé revenait à l’appartement. Chauffeur-routier, il passait la semaine sur les routes, et avait au moins trois week-end sur quatre pour honorer de sa présence leur immense quatre-piéces en plein cœur de Grasse. Hélas, sa présence ne changeait pas grand chose. La routine n’était même pas brisée, voir plutôt perturbée, ce qui avait le don de l’agacer. Trop fatigué de ses semaines de travail pour sortir, il s’enfermait entre son ordinateur et ses deux disques durs, sa X-Box et les rares films qu’il regardait alors avec elle, quand ce n’était pas des films d’horreur ! Se faire ensemble une séance home cinéma était sans doute le seul loisir qu’ils partageaient. Sauf le lit bien évidemment. C’était l’instant unique où ils retrouvaient une certaine complicité, dans une brève osmose de tendresse et de plaisirs, dans la retenue et la pudeur. Ingrid attachait peu d’importance aux choses du sexe. Elle avait très peu d’expérience avec les hommes, peu encline à briser les tabous, guère curieuse de s’aventurer dans des terrains inconnus, et il faut dire aussi qu’aucun homme n’avait réussi à lui procurer un plaisir grandiose, celui qui égare et chavire, celui qui donne envie de s’épanouir et d’aller toujours plus loin. Le sexe, c’était bien mais sans plus, une pulsion naturelle à pratiquer en toute prudence deux ou trois fois par mois, et voilà… C’est presque avec soulagement qu’elle le revoyait partir le lundi matin, contente de retrouver ses habitudes. D’une certaine manière, cette vie tranquille était ne prendre aucun risque, et cela lui convenait parfaitement. Ses études terminées, elle aurait tout loisir pour se lancer dans la grande vie et affronter le monde dans sa triste réalité. «  Et je rencontrerai peut-être le vrai prince charmant, celui qui fera tomber toutes mes barrières «   se dit-elle.

Cette pensée amena un sourire sur ses lèvres et elle décida de se mettre au lit.

La lumière s’éteignit dans sa chambre vers une heure du matin.

Ingrid rejoignit la rue et se glissa dans sa petite Twingo. Elle prit la direction de Mougins, et s’arrêta en cours de route dans une supérette pour y acheter quelques bières. Elle devait se rendre chez sa tante qui venait de s’installer dans la région. Ingrid et Julie ne se ressemblaient en rien. Ingrid avait vingt-deux ans et Julie était proche de la quarantaine. Si Ingrid se sentait plus à l’aise seule chez elle, Julie ne perdait aucune occasion pour sortir régulièrement depuis son divorce. Elle avait été mariée pendant neuf ans, la plus grosse erreur de sa vie comme elle se plaisait à répéter, et se faisait maintenant un devoir à rattraper le temps perdu après tant d’années gaspillées avec un homme qui ne lui avait apporté que des soucis. Ingrid n’en savait pas davantage, leur amitié étant trop récente. Mais elle en apprendrait certainement plus. Julie était aussi extravertie et volubile que Ingrid était discrète et prudente. Mais sitôt qu’elles étaient ensemble, un charme opérait et une connivence sincère les animait. Ingrid sortait de sa réserve et se sentait libre et audacieuse, entraînée par l’entrain et la fougue de sa tante. Leurs conversations ne se tarissaient jamais et s’étiraient souvent très tard la nuit.

La Twingo s’immobilisa devant une petit villa de couleur saumon, en plein milieu d’un joli et coquet lotissement.

Julie ouvrit la porte. C’était une grande femme aux formes épanouies, avec de longues mèches rousses qui étaient aussi naturelles que toutes les taches de la même couleur qui parsemaient sa jolie peau mate. Un large sourire illumina son visage à l’arrivée de son amie. Elle l’embrassa avec chaleur.

  • Bonsoir, belle et jolie inconnue.
  • Salut, jeune et heureuse divorcée.
  • Jeune ? Merci, tu me flattes…

Elles se tenaient les mains, heureuses de se retrouver.

 

Puis Julie s’effaça pour la laisser entrer dans le vestibule. Et la dévora du regard alors qu’elle se dirigeait vers le salon. Julie ne se lassait pas de la contempler. Jeune, fraîche, naïve et pétillante, avec un corps de rêve au sex-appeal incroyable, Ingrid avait tout pour elle. Sa robe d’été épousait ses lignes pures et graciles avec une insouciance qui la rendait encore plus désirable. Délicieuse femme-enfant ! En s’installant sur le canapé, la robe remonta plus haut sur ses cuisses, dévoilant une peau parfaite et délicate. Julie s’efforça de détourner le regard.

  • Repas chinois, ça te dis ?
  • Parfait.

Elle disparut dans la cuisine. Elle haussa le ton pour demander :

  • Tu as de nouvelles de tes parents ?

L’esprit d’Ingrid s’évada vers Paris où ses parents étaient partis vivre un an plus tôt. Son père, cadre supérieur dans un hypermarché franchisé, avait été promu et par la même occasion muté Porte de Vanves. Sa femme, experte comptable, prévoyait de changer d’employeur pour cause d’opportunités réduites dans son cabinet à Nice, et l’avait donc suivi sans la moindre hésitation, trouvant à Paris des portes grandes ouvertes qui répondaient parfaitement à ses ambitions. Ingrid avait grandi ici, à Grasse, ses rares amis s’y trouvaient ainsi que tous ses repères, et la peur de l’inconnu lui interdisait de quitter sa petite vie tranquille de provinciale. Par conséquent, elle n’avait pas voulu suivre ses parents, prétextant ses études à poursuivre et son attachement à ses origines, et ses parents avaient respecté sa décision. Ils lui avaient donc laissé l’appartement en toute confiance, connaissant le rythme pépére de leur fille, et même soulagé qu’un garçon vienne s’y installer de temps en temps pour rompre sa solitude. L’idée de laisser seule une jeune et jolie femme était toujours source d’inquiétude pour des parents prévenants et, après avoir fais connaissance de son petit ami, Gilbert, un jeune homme bien sous tout rapport, poli, doux et rêveur, les avait quelque peu rassuré. Comme le retour de Julie. Créatrice de mode fantasque et hyper active, elle revenait de New York pour envisager d’ouvrir un magasin de mode à Antibes ou Cannes. Son retour au pays était donc un réel soulagement pour sa sœur qui, du coup, avait un proche de la famille à proximité pour veiller sur sa fille chérie. Les deux sœurs étaient à l’opposé sur bien des sujets, mais entretenaient toujours des rapports tendres et bienveillants.

- Oui, ils vont bien. La vie stressante de Paris semble leur convenir à merveille, ils semblent heureux comme ça !

  • Tant mieux !
  • Tu as besoin d’aide ?
  • C’est pas de refus.

Ingrid la rejoignit dans la cuisine. Pendant que sa tante préparait le repas, Ingrid disposa assiettes et couverts sur des plateaux, installant le tout dans la salle à manger, sur une splendide table en verre fumé. Elles se mirent assez vite à table et dînèrent avec appétit. Le vin, après la bière, coula généreusement. Vers onze heures, elles étaient à moitié ivres, riant pour un rien, se moquant et critiquant le monde entier. Elles s’installèrent devant la télé. Ingrid se laissa tomber sur le canapé, tenant à peine sur ses jambes. Julie, avant de la rejoindre, posa ses mains sur sa taille, se déhanchant exagérément.

  • On s’est empiffrée comme des cochonnes ! C’est pas comme ça que je vais perdre mes kilos !
  • Arrête ! Tu es parfaite.

