Histoires Erotiques.

Samedi 1 juillet 6 01 /07 /Juil 17:43

Nos affiches vous résument en un clin d’œil les scènes principales du récit que vous allez entamer et vous donnent une première impression agréable, vous apportent quelques informations brèves et utiles pour mieux vous guider et vous influencer.

 

C'est Ici : DIVINES ET INNOCENTES

Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Les femmes poilues
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Samedi 1 juillet 6 01 /07 /Juil 16:33

Faire naître un désir, votre désir, promouvoir le récit, suggérer une histoire, vous surprendre et vous intriguer, et nous espérons que cet objectif est atteint...

Marketing visuel et une mise en valeur colorée et stimulante où la description des héroïnes de l'histoire correspond avec précision aux photos des filles qui apparaissent sur l'affiche.

Ensuite, grâce à cette petite mise en bouche, à vous de déchiffrer les informations et faire travailler votre imagination.

Passez un bon moment littéraire et érotique sur notre site.

Cordialement.

 

C'est Ici : DIVINES ET INNOCENTES

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Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : petites culottes pour grosses chattes
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Samedi 1 juillet 6 01 /07 /Juil 16:25
Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : les jeunes exhibes
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Samedi 1 juillet 6 01 /07 /Juil 01:40

le fossé est grand entre le fantasme et l'acte. D'ailleurs, lorsqu'elle femme n'a connu que des hommes, comment se retrouve-t-elle face à un corps de femme ? Comment naît le désir ? Autant de questions que ne se posait certainement pas Jade, enlisée à presque 40 ans dans une routine sexuelle qui ne l'inquiétait aucunement. Mais voilà, un soir d'orage, de fièvre érotique, d'audace, elle répond un peu trop vite au défi de son mari Yannis, et accepte stupidement de se prêter au jeu, séduire une lesbienne, sans aller plus loin. Malgré sa méfiance, elle se laisse donc prendre au jeu, sous le charme d'une femme un peu plus jeune, Anne, séduisante et charismatique, qui va l'entraîner dans un jeu de séduction beaucoup plus dangereux qu'elle ne le pensait, où elle va perdre le contrôle. Comme pour son mari, également présent dans la discothèque homo, aussi vite dépassé par les événements...

Jade va se retrouver confrontée à ses propres démons, une sexualité refoulée, où vont  émerger les ténèbres, des forces obscures, sa vraie nature. Une autre femme. Ardente, passionnée, indécente, sauvage. Elle a ouvert la boite de Pandore, sans prendre conscience du danger car cet univers lui était complètement inconnu. Trop tard. Elle va se retrouver comme prisonnière de ce rapt fou et démentiel, un continent de plaisir inconnu et intense, qui va bouleverser à jamais sa vie sentimentale et sexuelle. Excès, fureur, démesure, pulsion sauvage, ravage, ce sont ces quelques mots qui vont résumer cette expérience bouleversante, où elle a succombé corps et âme.  Pour son bonheur ? Pour son malheur ? A vous de décider en vous laissant emporter par son histoire...


Anne se retourne, allonge le bras et éprouve aussitôt un angoissant sentiment de frustration. Elle ouvre difficilement les yeux, encore plongée dans un demi-sommeil. Elle se redresse malgré tout avec brusquerie en réalisant que Carole, debout prés du lit, se rhabille, lui tournant le dos. Anne s'affole.

-     Tu t'en vas déjà ? Quelle heure est-il ?

-     Midi passé. Je dois rentrer.

Anne reste assise, les jambes sous le drap. Elle remet de l'ordre dans ses idées. Elle a dragué Carole cette nuit, à l'anniversaire de Matthias, alors que la Fête arrivait à sa fin. Elle l'a séduite assez facilement. Carole noyait son chagrin dans l'alcool, en quête d'une épaule amie, et décidée à passer du bon temps pour oublier sa fureur et sa petite amie avec qui elle venait de rompre. Anne a été là au bon moment, et elle aussi avait une déception amoureuse à oublier. Elles se sont consolées mutuellement. Déchaînées, fougueuses, elles ont fait l'amour comme on se bat, avec rage. Après chaque étreinte, leur colère intérieure et leur envie de se défouler rallumaient sans arrêt leur désir. Carole, plus âgée, d'apparence plus masculine et sportive, s'est comportée comme une tigresse affamée, en proie aux exigences d'une libido presque désespérée. Dominatrice, elle a mené au départ le jeu dans des ardeurs impérieuses, autoritaires. Mordant, griffant, léchant, sa sauvagerie égalait sa perversité. Elle semblait ne pas vouloir délaisser le moindre centimètre carré de ce jeune corps délicatement féminin, gonflé de tendres secrets, doux et grisant, dont les trésors la comblaient. Anne, emportée par cette frénésie érotique, a répondu docilement aux sollicitations qui l'embrasaient. Et, peu à peu, les rôles se sont inversés. Anne, au premier abord timide et fragile, a toujours trompé son monde. En amour elle est incomparable, tendre, câline, d'une imagination raffinée. Elle a attendu le moment propice pour affirmer son expérience, et l'a soumise à ses jeux érotiques, la guidant et l'initiant dans des voluptés infinies.

Carole s'est alors abandonnée, étourdie, anéantie, à bout de forces… Puis, aussitôt son excitation envolée, des regrets amers l'ont envahie, une lassitude doucereuse, qui est presque du dégoût… Cette jolie brune, aux allures masculines et aux courbes si féminines, lui a trop donné, et s'est acharnée avec trop d'attention, comme si elle voulait se l'attacher pour toujours. Cette avalanche de tendresse est vite devenue étouffante. Carole n'est pas mûre pour une relation sérieuse. Distante, elle se dépêche de se vêtir. Anne à compris. Les mots sont inutiles. Elle hésite à la retenir, puis s'étend sans un mot sur le coté, lui tournant le dos. Le drap qui la recouvre s'agite au rythme de ses sanglots, ses épaules nues tressautent convulsivement. Elle ne se retourne même pas lorsque, sans un mot, Carole quitte la chambre. Anne n'en est pas à sa première déception, mais elle n'arrive toujours pas à s'endurcir. Pourtant elle devrait. Sa naissance a déjà été source de malheurs. Elle est à l'origine une catastrophe, et ne sait que causer déceptions sur déceptions. Pour son père, qui ne lui a jamais pardonné d'avoir provoqué la mort de la femme qu'il aimait le plus au monde. Coralie est morte en mettant au monde leur fille, Anne. Il a aussitôt rejeté cette enfant, dans l'incapacité de l'aimer, et de lui pardonner. Il l'a confié très rapidement à un pensionnat, se limitant à de brèves visites, une ou deux fois par an. Ce rejet, ce silence lourd de reproches, a enfoncé Anne dans un effroyable sentiment de culpabilité. Sa mère était morte par sa faute. Son père était malheureux et brisé par sa faute. Et sa découverte très tôt de son homosexualité ne fit qu'aggraver son mal de vivre, son désarroi. Éduquée dans une institution religieuse, elle-même croyante et pratiquante, elle ne pouvait pas concevoir de se sentir attirée par des pulsions contre-nature, et essaya d'évacuer tous ces fantasmes dans les prières et la solitude. Elle était tentée par le diable, les démons de la chair, les pires péchés, elle était condamnée à vivre d'affreux tourments si elle ne parvenait pas à refouler toutes ces maudites pensées ! Et durant des années elle se révolta de toutes ses forces contre ces passions sataniques qui bouillonnaient dans ses veines et la possédaient d'horribles émois. La mort de sa mère n'était-elle pas une punition, parce qu'elle était née lesbienne ? Anne, en grandissant, devint homophobe, et en rejetant sa propre nature n'osait même plus se regarder dans la glace. Elle se détestait. Et c'est sa rencontre avec l'un de ses professeurs, au lycée, qui changea sa vie. Elle s'appelait Mireille, de vingt ans son aînée, et devint sa mère spirituelle, sa confidente, sa meilleure amie, tout cela à la fois. Puis enfin sa maîtresse, son amour. Cette passion lui permit de franchir le pas et de mieux s'accepter telle qu'elle était. Leur rupture la replongea dans des abîmes de profonde détresse, où le cœur brisé elle se perdit dans des aventures sans lendemain, sans amour, sans espoir, comme des pansements pour l'aider à cicatriser et oublier. Et réalisant aussi que le célibat n'était pas fait pour elle, synonyme d'angoisse existentielle où elle se sentait brutalement moche, inutile, et si vulnérable… Sa vie fut jalonnée d'instants trépidants, heureux, et brusquement des pires angoisses, au gré de ses amours ou de ses vides affectifs… Et, en ce moment elle se sent plus seule que jamais. Le cœur brisé en mille morceaux par son dernier amour, une femme mariée, sa plus belle rencontre, celle qui lui a fait redécouvrir la passion et l'extase. Bien plus que Mireille. Bien plus que Christelle, le deuxième amour de sa vie... Non, là, cela avait été plus fort, plus intense, plus magique. Sa première hétéro, elle qui avait toujours fuie les hétéros. Trop indécises, trop compliquées... Mais là les circonstances avaient été tellement insolites, absurdes, un simple jeu qui s'était accéléré et avait pris une direction déroutante et imprévisible. Où cette femme mariée avait fini par succomber à ses avances, avec toutefois certaines réserves. D'abord déroutée, un mélange de fascination, d'excitation et de peur aussi… Il lui a fallu plusieurs heures pour briser cette crainte, la mettre en confiance, et enfin arriver à ses fins, et ce qui s'était ensuivi avait été une sarabande de passion effrénée, de sexe intense, où la femme mariée s'était révélée la plus incroyable et surprenante amante. Pour finalement se détourner d'elle pour des raisons stupides de morale et de bienséance. Endoctrinée par une société bien -pensante qui l’empêche d'ouvrir les yeux et accepter sa vraie nature. Alors oui, elle se sent terriblement seule, pourchassée par la malchance, celle qui lui refuse le bonheur et une relation stable.

- Oh, Jade, je t'aime tellement ! Reviens-moi, reviens-moi s'il te plait !

Des suppliques qui, comme d'habitude, vont se perdre dans le néant. Une vie de déceptions et d'injustice...

Le même jour, au soir, trente kilomètres plus à l'ouest, le soleil couchant embrase les eaux du canal du Midi, noyant de ses rayons mordorés une péniche qui suit pesamment le cours à quelques kilomètres de Béziers. Deux autres péniches, à cent mètres d'intervalle, se croisent, tout doucement, semblables à des jouets sur un miroir immobile.

Assis à l'ombre des platanes, Yannis se laisse gagner par la sérénité des lieux. Oubliant presque son chagrin et sa souffrance. Il sent la main de Jade sur son épaule, qui la serre doucement. Ce simple contact est comme un choc électrique. A sa grande honte, une larme s'échappe et coure, brûlante, sur sa joue. Il cligne des yeux rapidement, incapable de parler, soulagé qu'elle se tient derrière lui et qu'elle ne peut la voir. Son autre main se pose sur son autre épaule, et Yannis sent la chaleur de son souffle sur sa nuque. Une charge érotique le parcourt comme un éclair, il tremble, sentant un fourmillement envahir tout son corps.

- Je suis désolée, murmure t-elle tout doucement.

Il déglutit, sent soudain une boule dans sa gorge.

Et pose enfin la question qui lui brûle les lèvres.

- Tu vas me quitter pour vivre avec elle ?

- Oui, je pense... Elle ne le sait pas encore mais je sais qu'elle n'attend que cela. Et maintenant j'en ai envie, très envie...

La voix se brise sous l'effet de l'émotion. Elle resserre son étreinte pour tenter de le réconforter. Avec tendresse et affection. Mais plus d'amour. Un amour qu'il a perdu à jamais depuis qu'elle est tombée follement amoureuse d'une autre femme. Toutefois, il lui reste un faible espoir qu'il exprime faiblement.

- Mais ne penses-tu pas que c'est juste un égarement passager ? Si c'est le cas je t'attendrai le temps qu'il faudra... Ne précipite rien. Prends le temps de réfléchir...

- Non, Yannis, je l'aime. J'ai besoin d'elle et elle a besoin de moi. J'ai lutté un moment contre cette attirance mais c'est un combat perdu d'avance et je dois me rendre à l'évidence. Je l'ai dans la peau. J'ai cette femme dans la peau et je l'assume. C'est en moi. Ma vraie nature. Je l'ignorais mais je suis faite pour ces amours-là... Avec elle.

Elle se glisse à côté de lui tandis qu'il acquiesce péniblement, sans la regarder.

- C'est de ma faute. C'est moi qui t'ai poussé dans ses bras.

A ce souvenir, il sent ses yeux le brûler, il cligne des yeux, surpris de se découvrir aussi malheureux et vulnérable. Lui d'habitude si fort, exubérant, bon vivant, grande gueule, prenant la vie avec dérision où tout est sujet à moquerie ou cynisme, sa façon à lui de se détacher et se protéger. Mais, là, toutes ses murailles viennent de se fissurer et tout son monde vient de s'écrouler. Elle place son bras autour de ses épaules en se rapprochant davantage. Ses cheveux lui balaient le visage, il en respire le parfum, shampoing frais mêlé à son odeur propre, chaude et enivrante. Une odeur dont il ne pourra jamais plus se griser.

- Promets-moi une chose, dit-il.

- Quoi donc ?

- Sois prudente. J'ai l'impression que tout va trop vite, tu t'emballes, tu t'enflammes, alors que tu la connais à peine. C'est peut-être juste un plan cul - différent et donc excitant - et elle t'a fait tourner la tête avec des trucs de filles qui t'ont chamboulés et...

Elle tourne brusquement la tête et le regarde dans les yeux sans ciller.

- Arrête, tu te fais du mal pour rien. Cela n'a rien à voir avec le sexe. On en a déjà parlé. C'est une question de peau, d'osmose, d'alchimie, je te l'ai déjà dit. Personne ne peut lutter contre cela. Même pas toi...

Ses yeux embués de larme brillent d'une flamme résolue. