Mercredi 11 octobre 3 11 /10 /Oct 13:27

http://www.nicogarner.com/Quand une femme mariée un peu trop sage se jette dans les bras d’une lesbienne déchaînée. Pour lui tendre un piége. Pour servir d’appât. Un plan presque parfait… Sauf qu’elle n’avait pas prévue d’y prendre goût, trahie par son propre corps et des nouvelles pulsions animales…

 

     

Avant, lorsque Nadia joue son rôle à la perfection, entre réticence et hésitation :

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Aprés, lorsque des désirs nouveaux et incontrôlables vont l’emporter dans des étreintes interdites :

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Paris, 16 eme arrondissement, prés du Trocadéro.

Le 10 Mars 2011.

Tournant le dos à la large baie vitrée qui lui permet de découvrir le cours sinueux de la Seine, Lucrèce Gallis prend la tasse de café que lui apporte sa jeune secrétaire. Depuis six ans qu’elle est directrice de l’Agence Immobilière, ses journée commencent toujours de la même manière : une bonne tasse de café devant les dossiers en cours. Avant de convoquer tous ses employés pour faire le point sur les priorités de la journée. Un rituel qu’elle ne tient pas à modifier pour tout l’or du monde. Il n’y a que les secrétaires et les commerciales qui changent…

- Désirez-vous autre chose, Mm Gallis.

Oui, Lucrèce désire bien d’autres attentions que sa secrétaire ne peut pas, hélas, lui offrir. Des services très particuliers… Entre femmes.

Rêveuse, elle regarde la jolie femme qui vient de lui poser la question. Les beaux yeux effrontés contrastent délicieusement avec la douceur innocente du visage. Un air angélique et sage que dément la silhouette pulpeuse aux formes affriolantes. Les longs cheveux noirs qui cascadent en boucles rebelles sur les épaules ajoutent un aspect sauvage et farouche très piquant. Et que dire de sa démarche ondulante lorsqu’elle se déplace… Petite mais admirablement proportionnée, souvent mise en valeur par des jupes ni trop longues ni trop courtes, juste ce qu’il faut pour dévoiler à peine ses splendides cuisses galbées… Et laisser l’imagination deviner le reste. Or, justement, Lucrèce, ne cesse de passer des nuits blanches à fantasmer sur sa nouvelle secrétaire. A imaginer toutes les folies possibles, depuis le premier jour de son embauche, il y’ a quatre mois de cela.

A regret, elle répond à sa question.

- Merci, Nadia. Pas pour l’instant.

La secrétaire esquisse une moue boudeuse et va faire demi-tour lorsque Lucrèce l’interpelle au dernier moment.

- Une seconde, Nadia.

- Oui, Madame.

- J’aime beaucoup ce que vous portez, c’est toujours chic, élégant, et strict… Un peu trop strict justement, si vous voyez ce que je veux dire… Un peu plus d’audace et de légèreté ne seraient pas superflu, les clients en seraient sensibles, ce que je comprends parfaitement… Nous vendons du rêve, du luxe, du glamour, à une clientèle très aisée, et nous devons représenter au mieux cette part de rêve en mettant tous nos atouts en valeur. Et, ma chère Nadia, vous possédez justement de beaucoup d’atouts.

- C’est gentil, Madame… Je ferai des efforts vestimentaires, c’est promis.

Elle devient rouge comme un pivoine et Lucrèce trouve cela charmant. Décidément, cette fille lui plaît de plus en plus.

- On dirait que cela vous gêne ?

- Non, pas du tout… Enfin, oui, un peu… Je suis issue d’une famille très catholique et cela laisse des traces indéniables sur mon comportement. J’ai du mal à me lâcher et à porter des choses trop sexy, mais je peux faire des efforts si vous me le demandez…

- Laissez donc votre famille et votre éducation rigide de côté, pas de ça si vous voulez réussir dans mon agence. Il faut savoir casser ses tabous et ses préjugés pour avancer et persévérer. Et, justement, en parlant de réussir, est-ce que vous seriez disposée, à l’occasion, à faire des heures supplémentaires de temps à autre. Le marché explose et j’ai besoin de tous mes collaborateurs pour répondre à la demande.

- Aucun problème.

Lucrèce a la voix un peu rauque en posant l’autre question qui lui brûle les lèvres.

- Même durant les fins de semaine ? Ou tard le soir ?

Nadia bat des cils en rougissant furieusement, mais soutient son regard.

- Toujours aucun problème. J’ai besoin d’argent et le travail ne me fait pas peur.

- Nous pourrions des fois nous déplacer en province, dans des grandes villes en pleine expansion, et être obligées alors de dormir sur place, dans des hôtels. Je ne voudrai surtout pas que cela pose des problèmes avec votre fiancé.

Nadia se tortille avec embarras.

- Mon fiancé ne dira rien si c’est pour la bonne cause. Et ce n’est pas comme si je partais avec un homme. Vous êtes une femme et il n’a donc rien à craindre.

Lucrèce ne peut s’empêcher de sourire. Comme cette jeune femme est ingénue ! Si elle connaissait ses véritables intentions, la pauvre partirait en hurlant pour se réfugier dans la première église venue. Le nombre de pêchés qu’elle a envie de partager avec cette délicieuse et naïve créature dépasse l’entendement. Elle déglutit difficilement alors que des images érotiques viennent la hanter.

- Des fois il faut savoir se méfier aussi des femmes. Ce sont souvent les plus dangereuses. Surtout par les temps qui courent, avec l’évolution des mœurs…

- Bien sûr, vous voulez parler des lesbiennes ! Oh, mais je sais qu’avec vous je ne risque rien, Madame… J’ai entendu parler de vos projets de mariage. Justement, à ce sujet, je vous félicite, tous mes vœux de bonheur.

Une douche froide n’aurait pas fait plus d’effet. Lucrèce se ferme comme une huître, faisant voler en éclats tous ses fantasmes.

- Oui, merci… Enfin, rien n’est fait.

- Vous désiriez me dire autre chose, Madame ?

- Non, c’est bon. Vous pouvez disposer, merci.

Nadia lui adresse un ravissant sourire et fait demi-tour. Lucrèce la suit des yeux en se passant lentement la langue sur les lèvres. Bien que discrète, sa façon d’onduler en marchant lui donne des picotements au creux de l’estomac. Bon sang, le balancement de ses hanches lui donne le vertige ! Cette fille est une bombe à retardement et des envies d’étreintes impudiques refont surface aussi rapidement. Il y’ a longtemps qu’une femme ne lui avait plus fait autant d’effet. Sa voix est caverneuse lorsqu’elle s’écrie trop précipitamment.

- Nadia, attendez s’il vous plaît…

Surprise, celle-ci fait volte face et la regarde de ses grands yeux candides.

- Oui ?

- Fermez la porte derrière vous.

Les autres employés ne sont pas encore arrivés mais elle ne veut prendre aucun risque.

Interloquée, Nadia s’exécute.

- Venez prés de moi…

Là encore, sa secrétaire obéit mais son visage exprime l’incompréhension la plus totale. Mais Lucrèce s’en moque. Elle sent de nouveau les démangeaisons au bout des doigts en la voyant approcher et une onde de chaleur la submerger. Nadia s’arrête à quelques centimètres d’elle. Elle reste droite, tendue, un peu cambrée aussi, ce qui met en valeur sa chute de reins vertigineuse et son buste en avant. Les vêtements ne peuvent alors dissimuler la perfection de ses courbes, et Lucrèce a l’impression d’en deviner tous les contours. Cette fille a un corps de déesse… Fait pour l’amour, avec une taille élancée, des seins fermes et orgueilleux, des fesses rondes et cambrées… Tout pour attiser le désir, en totale contradiction avec son visage de femme-enfant à la fois sage et romantique. Lucrèce se demande si, au lit, elle laisse de côté son air timide pour dévoiler au contraire un tempérament fougueux. Son désir monte de plusieurs degrés.

- Pour en revenir à vos choix vestimentaires, ne le prenez pas mal… C’est plutôt un compliment. Avec un corps comme le votre, il faut savoir le mettre en valeur…

Sa voix s’est enrouée. A travers les vêtements, elle sent palpiter le corps chaud et souple de la superbe brune qui reste tétanisée. Lucrèce, très grande, la dépasse de quelques centimètres, et en tournant autour de sa secrétaire elle a l’impression d’être un prédateur se penchant sur sa proie. Un sentiment qui n’est pas pour lui déplaire… Son employée n’en paraît que plus fragile et vulnérable. Une lueur d’appréhension luit au fond de ses grands yeux, ce qui la retient de glisser une main sous son chemisier comme elle en meure d’envie. Dommage… La poitrine agressive de sa secrétaire attire autant les regards que les caresses, et la façon dont les pointes se tendent avec orgueil sous le tissu est un appel au viol. Brûlante de fièvre, elle imagine ses doigts glisser sur la chair nue et frémissante…

Sa main gauche se pose sur le ventre de sa jeune secrétaire, en une caresse à peine appuyée, tandis que l’autre se glisse dans le dos, en haut de cette chute de reins qui lui donne le vertige.

Nadia se crispe, respirant un peu plus vite. Prudente, Lucrèce se fait douce et enjôleuse, la berçant d’une voix onctueuse, presque un murmure :

- C’est votre fiancé qui en a de la chance. J’espère qu’il en est conscient au moins…

Sa voix est de plus en plus rauque alors qu’elle se déplace derrière elle, la frôlant insidieusement. Ses deux mains sont descendue sur les hanches, comme pour mesurer la taille. Mais l’une d’entre elles, assez vite, descend plus bas, à la limite de la jupe fendue, effleurant le haut d’une cuisse ferme et racée.

La respiration de Nadia s’est arrêtée. Elle ne fait rien pour la repousser mais elle se crispe davantage. Elle reprend son souffle en prenant enfin la parole.

- Mon fiancé n’est pas de cet avis. Il n’est pas loin de me quitter…

- Quel idiot ! Et pourquoi donc ?

- Je suis frigide. Totalement frigide. Mon fiancé ne le supporte plus et je le comprends…

La main de Lucrèce se retire comme si un serpent allait jaillir d’entre les jambes de sa secrétaire. Cet aveu l’a refroidie aussi efficacement qu’une douche glacée.

- Je suis désolée pour vous… Cela… cela ne doit pas être facile, bafouille Lucrèce en reculant comme si elle venait d’apercevoir le Diable en personne.

Sous le choc, elle se retranche derrière son bureau, se laissant tomber sur sa chaise.

Nadia lui adresse un triste sourire.

- C’est un lourd fardeau que je porte, et un véritable enfer pour mon fiancé, comme les autres hommes avant lui d’ailleurs… Une vraie malédiction. Je suis navrée… Je vous devais la vérité.

Lucrèce n’arrive pas à le croire. Quel gâchis !

Comme cherchant à vider son sac, Nadia déverse son malheur sur un ton geignard.

- J’ai consulté deux spécialistes. Sans aucun succès. Mais le dernier avec qui je suis en traitement – un docteur très renommé et reconnu – m’a laissé entendre que mon cas n’était pas désespéré. Il est sur une piste, la voie de la guérison peut-être…

Lucrèce écoute à peine. Maintenant que cette idiote a brisé ses illusions, réduisant à néant tous ses fantasmes, son sort lui importe peu. Elle l’ennuie même franchement avec toutes ses révélations. Mais, par politesse, elle lève ses yeux sur elle pour s’enquérir :

- Oui ? Et quel est le traitement miracle de ce bon et renommé docteur ?

Cynisme et mépris, voilà les sentiments que sa secrétaire lui inspire maintenant. Heureusement, cette dernière ne comprend pas. Elle se tortille de gêne, baissant son regard en rougissant.

- Il pense que je suis frigide à cause des hommes. Parce que je suis certainement une lesbienne refoulée, et que seule une femme peut provoquer un déclic et me libérer de ma frigidité.

Là, Lucrèce en reste la bouche béante. Avec l’impression qu’on lui déverse de la lave bouillante sur tout le corps. La bouche sèche, elle croasse péniblement :

- Je… je ne sais pas quoi dire. Et pourquoi me dire tout cela ?

Nadia bat des cils d’un air confus en levant son regard sur elle.

- Parce que j’apprécie votre présence et que je me sens bien avec vous… Trop bien, même, et cela me trouble beaucoup.

Une boule de feu au creux du ventre, Lucrèce se lève. Le désir qui la possède charrie du sang en fusion dans ses veines. Les jambes tremblantes, elle va pour la prendre dans ses bras lorsque qu’une voix masculine, de l’autre côté de la porte, s’écrie avec force :

- Ohé ! Il y’ a quelqu’un ?

C’est Lucien, le plus ancien des employés. Toujours ponctuel celui-ci… Pour une fois, cet imbécile aurait pu s’autoriser un retard exceptionnel…

Nadia esquisse un sourire dépité à sa patronne avant de sortir de son bureau.

En sueur, Lucrèce admire la grâce de sa démarche le plus longtemps possible.

La porte qui se referme n’interrompt en rien ses rêveries érotiques…

A  SUIVRE...  Ou Nadia, à jouer avec le feu, va s'y brûler. Ou totalité de l'histoire ici :

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