Son corps voluptueux impressionnait Ingrid. Elle avait beaucoup de charme. Il se dégageait d’elle une énergie sexuelle qui émanait comme de l’électricité, cette aura de sensualité que Ingrid n’avait jamais encore perçue sur aucun homme, et encore moins sur une femme.. Avec une femme pareille, les hommes devaient perdre leurs moyens, se laisser étourdir et dominer. Julie était du genre à tenir les rênes et imposer sa volonté. Son âge jouait en sa faveur, de l’expérience qui s’interdisait aucun tabou et aucune perversion, que plus personne ne pouvait surprendre. Malgré ses rondeurs, son ventre était ferme et ses cuisses musclées. Les hommes devaient être fous de ses hanches généreuses et, surtout, de ses seins volumineux, lourds, qui devaient répondre aux fantasmes masculins le plus exigeants. A ses pensées impudiques, Ingrid se sentit embarrassée. Cela n’était pas dans ses habitudes, elle avait trop bu. Elle ne s’offusqua pas lorsque la conversation dérapa sur des sujets plus personnels, où Julie lui demanda comment elle avait connu Gilbert et ce qui lui plaisait chez lui. Quand Ingrid répondit un peu mièvrement, elle se fit insistante. Elle voulut savoir si elle l’aimait. Là, Ingrid pouffa.

  • Il est gentil.
  • Gentil ? C’est tout ? Tu es avec lui parce qu’il est tout simplement gentil ?
  • Oui, et doux, attentionné, avec d’autres qualités sans doute. Je suis bien avec lui. Mais c’est trop tôt pour parler d’amour.
  • C’est déjà bien de le reconnaître. Et au lit, il est bon au moins, ou gentil tout simplement ?

Ingrid sentit la crise de fou rire monter. Une idée saugrenue lui traversait l’esprit et elle n’arrivait pas à s’en défaire. Julie sentit son hilarité et s’empressa de demander :

  • Quoi ? Vas-y, parle.
  • C’est que… Voilà, je n’ai jamais attaché d’importance à la taille du sexe de l’homme, car pour moi c’est futile et insignifiant tout ça, mais Gilbert a un tout petit… un tout petit pénis !

Elles éclatèrent de rire en même temps. Une lueur d’intérêt s’alluma dans les yeux de Julie. Elle simula une petite taille en joignant ses deux doigts à quelques centimètres l’un de l’autre.

  • Petit comme ça ?…
  • Presque.
  • Non, c’est pas vrai ? Il ne te donne pas de plaisir alors ?

Ingrid se sentit devenir rouge comme une écrevisse. Elle était partagée entre le rire et la honte.

  • C’est moyen. Mais cela n’a rien avoir avec la taille de son engin. Enfin, je pense… Les autres hommes que j’ai connu avant étaient mieux lotis dans ce domaine mais ne savaient pas mieux s’en servir… Bref, cela n’a jamais été…
  • L’apothéose. Le grand frisson.
  • Tu as deviné. Je suis une incorrigible romantique, et je crois que je n’ai jamais rencontré le bon, le vrai, le Prince Charmant qui m’emportera vers le septième ciel. Je suis ce genre de fille qui doit être follement amoureuse pour atteindre le nirvana.
  • C’est ce que tu crois. Peut-être que tu n’auras jamais le déclic avec aucun homme.

Un air gourmand passa sur le visage de Julie. Intriguée, Ingrid questionna :

  • Comment ça ? Tu veux dire que je ne rencontrerai jamais l’homme de ma vie ?
  • Il n’existe peut-être pas. Tu es sans doute lesbienne et tu l’ignores.

Ingrid roula des yeux effarés. Puis elle éclata de rire.

  • Tu me taquines, là ! Moi, une lesbienne ? Ridicule !
  • Qui sait ? Moi aussi, j’ai connu ça, le manque d’alchimie et la magie qui n’opéraient jamais avec mon mari.
  • Et c’est pour cela que tu l’a quitté ? Pour une simple histoire de cul ? Tu as rencontré un autre homme qui t’a fait grimpé aux rideaux, c’est ça, hein ?

Le visage de Julie devint grave.

  • Je l’ai quitté, oui, mais pas pour un autre homme. Pour une femme. Et une femme qui me faisait grimper aux rideaux comme aucun homme ne l’avait jamais fait.

Ingrid resta sans voix. Un silence pesant s’installa plus longuement que prévu. Elle réussit enfin à croasser :

  • Ah… Je ne savais pas. Et tu es… tu es toujours avec elle ?
  • Non. Notre rupture s’est mal passée, cela m’a beaucoup fragilisée et meurtrie… C’est l’une des raisons qui m’a poussée à rentrer au pays.

Ingrid se sentait horriblement embarrassée. Elle ne savait plus quoi dire.

  • Désolée , je ne savais pas… Et maman est au courant que tu… enfin, que tu aimes les femmes maintenant ?
  • Tu plaisantes j’espère ? J’adore ma sœur mais elle est tellement rigide et austère qu’elle ne me le pardonnerait pas… D’ailleurs, je compte sur ta plus grande discrétion…
  • Evidemment ! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer !

Sa spontanéité naturelle enchanta Julie qui se détendit et éclata de rire.

  • Je t’adore, Ingrid ! Ta jeunesse et ta joie de vivre est un véritable bain de jouvence ! Tu me rappelles tant Susan…

La mélancolie la gagna de nouveau.

  • Susan ?
  • Oui, mon amante américaine. Elle avait ton âge… Aussi jeune, belle, et si pétillante… Mais beaucoup moins innocente que toi.
  • Ah ?
  • Elle était très gourmande des plaisirs de la vie. Et surtout du sexe dans tous ses excès. C’est elle qui m’a tout appris. Et m’a fais découvrir tant de choses différentes… En outre, le libertinage.
  • Le libertinage ?
  • Oui. L’amour libre dans toute sa splendeur. Sans contrainte et sans complication. Sans artifice. Depuis notre rupture, je ne prends que le meilleur, c’est à dire le plaisir à l’état brut, comme bon il me semble et avec la partenaire qui me plaît, ce qui reste en totale osmose avec mon caractère indépendant.

Ingrid était terriblement embarrassée. Les confidences intimes de sa tante la faisaient rougir. Celle-ci continua :

  • Elle m’a dévoilé un univers que j’ignorais et elle a tout chamboulé, mes repères, mes convictions… Cela a été au début extrêmement déstabilisant. Mais j’ai fini par réellement adoré cela, je lui ai tout donné, tout cédé, et je ne comprends toujours pas son envie de mettre brusquement un terme à notre liaison. Elle m’a brisé le cœur et l’échangisme me permet maintenant de m’enivrer de sexe sans jamais m’attacher. Avec des femmes exclusivement, bien évidemment…
  • Mais… Tu crois que tu es réellement lesbienne ou que tu vas revenir aux hommes ?
  • Les hommes ? Plus jamais ! J’ai goûté au fruit défendu et je m’en suis délectée… Je te le répète, je compte bien renouveler l’expérience et rattraper le temps perdu, crois-moi ! Même si je dois aller pour cela en enfer !
  • Tu n’iras pas en enfer pour ça quand même ! Et, après tout, après ce que tu as vécu et souffert, tu as raison d’en profiter.
  • J’ai raison ? Ces mots sonnent étrangement dans ta jolie petite bouche… Tu as toujours été si prude et un peu vieux-jeu… Comme ta mère.
  • Oh ? Pas autant j’espère !
  • Non, je te taquine… Mais je suis tout de même certaine que l’idée de coucher avec une autre femme ne t’a jamais effleuré l’esprit.

     -  Et tu as bien raison…les femmes, c’est vraiment pas mon truc. Tiens, moi qui me plains d’avoir un amant avec un tout petit sexe, comment je ferai avec une femme qui n’en a pas du tout ? L’horreur ! Je serai trop frustrée.

  • Pas du tout, bien au contraire… Les femmes savent se donner du plaisir de toutes les façons inimaginables. Elles peuvent user de variantes et de fantaisies que tes rêves les plus fous n’ont jamais osés soupçonner. Attends, je reviens…

Vive comme l’éclair, elle se dressa d’un bond et disparut dans sa chambre. Ingrid était de plus en plus gênée. Sa tante une lesbienne ? Jamais elle ne l’aurait imaginé. Maintenant, certains gestes qu’elle avait eu envers elle prenaient toute leur signification. De manière anodine, d’abord, sa façon de la complimenter sur son physique, la serrer dans ses bras, se faire caressante et attentionnée… Cela voulait-il dire qu’elle la draguait ? Non, c’était absurde, elle divaguait… Elles étaient de la même famille, sa tante l’avait vue grandir, lui donnant le biberon, la prenant dans ses bras pour lui raconter des histoires, et son récent coming-out ne changeait en rien leurs relations. Tous ses gestes tendres n’avaient aucune ambiguïté. Mais ne lui avait-elle pas avoué que sa maîtresse américaine avait son âge ? Ce qui pouvait dire que Julie entretenait pour elle une attirance secrète et interdite et que plus elle y luttait et plus ses pulsions gagnaient en intensité.  

A cette idée, une bouffée de chaleur monta en elle. Autant les avances d’un homme l’agaçaient prodigieusement, autant les attentions d’une femme envers elle avait quelque chose de nouveau, de flatteur, de troublant presque… Tout cela était intensément bouleversant. Plaire à une femme et de surcroît à un membre de sa famille ! L’interdit était étrangement stimulant !

Ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsque Julie revint avec un gadget inconnu et monstrueux, d’une taille impressionnante. Sa tante le brandit avec fierté, comme un trophée.

  • Tiens, voilà un gode ceinture. Plus besoin d’homme pour prendre du plaisir. Avec ça, les effets sont garantis, il y’en a pour tous les goûts et toutes les tailles. Pas de panne, pas d’éjaculation précoce, c’est du plaisir non stop pour de longues heures et de longues nuits. Aucune déception et aucune frustration possibles. Les hommes peuvent se rhabiller avec leur engin ridicule dont ils ne savent même pas se servir !

Ingrid tenta de contrôler les tremblements nerveux qui l’agitaient de la tête aux pieds. Des images impudiques passaient devant ses yeux. Julie avec une autre femme – sa jeune amante américaine – tenant son faux sexe comme une arme redoutable pour le pointer vers les cuisses de cette autre femme. Julie se met à genoux, écarte les jambes de sa partenaire en les relevant et plonge son gadget monstrueux dans le sexe féminin, entièrement rasé, ouvert et brillant de sa liqueur intime, accueillant goulûment la pénétration alors que le va et vient prend un rythme de plus en plus soutenu. Et la pénétration s’éternise, dure une éternité, faisant hurler la femme de plaisir qui n’en peut plus d’être terrassée par des orgasmes successifs. Et cette femme, brusquement, ce n’est plus Susan, mais c’est elle, Ingrid ! Une Ingrid méconnaissable et survoltée alors que son corps exige toujours plus de plaisirs ! La pensée est si vive qu’elle en ressentit les sensations. Désorientée, sa poitrine se dressa et elle se mordit les lèvres pour ne pas gémir de plaisir. Elle détourna vite les yeux, rouge comme une pivoine, honteuse et perdue. Julie affichait un sourire satisfait avant de repartir avec son gadget. Elle revint les mains vides, riant pour un rien et prenant un malin plaisir à taquiner Ingrid.

  • Tu ne savais pas que les femmes utilisaient des sex-toys pour se donner encore plus de plaisir ?
  • Si, si, bien sûr…
  • Tu mens. Tu es tellement naïve et innocente. Ta fraîcheur et ton insouciance feraient des malheurs si je te présentais à quelques-unes de mes amies New Yorkaises. Elles donneraient leur âme au diable pour t’initier à leurs jeux érotiques. Il n’y a pas plus excitant que pervertir une hétérosexuelle convaincue, de surcroît si jeune et inexpérimentée.
  • Arrête de me prendre pour une écervelée qui ne connaît rien à la vie.

Ingrid n’aimait pas la tournure que prenait cette conversation. Elle passait pour une idiote, une vierge effarouchée, et même si cela était en partie vrai elle se vexait qu’une autre personne vienne le lui rappeler. Julie ne lâcha pas le morceau, la titillant là où cela fait mal.

  • Je suis certaine que si une de mes amies te draguait ouvertement, tu serais morte de honte et empotée. Tu fuirais ventre à terre au lieu de l’affronter ou la provoquer, car tu es bien trop coincée pour faire preuve d’audace ou de témérité.
  • N’importe quoi ! Personne ne m’a jamais fait peur, et encore moins une femme qui voudrait m’entraîner dans son lit. Au contraire, cela m’amuserai de l’allumer, de jouer avec elle… Ce serait trop drôle de l’aguicher pour la laisser ensuite sur sa faim !

Ingrid ne se reconnaissait plus. Elle ne serait jamais cru capable d’avoir de tels propos, mais Julie avait eu le don de l’agacer et la blesser dans son orgueil. Elle ne cessait de l’observer avec ironie, avec un sourire à la fois moqueur et vorace. Elle se régalait de la provoquer et Ingrid partait au quart de tour, trop ivre pour y détecter la moindre malice. Julie avança sournoisement un autre pion sur l’échiquier.

  • Et tu ferais quoi pour l’aguicher ?

Ingrid ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Son esprit embrumé ne trouvait aucune solution, et c’est sans réfléchir qu’elle balança brusquement :

  • Je lui ferai un strip-tease. C’est ça, une danse lascive qui lui laisserait la langue pendante et la bave tout autour !

Julie s’esclaffa avec méchanceté :

  • Je voudrai bien voir ça !

Piquée au vif, Ingrid se dressa d’un bond, si prestement que la tête lui tourna. Elle retrouva son équilibre, et commença d’une main tremblante à se déshabiller, se déhanchant en même temps au rythme d’une danse fictive.                 

Ses gestes étaient mal assurés, ses mouvements maladroits, son sourire emprunté alors qu’elle tentait d’afficher une sensualité forcée, mais sa beauté et sa fraîcheur rayonnaient d’une telle énergie que Julie en eut vite la gorge sèche. Son regard restait figé sur ce jeune corps parfait qui se mouvait devant ses yeux comme une délicieuse offrande, et elle en avait des picotements au creux des mains. Elle résista à la tentation. Ingrid était la jeune femme la plus désirable, si fragile et troublante dans ses sous-vêtements qui la rendaient terriblement sexy. Depuis son retour, Julie devait reconnaître qu’elle pensait souvent à Ingrid avec plaisir, nouant le désir de la revoir, de goûter sa présence féminine, sa timidité et sa fragilité qui lui donnaient envie de la protéger, la réconforter. La jeune femme apportait quelque chose de frais et de spontané dans la maison, une forme de pureté à laquelle elle ne se serait jamais crue sensible. Elle était agréable, vivifiante et pétillante malgré sa réserve, et elle gardait de toutes leurs soirées une nostalgie éthérée. Souvent, la nuit, ses sentiments prenaient d’autres tournures beaucoup moins innocentes, l’envie de corrompre cette délicieuse ingénue, de l’initier à toutes formes de perversions qui la ferait devenir une authentique lesbienne totalement libérée de ses inhibitions. Il lui arrivait souvent de fantasmer sur elle, atteignant des orgasmes aussi rapides qu’intenses qu’elle en restait ensuite désorientée, malade de honte et de remords. Un mal délicieux qui l’obsédait. Julie secoua la tête pour chasser ces pensées impures, elle ne voulait plus y songer. Ingrid venait de tituber, et Julie l’accueillit aussitôt dans ses bras. Prévenante, elle l’étendit sur le canapé, la positionnant confortablement sur le dos, et Ingrid s’abandonna avec un râle éperdu. Elle était divinement affolante ainsi étendue, comme offerte, juste vêtue de dessous affriolants qui la rendait encore plus désirable. Julie n’y tint pas, lui caressa les épaules, le ventre, avec une douceur infinie. La caresse prit Ingrid par surprise qui se tendit comme un arc.

  • Chut, détends-toi, lui susurra Julie au creux de l’oreille.

Sa voix était apaisante. Elle lui sourit, lui promit que tout allait bien. Ingrid se laissa bercer, se détendit. Bientôt, une chaleur intense envahit son corps alors que des doigts légers dessinaient des courbes autour de son nombril, remontant vers le haut, glissant entre ses deux seins pour escalader doucement celui de gauche.

Julie trouvait qu’elle avait une poitrine splendide et le lui dit d’une voix rauque. Elle posa sa main à plat sur le sein d’une façon plus appuyée, s’arrangeant pour frôler la peau nue prés de la bretelle. La caresse était réellement déplacée, et Ingrid ressentit un long frisson inconnu, si différent. Cela n’était pas désagréable, bien au contraire. Elle sentit un souffle chaud vers son cou,

et le baiser qui s’ensuivit la sortit brutalement de sa torpeur. Julie allait trop loin. En reprenant ses esprits, Ingrid ressentit un malaise. Elle avait hâte de quitter cette maison et une tante qui se faisait trop pressante. Elle balbutia des excuses, mit sa robe en  en vitesse et sortit précipitamment. Julie la rattrapa alors qu’elle regagnait sa voiture.

  • Reste, ne fais pas l’idiote. Tu n’es pas en état de conduire.

Ingrid secoua la tête, dans l’incapacité de parler. Elle était encore bouleversée, en état de choc. Julie insista pour qu’elle ne prenne pas le volant et qu’elle dorme dans la chambre d’amis mais elle refusa catégoriquement. La fraîcheur de la nuit lui avait remis les idées en place et, sans un regard en arrière, elle démarra et s’éloigna à vitesse réduite.

 

Ingrid déverrouilla la porte de l’appartement et entra. Elle déposa ses affaires sur un des sofas. La journée à l’université avait été longue et fastidieuse, courant d’une salle de cours à une autre pour finalement s’enfermer trois longues heures à la bibliothèque afin de prendre des notes en vue de son mémoire de fin d’année. Elle n’aspirait plus qu’à une soirée bien calme devant la télé avec un plateau repas. Une rediffusion d’un film avec Sandra Bullock, une comédie sentimentale comme elle les adorait, serait le programme idéal. Elle aimait au fond gérer sa vie comme elle l’entendait, sans contrainte, sans risque, un cocon douillet dans lequel elle se complaisait. De plus, grâce à ses parents qui la protégeaient de tout besoin financier, elle pouvait s’assumer sans difficultés. Le week-end vint plus vite que prévu, avec la présence d’un Gilbert plus fade et ennuyeux que jamais. Le samedi soir, ils firent l’amour, d’abord sans passion, comme un besoin hygiénique pour assouvir quelques instincts naturels et pour garder quelques liens affectifs. Alors que le désir avait du mal à venir, des images de Julie et ses ébats avec son amie Susan envahirent sa tête et enflammèrent vite son corps. Alors que le sexe de son ami n’allait pas au fond d’elle, la laissant sur sa faim, elle se sentait animée d’une ardeur dévorante, un besoin incontrôlable d’aller au bout de ses envies .

D’assouvir ses fantasmes.

Pourtant, il y’ a des désirs qu’on ne peut pas satisfaire, des expériences qu’on doit ignorer, et la raison fît retomber son excitation aussi vite qu’elle s’était allumée. La tentation d’y céder l’obséda le lendemain. Seule entorse à ses habitudes, le repas dominical chez ses futurs beaux-parents, ce qui s’avérait alors la corvée la plus ennuyeuse de toute sa vie. D’autant plus qu’elle ne faisait que fantasmer sur Julie et l’utilisation de son gadget, et elle se montra encore plus absente. Il lui fallait penser à autre chose pour reprendre ses esprits. Mais cela n’était pas facile alors qu’une petite voix intérieure lui disait qu’elle était troublée par cette femme, et que sa morale refusait de l’admettre. Quand elle se demandait si elle était lesbienne, elle s’efforçait aussitôt de chasser cette pensée ridicule, comme prise en faute. Mais il n’y avait pas que cela.

La présence de Julie lui manquait.

Son dynamisme, sa vivacité, son humour. Elle lui apportait un vent de liberté. De l’assurance et de la chaleur. Julie lui prodiguait un véritable réconfort, de l’audace, la sensation d’être belle et désirable, et l’envie de se laisser prendre en main et se laissait guider la tenaillait comme une faim dévorante. Sa tante la recevait toujours à bras ouvert, se montrait attentionnée, lui offrant un soutien bienfaiteur. Ingrid se sentait alors réellement importante. Sa présence lui était donc aussi précieuse que bénéfique. A l’idée de la perdre, un sentiment de tristesse la submergea. Elle comprit qu’il lui faudrait vaincre sa timidité, ses inhibitions, et qu’il était parfois impératif de forcer son caractère. Demain, elle lui téléphonerait.

Mais Julie ne prendrait-elle pas cela pour autre chose qu’une simple relation familiale ?

Indécise, elle attrapa la télécommande et mit la télé pour créer une présence. Le type de présence impersonnelle qui meublait le silence sans pour autant se montrer envahissante, lui donnant l’impression de ne pas être si seule. Sans même regarder ce que diffusait la chaîne, elle se rendit dans la cuisine pour ressembler sur un plateau de quoi grignoter. Cette nuit encore, elle retarderait au maximum le moment de se coucher. Elle en avait marre des nuits blanches et agitées, se tournant dans tous les sens dans son lit sans trouver le sommeil. Absorbée dans la contemplation passive du tube cathodique, elle sursauta quand la sonnette retentit brutalement. Il était presque vingt et une heure du soir.

Qui donc pouvait lui rendre visite à cette heure-ci ?

Elle se leva précipitamment et sa tête se mit à tourner. Elle se tint aux murs, le temps que son trouble se dissipe. Son cœur battait la chamade. Cette visite tardive et imprévisible venait rompre ses habitudes et cela l’emplissait d’une panique irraisonnée. Finalement, elle réussit à atteindre la porte.

  • Qui est là ? demanda t- elle en haussant le ton.
  • C’est Julie.

Ingrid la laissa entrer. Aussitôt, Julie se montra légère et réconfortante, jouant habilement de son humour pour détendre l’atmosphère. L’incident de l’autre jour fut vite oublié. Ingrid accepta les cocktails alcoolisés que Julie lui prépara, se débrouillant avec ce qu’elle trouvait dans sa cuisine, innovant des mélanges explosifs. De fous rires en cocktails, la soirée s’annonçait drôle et chaleureuse. Un peu grisée, Ingrid la laissa jeter un coup d’œil dans ses armoires, la laissant faire le tri de ce qu’il fallait garder et se débarrasser.

  • Tu ne peux pas être aussi bien foutue et mettre des vieilleries pareilles ! dit-elle en jetant des habits au sol d’un air dégoûté.

Elle choisit avec une grande attention parmi sa garde-robe ce qu’elle devait mettre en priorité selon les occasions, lui donnant des conseils avisés. Elle se sentait le devoir de s’occuper d’elle, s’activant comme une abeille débordée, courant d’une armoire à l’autre, la motivant pour qu’elle essaie tous ses habits. De mauvaise grâce, Ingrid faisait des essais, embarrassée lorsque sa tante insistait pour qu’elle enfile les robes les plus légères, les tenues les plus moulantes. La robe d’été qu’elle lui choisit l’embarrassa. Elle avait l’impression d’être nue là-dedans. Au contraire, Julie la trouva craquante. Elle posa sa main sur son épaule nue.

  • Tu as une peau exquise, Ingrid. Il faut la mettre en valeur.

Ingrid dissimula son sourire gêné en baissant la tête. La couleur de la robe donnait à sa peau un teint hâlé et resplendissant. Du bout des doigts, Julie lui effleurait maintenant la joue.

Ingrid se mit à avoir des frissons et, les jambes tremblantes, s’assit sur le rebord de son lit. Julie s’installa à ses côtés, soupirant d’aise.

  • Si on passait aux choses sérieuses ?
  • Désolée, mais toute bonne chose a une fin. Il est bientôt minuit. Il est temps de se coucher.
  • Ah ? Toutes les deux, dans ta chambre ?

Le visage de Julie était grave alors qu’elle la dévisageait avec insistance. Ingrid n’osait pas la regarder en face.

  • Ne dis pas n’importe quoi.
  • Pourquoi ? On pourrait passer la nuit toutes des deux à se faire l’amour comme jamais on ne l’aurait fait, non ? Ce serait dommage que je rentre chez moi et qu’on dorme chacune de notre côté alors qu’on en meure d’envie toutes les deux.

La voix d’Ingrid se mit à trembler.

  • Tu sais bien que c’est impossible. Je t’aime comme une tante, comme une mère presque, ne viens pas tout gâcher.

Julie se rapprocha d’elle en la dévorant des yeux.

  • Une tante qui t’embrasserait comme ça alors…

Ingrid ne répondit pas, trop tétanisée pour réagir, le cœur battant. Ses yeux étaient grand ouverts mais aveugles lorsque Julie s’approcha si près que son parfum la submergea comme une enivrante caresse, juste avant que ses lèvres ne se posent sur les siennes. Interdite, Ingrid ne réagit pas et le contact fut si fugace qu'elle se demanda s’il avait été réel. Un simple effleurement, un contact doux, bref et capiteux,une brise parfumée terriblement délicieuse... Ingrid restait toujours muette et immobile, la gorge sèche. Julie, profitant de son désarroi, s'était encore rapprochée,  presque collée à elle, un sourire tendre sur les lèvres.

    — J’en avais terriblement envie, s’excusa-t-elle d'une voix rauque.


Ingrid ne répondit rien, toujours silencieuse. Le feu aux joues, elle luttait contre cette insidieuse bouffée de chaleur qui l'envahissait. Un trouble nouveau, inconnu, si déstabilisant... Sa tante prit son silence pour un consentement tacite  et se pencha à nouveau pour un baiser plus appuyé. Ses lèvres se posèrent sur les siennes, ne cherchant toujours pas à forcer la barrière de ses lèvres closes, restant juste en contact en attendant que sa jeune nièce cède et réponde à l'invitation. Ingrid, comme envoûtée, se sentit perdre le contrôle. Elle ferma les yeux, le souffle rapide, et entrouvrit un instant ses lèvres. Julie s'empressa alors d'y glisser sa langue pour chercher la sienne, s'y enroulant comme une anguille à la fois experte et gourmande. Aussitôt, leurs langues jouèrent un ballet effréné, dirigé par une Julie entreprenante et audacieuse, menant la danse, exigeant de sa jeune nièce plus de chaleur et de passion. D'abord timide, Ingrid se prit vite au jeu, terriblement émoustillée par ce duel buccal où la tension érotique ne faisait que monter. Le baiser s’éternisa. Ingrid ressentait des frissons de la tête aux pieds qui la faisait bondir comme une jument en rut, et sa langue continuait de se mêler au jeu ardent sans qu’elle puisse y mettre fin. Elles se mêlaient leur souffle et leur salive. Un nectar grisant, le plus sournois des aphrodisiaques.... C’était son premier baiser de femme à femme.

Terriblement sensuel et excitant. Un fruit défendu qu'elle partageait avec sa propre tante, lesbos et inceste,un mal absolu. Aussi, hors d'haleine,il lui fallut un terrible effort de volonté pour se soustraire à ce baiser diabolique qui l'emportait vers le gouffre du plus horrible des pêchés. Le baiser interrompu, elle retrouva ses esprits. De ses yeux implorants, elle la supplia de cesser là ce jeu dangereux, mais Julie était trop excitée pour faire marche arrière. Elle la poussa au fond du lit, la coinçant contre le mur.

A  SUIVRE... Lorsque la sensuelle et vénéneuse Julie entraîne dans son lit la sage et candide Ingrid pour s'adonner avec elle à de torrides ébats.

Avec excès et perversité.

Pour moins de 2 euros, un simple appel téléphonique avec un code allopass. (Sans carte de crédit ou infos personnelles )

EXTRAIT : Ingrid serra ses jambes pour ne pas lui faciliter la tâche, articulant des gémissements de protestation.

  • Non ! Julie, on ne doit pas…

 

En vain. Julie étouffa ses plaintes en lui insérant la culotte dans la bouche,

 

prenant en même temps possession de son sexe d’une main active, le caressant sur toute la longueur. La caresse prit Ingrid par surprise, et la sensation en fut si vive et délicieuse qu’elle se fit tout molle, brisant net ses hésitations. Son cœur battait très fort et elle se sentait toute mouillée d’excitation. Aussi, c’est sans difficulté que Julie la posséda de ses trois doigts, la masturbant sans relâche...

C'est ici :

http://divineinnocente.onlc.fr/19-Un-amour-de-Tante-2.html

Entre femmes

 

Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : salope a vieux messieurs
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Mardi 7 novembre 2 07 /11 /Nov 13:32


 FUREUR  LESBIENNE 2 : Jade, à 38 ans, s'est toujours sentie profondément hétérosexuelle. Mais ce qui n'était qu'un simple jeu va se transformer en parcours dangereux. Dans l'atmosphère frénétique d'un club homo, les rivalités explosent, les désirs s'exacerbent, les passions se déchaînent. Bravant les interdits, Jade va laisser libre cours à ses désirs, submergée et dévastée par des envies qui dépassent l'entendement, un continent de plaisir intense, la découverte de l'amour avec une femme plus jeune, reflet d'une homosexualité refoulée. Se livrant sans retenue. Avec démesure et fureur.

Un instant, il pensa réellement qu'il n'y avait aucune chance qu'une femme la voit ainsi vêtue. Elle le charriait. C'était du bluff. Mais il devait la pousser jusqu'à ses derniers retranchements pour voir jusqu'où elle irait. La défier et piquer sa fierté.
- Et alors ? Tu es vraiment très sexy, mais sur quelle femme tu vas jeter ton dévolu, si tu oses vraiment aller jusqu'au bout ? Ce qui m'étonnerait beaucoup...

Elle lui jeta un petit coup d’œil en coin avec un sourire effronté.

- Ah bon, tu crois ça ? Présente-moi une femme qui aime les femmes et j'userai de mon charme sur elle.
Il n'en revenait pas. Un instant, il eut peur que son cœur explose tellement il battait vite sous l'effet de l'excitation.

Puis elle haussa les épaules avec un sourire taquin.

- Dommage, je n'en connais aucune... Une autre fois sans doute...

Bien sûr, elle avait joué avec lui, elle commençait à se défiler, mais il comptait bien forcer la chance en l'obligeant à tenir parole. Elle n'allait pas s'en tirer à si bon compte.

- Moi j'en connais une ! dit-il en criant presque, avec un peu trop de précipitation.

Elle se tourna vers lui, sourire figé.

- Ah ?

- Anne Klein. Une copine de terminale que j'ai revu par hasard il y 'a deux ans, à Nice. Je suis un peu son parcours par Facebook, elle est photographe professionnelle de mode, on s’envoie quelques messages, elle s'est installée du côté de Montpellier.

Elle fit semblant de s'y intéresser, mais sans grande conviction, comme regrettant de se retrouver au pied du mur. Amusé, il poursuivit avec un sadisme contenu.

- Au lycée, c'était une écorchée vive, impétueuse, irrévérencieuse et indépendante, fonctionnant à l'instinct sur des coups de cœur et ses passions. Une fille bizarre assez difficile à cerner, qui cumulait les aventures sans lendemain. Tout le monde la prenait pour une croqueuse de femmes, séductrice et indifférente, mais c'était faux. Quand j'ai appris à la connaitre, j'ai vu que sous son apparence détachée et sûre d’elle elle cachait en fait de nombreuses faiblesses. Beaucoup de failles. Encore une à qui la vie n'avait pas fait de cadeaux. Mais, à part ça, c'est une jolie femme. Brune, cheveux courts, yeux noisettes toujours pétillants de malice, très bien roulée, un sex-appeal redoutable, et surtout beaucoup de charme, un charisme fou. Je suis certain qu'elle te plairait...beaucoup.

Il appuya sur le dernier mot avec insistance, appuyant le sous-entendu d'un clin d’œil grivois. Elle se contenta de hausser les épaules d'un air indifférent, le visage impassible.

- Faut voir...


Cette nuit, émoustillés par leur petit scénario érotique, ils firent l'amour plus intensément.. Yannis fut très tendre, comme toujours. Pendant qu’il la cajolait, il lui demanda de lui parler, de lui raconter des choses excitantes. Encouragé par leur discussion du soir, où lui apparaissait d'autres facettes de sa femme, il osa lui avouer qu'il avait envie d’entendre ses fantasmes. Ce n’était pas gagné, elle était  plutôt du genre romantico-pudique, ascendant fleur bleue, sa chérie ! Elle fît d’abord comme s’il elle ne comprenait pas.  Comme il insistait, elle finit par lui confier entre deux baisers qu'elle s'était imaginée de temps en temps s'abandonner dans les bras d'une autre femme, être la proie docile et consentante d'une volcanique lesbienne, et puis...rien d'autre. Elle se ferma comme une huitre, affirmant que les fantasmes ne devaient jamais se réaliser, et que chacun avait son jardin secret. Cette femme était d’un conventionnel affligeant ! Alors, sans insister davantage, il lui demanda de fermer les yeux, de se laisser faire, et de laisser travailler son imagination, imaginer que c'était une femme qui la caressait pendant qu'il s'occupait d'elle. A contre- cœur, sans conviction, elle se prêta à son jeu, alors que sa langue était déjà bien occupée entre ses jambes. Et, à sa grande surprise, l'orgasme l'emporta très vite et très intensément, sans avoir le courage de retenir un cri libérateur.
D'habitude, quand il l'a faisait jouir, il lui demandait toujours si elle avait aimé. Et elle lui répondait toujours oui, même si parfois… Si parfois il lui manquait quelque chose, le grand frisson, la perte totale de contrôle, le déclic qui faisait la différence. Mais rien de grave ni d'alarmant, et puis il y' avait des choses plus importantes dans la vie, d'autres priorités, alors ce "oui" le rassurait. Et la rassurait tout autant. Elle ne voulait pas le contrarier ou le décevoir pour un sujet aussi puéril. Mais, là, chamboulée et en émoi, ce qu'elle ressentait dans son corps ne semblait ni anodin ou puéril. Important au contraire. Déstabilisant. Se disant qu’avec un orgasme comme celui-là, elle devait être autant clitoridienne que vaginale, alors qu'elle s'était toujours crue vaginale, comme si elle redécouvrait son corps.  C’était une sensation étrange, divine, bouleversante, un moment hors du temps. Troublant. Très excitant aussi, qui l'effrayait.

Serrés l'un contre l'autre dans le lit, ils apprécièrent chaque seconde après l'amour. En silence, comme pour ne pas briser le charme. Se languissant de gestes tendres, se perdant dans leur regard, se souriant, longuement.

Finalement, les premiers mots sortirent de la bouche de Jade. Son haleine était tiède, son corps nu encore frémissant, brûlant.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

- Quoi donc ?

- Ce jeu stupide, séduire une femme...

- Pourquoi ? Tu as peur ?

Pensivement, il caressait ses côtes saillantes, son ventre plat, ses seins insolents qui pointaient sous la couette. Puis sa main remonta avec amour vers la gorge, le menton, les joues.

Comme elle ne répondait pas, il reprit :

- Tu sais, j'ai bien senti la différence quand tu as joui. Et tu étais beaucoup plus réceptive. Comme si quelque chose en toi se réveillait. Ta carapace s'est fissurée, ta volupté s'est révélée, tes sens se sont enfiévrés, et je pense que c'est constructif. Un grand pas en avant.

- C'est si important que ça pour toi que je me lâche sexuellement ?

Elle soupira, puis posa son oreille sur la poitrine de son mari, au niveau de son cœur battant la chamade.

- Oui, ma chérie. On s'est éloigné tous les deux, sexuellement parlant. Je ne pense pas que ce soit de ta faute, ni la mienne. C'est la vie. La routine, le temps... Et je crois que ce petit jeu innocent et sans conséquence peut relancer notre sexualité et nous permettre de nous retrouver.

Elle a un petit rire cynique.

- Innocent ? Sans conséquence ? En es-tu certain ? Tu sais, mon chéri, quand j'ai joui tout à l'heure, en imaginant pour la première fois que c'était une autre personne qui me faisait l'amour, une femme, j'ai senti comme quelque chose de fort et de puissant me posséder, et cela m'a fait tellement peur que je me suis retenue, alors tu imagines si je ne l'avais pas fait ?...

Honteuse de s’être trop livrée, elle se referma. Pensant à ce qu'elle venait de dire. Persuadée que tout cela lui avait fait comprendre qu'elle avait au fond d'elle-même des restes d'une sorte d'instinct ancestral, primitif, animal, avec une nature secrète qui s'apprêtait à s'éveiller. 

A côté d'elle, Yannis serrait les mâchoires, maîtrisant l'émotion qui le submergeait. Il chercha à parler, mais ses lèvres restaient définitivement figées. Jade ressentit son malaise et lui demanda :

- Désolée... Je comprends que cela puisse te déranger... Je te fais peur ?

Un long silence. Yannis secoua finalement la tête.

- Tout cela va très vite. Sans le savoir, nous avons ouvert la boite de Pandore, et je pense qu'il est trop tard pour reculer. Allons jusqu'au bout et nous verrons bien. Il ne s'agit pas de coucher avec une autre femme. Juste de l'allumer et éveiller en toi ce petit grain de folie que tu as perdu. C'est tout.

Elle l'étreignit en riant comme une petite fille espiègle. Chassant toutes ses inquiétudes pour prendre toute cette histoire avec légèreté.

- Tu as raison. Et, quoi qu'il arrive, si cela m'excite prodigieusement, c'est toi seul qui en profitera de toute façon !

Ils basculèrent tous les deux sur le côté en se chamaillant un long moment. Ignorant les bruits de la tempête qui secouaient encore la maison.

 

Jade était vraisemblablement intriguée par Anne. Yannis s'en était vite rendue compte, d'autant plus qu'elle n'avait pas fait beaucoup d'effort pour dissimuler sa curiosité. Ils étaient là, assis sagement à regarder le spectacle, lorsqu'il remarqua que Jade tournait souvent la tête vers la droite. Il suivit son regard. Et alors aperçut Anne. Difficile de ne pas la remarquer, elle attirait l'attention, par sa façon impertinente et légère d'interpréter la mode, une désinvolture teintée d'insolence qui avait souvent le don d'agacer. Mais, malgré tout les moyens mis en œuvre pour éviter le bon goût et les tendances vestimentaires, la beauté d'Anne conservait son pouvoir magnétique, son charme ambigu, et rien ne semblait pouvoir l'enlaidir. Une rebelle au visage d'ange, à la fois femme-enfant  et garçon manqué. Vêtue d'un pantalon de treillis en Nylon ciré et d'un simple débardeur qui dessinait divinement ses petits seins bombés, elle était ultra-sexy. Anne regardait également dans leur direction, et paraissait fascinée par la présence de Jade. Yannis lui adressa un petit signe. Ils devaient se retrouver devant l'entrée, mais comme d'habitude le couple était arrivé en retard, la ponctualité n'étant pas leur fort. Il avait été facile pour lui de la convaincre de sortir avec eux, Anne étant une femme de la nuit, fêtarde, ne ratant jamais une occasion pour s'amuser. C'est donc elle qui leur avait proposé d'assister à un spectacle de cabaret d'un de ses amis, Julien à la salle des fêtes. Julien, méconnaissable en vamp distinguée, à la Marylin Monroe, effectuait son numéro de transformiste avec une perfection qui forçait le respect. Étourdissant, drôle et virtuose, il tenait un rôle de composition. Le spectacle était échevelé, moderne, fun, dans un décor grandiose. L'histoire était simple, une histoire d'amour destructrice et passionnelle, un mélodrame flamboyant, entre deux hommes que tout opposait. Julien jouait un chanteur déchu, ruiné, qui s'était enfermé dans la solitude et l'anonymat, marqué par la détresse, tout simplement parce qu'il devait assumer son choix d'être homo. Le scandale ne l'avait pas épargné, l'avait brisé, mais il préférait sa vie à celle de l'hypocrisie. Sa rencontre avec un jeune fugueur complètement paumé, en manque de repères mais à la voix sublime, allait bouleverser son existence. Il sortait de sa léthargie, l'amour allait ressusciter sa passion de chanter, sa force créatrice. Pour séduire le jeune homme, il allait composer des musiques rythmées et tourbillonnantes, avec des numéros dansés d'une incroyable beauté, et cette soudaine renaissance allait lui permettre d'arriver à ses fins. Le final s’achevait en apothéose, une comédie musicale grandiose,  qui renforçait majestueusement la puissance émotionnelle des principaux personnages qui trouvèrent ensemble dans l'amour un équilibre et une paix intérieure. Happy end. Yannis cria et battit des mains à tout rompre tandis que les applaudissements ne cessaient de s'amplifier.

Plus discrètement, Jade applaudissait doucement en se levant à son tour. Ils se laissèrent entraîner par la vague humaine qui les poussait vers l'extérieur.

-  Bonsoir, Yannis.

Anne était plantée au milieu de la foule, les fixant dans une attitude décontractée, un peu garçonne dans sa façon de tenir ses hanches et ses épaules. Mais ses seins qui pointaient sous le débardeur n'avaient rien de masculin.

Échange de bisous. Yannis les présenta.

Jade semblait mal à l'aise, et c'est nerveusement qu'elle s'empressa de dire :

- Enchantée. J'ai beaucoup aimé le spectacle.

Yannis intervint.

- Tu as beaucoup changé Anne, j'ai failli ne pas te reconnaitre.

- Changé ? En bien j'espère ? D'habitude, on me compare souvent au vilain petit canard qui attend d'être transformée en cygne, ce qui me laisse penser que seuls les contes pour enfants finissent toujours bien.

Jade esquissa un sourire timide.

- Cette fois-ci, je peux vous assurer que la morale de l'histoire est sauve.

- Génial ! Enfin une fin heureuse !

Yannis connaissait suffisamment Anne pour savoir que son assurance était forcée. Elle était aussi intimidée que troublée. Surtout troublée. Son regard brillant, ses lèvres qui frémissaient, sa soudaine fébrilité qui la rendait volubile et agitée, ce sont là des signes qui ne trompaient pas. Amusé, il les regarda tour à tour.

Anne dit brusquement :

- Bon, on va boire un coup au restaurant Le Paradisco. Julien doit nous y retrouver.

- Cela se trouve ou ? demanda Jade.

Anne, qui ne la quittait plus des yeux,  intervint vivement.

 - A Valras-Plage, en bord de mer. C'est pas loin... Le plus simple est que vous me suiviez, je roulerai doucement, et on se téléphone de toute façon si on se perds de vue.

- Bien sûr, aucun souci. De toute façon, je connais.

C'était Yannis qui venait de parler. Il faillit avoir la mâchoire pendante lorsque sa femme proposa naturellement.

- Si tu connais, mon chéri, tu ne vois pas d'inconvénient pour que je monte avec Anne. Cela nous permettra de faire plus ample connaissance.

Discrètement, sa femme lui adressa un petit sourire reconnaissant. Son audace le stupéfiait, jamais il ne l'avait vue si directe et résolue. Décidément, il allait de surprise en surprise ! Elle prenait son rôle un peu trop sérieusement, un jeu dangereux où elle se lançait un peu trop vite. Il y pensait encore alors qu'il roulait vers le centre ville, et se laissa suffisamment distraire pour se retrouver bloquer entre deux camions. La malchance le poursuivit, ce ne fut ensuite qu'une succession de feux rouges. Il lui fallut après quinze bonnes minutes pour trouver une place à proximité de l'hôtel. Il du s'y reprendre à deux fois en effectuant le plus mauvais créneau de sa vie. Difficile de se concentrer alors que plein de pensées se télescopaient dans sa tête. Sujet de préoccupation : Anne. Sans aucun doute, Jade lui avait tapé dans l'œil, mais il avait maintenant des remords à l'envoyer au casse-pipe, une histoire sans suite qui lui ferait certainement du mal. Et pour cause... Jamais rien ne se passerait entre elles. Sa femme, bien qu'il l'avait sentie déroutée, conformait toujours son existence à certains idéaux, et il restait persuadé qu'elle ne remettrait jamais en cause cet univers de certitudes auquel elle s'accrochait tant. L'idée de la voir avec une femme, même si c'était un vague fantasme,  lui paraissait si absurde que cela lui fit de la peine pour Anne. Jouer avec ses sentiments était cruel. Cette déception ne ferait que la fissurer davantage. Elle avait grandi sous le poids du malheur, frappée par une succession de coups durs dans sa chienne de vie, et une autre épreuve l'attendait prochainement : la visite de son père. C'est elle qui le lui avait dit quand il avait téléphoné. Son père était le principal responsable de ses angoisses permanentes, la source du problème, Anne avait appris à se haïr à cause de lui. Yannis se doutait bien qu'elle n'osera jamais lui avouer son homosexualité, elle continuera de garder en elle ce secret qu'elle estimait sale et honteux, au lieu de crever l'abcès et se débarrasser de ce lourd fardeau. Même si cela était le moyen le plus sûr de briser des liens déjà fragiles... Son père était un homme bourru et désabusé, veuf inconsolable, à l'esprit étroit et aux idées radicalement hermétiques, que Yannis avait eu le malheur de croiser lorsqu'il était en Terminale avec Anne. Il était du genre à croire que l'homosexualité était un vice génétique, une erreur de la nature, et il ne pardonnerait jamais à sa fille une telle abomination. Perdu pour perdu, autant lui balancer la vérité en pleine figure, c'est ce que Yannis aurait fait à la place de son amie. Mais Anne ne se jettera jamais à l'eau, inutile de revenir là-dessus. Décidément, elle avait peu changé... Yannis gagna la terrasse de l'hôtel. Une guirlande d'ampoules multicolores délimitait le périmètre de la salle à manger du coin bar. Des chandelles étaient fixées dans des bougeoirs sur chaque table. Anne et Jade étaient déjà installées, et Yannis eut du mal à reconnaître cette dernière tellement elle riait, pliée en deux, partant dans un fou rire incontrôlable. Anne faisait le clown, le visage plissé par une grimace enfantine qui la rendait terriblement drôle. Jade n'en pouvait plus, s'étouffant presque. Un serveur s'approcha de Yannis. Il le précéda pour l'accompagner jusqu'à leur table, tout contre la balustrade.

- Et bien, les filles, on s'amuse comme des folles. Racontez-moi…

Toutes les deux levèrent vers lui deux minois rieurs, les yeux imprégnés de larmes.  Le serveur, avec un large sourire indulgent, passa la commande. Anne attendit qu'elle se soit éloignée pour raconter d'une voix saccadée, ayant du mal à parler tellement elle avait envie de rire :

- Je lui racontais comment une de mes amies avait été obligé de se cacher sous le lit de son amante alors que le mari cocu était revenu à l'improviste ! Elle y 'est restée toute la nuit !

Yannis grimaça un sourire contraint, sans rien dire. Bientôt, ils parlèrent vite de choses et d'autres, mais Yannis avait  le vague sentiment d'être vraiment en trop. Persuadée encore que sa femme le faisait exprès pour l'agacer et le défier. Après tout, il le méritait bien c'est lui qui l'avait poussé à se lancer dans ce petit jeu... Vexée, il se plongea dans la contemplation de la baie, avec toutes ses lumières qui scintillaient dans la nuit et se reflétaient dans l'océan. De nombreux bateaux mouillaient au large, d'autres sillonnaient la baie, petits points lumineux qui progressaient lentement dans l'immensité sombre, là où l'horizon et la mer se confondaient. Un mouvement sur sa droite lui fit tourner la tête. Le serveur acheminait Julien vers leur table. Ses compagnes l'aperçurent également et se levèrent en même temps que lui. Tous trois ne purent s'empêcher d'applaudir, rendant hommage à sa prestation de tout à l'heure. Julien les gratifia d'un sourire qui fendait son beau visage d'une oreille à l'autre. Il s'était changé, démaquillé, vêtu avec goût et raffinement. Il s'assit à côté de Yannis, ce qui se révéla un choix judicieux car Anne et Jade eurent vite fait de ne plus les calculer, penchées l'une vers l'autre en abordant mille sujets différents, comme si le reste du monde n'existait pas. Yannis se sentit malgré lui un peu jaloux. Écoutant à peine ce que lui disait son voisin...

Jade s'éveilla à huit heures. Elle n'avait pas fermé les rideaux de sa fenêtre de chambre, pour que les premiers rayons du soleil passant au-dessus des maisons voisines la tirent doucement du sommeil. Cela ne dérangeait pas son mari, profiter ainsi du peu de soleil, car comme beaucoup de maisons de village, entassées les unes sur les autres, la lumière se faisait rare.

S'étirant, elle émergea avec l'odeur du lait chaud et des croissants. Elle s'étira de nouveau longuement, avec un petit soupir d'aise. Puis mit une robe de chambre pour se rendre dans la cuisine, où l'attendait Yannis, déjà prêt. Comme d'habitude, il était habillé avec élégance, et il sentait bon. Elle l'embrassa sur les lèvres avant de s'installer devant le petit déjeuner qui l'attendait.

- Mmm... Tu me gâtes ce matin. En quel honneur ?

- A notre folle nuit. C’était très constructif.

- Ah ? se contenta t-elle de répondre.

L'air faussement détaché, elle trempa la viennoiserie dans le lait auquel elle avait ajouté un peu de cacao. Ne pouvant s'empêcher de repenser à leur soirée avec Anne, à sa disposition d'esprit quand elle se trouvait avec cette femme, enjouée, insouciante, débordante de gaieté, et elle comprenait cette humeur; elle la reconnut pour l'avoir jadis goûtée, elle aussi, au tout début avec Yannis, quand elle était littéralement sous son charme. Où l'on avait l'impression que la vie était belle, fascinante, qu'il y avait mille choses merveilleuses à découvrir, que le monde était plein de couleurs, de passion, de surprises et de nouveautés. Et si, malgré elle, Jade avait joué au début la carte de la provocation, pour titiller son macho de mari, elle devait reconnaitre que le courant avec Anne était très bien passé. Trop bien passé...

Elle remarqua que Yannis, resté debout face à elle, guettait sa réaction. Puis, à une sonnerie, il sortit son portable de la poche de son pantalon et le manipula nerveusement.

- Qu'y a-t-il ?

- C' est Anne. Un sms où elle dit qu'elle a passé un excellent moment passé en notre compagnie et qu'elle veut remettre ça. Samedi prochain. Elle nous propose d'aller en Discothèque, à Montpellier. C'est... c'est une boite homo.

Elle s’efforça de garder un visage serein en levant les yeux sur lui.

- Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. C'est malsain. Et malhonnête. On se joue d'elle et c'est cruel.

Elle écrasait un croissant entre ses doigts sans s'en rendre compte, refoulant une bouffée de colère contre lui. Et contre elle-même. Qu'est-ce qui leur avait pris de se lancer dans une telle histoire ?

- Moi je crois qu'elle a le béguin pour toi ! se contenta t-il de répondre d'un ton sarcastique.

La bouche de Jade s'ouvrit toute grande et le sang reflua de son visage.

- Peut-être... Peut-être pas... Mais c'est dégueulasse de lui donner des illusions, on n'a pas à jouer avec les sentiments des autres.

Yannis sourit et hocha la tête d'un air entendu.

- Ok. C'est la dernière fois. La dernière nuit. Et après on arrête les frais. Je lui réponds d'accord pour samedi prochain.

Elle détourna les yeux, pour qu'il ne puisse pas lire ses sombres pensées. Elle se sentait faible. Et honteuse de ne pas se montrer plus ferme et convaincante. Avec l'intime conviction qu'elle avait envie au fond d'elle-même de revoir Anne, et que tous les deux s'aventuraient sur un terrain vraiment dangereux.

 

Le serveur semblait branché sur du 220 volt. Cabotin, virevoltant, il effectuait sur le bar un numéro acrobatique qui provoquait cris et encouragements. La foule était déchaînée, applaudissant à tout rompre pendant que l'employé sautait comme une puce excitée, préparant un cocktail sur le rythme trépidant d'une musique techno. En voilà un qui avait sans doute fantasmé sur Tom Cruise dans son film " Cocktail" ! Après une dernière pirouette, il sauta du bar et atterrit sur la piste de danse. Quelques modestes révérences devant les félicitations du public, et enfin il se diriga vers ses clients qui l'attendaient patiemment, riant et applaudissant.

Le cœur léger, Yannis commença à battre le tempo de la musique. Il avait une pêche d'enfer ! Le monde de la nuit avait été auparavant son univers avant qu'il ne s'assagisse dans sa vie de couple. Ici, il y' avait une ambiance du tonnerre, le "Scorpion Rouge" n'etant pas une boite mythique pour rien, et restait le lieu rêvé d'une jeunesse dorée, branchée et extravagante qui se battait pour avoir le privilège d'y pénétrer. Ici, on pouvait donner libre cours à toutes ses pulsions inavouables, dévoiler ses péchés mignons, avouer ses différences sans tabou, sans complexe. Dans cette spirale infernale où tournoyaient tous les genres et toutes les libertés,  les libidos les plus rares se mêlaient aux licences les plus effrénées. C'était le lieu de tous les charmes, toutes les voluptés. Le décor était à l'image des folies qui s'y déroulaient. Décor futuriste en métal, plastiques multicolores, couleurs fluorescentes et irréelles, tables en verre avec appliques dorées, tout était très tape à l'œil. Comme le personnel extravagant. Deux des serveurs, déguisés en drag queens, se la coulaient douce derrière un pilier en marbre, plus occupés à se remplir mutuellement la bouche de baisers enflammés au lieu de remplir les verres des clients.

SUITE ICI

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Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Sexe Passion
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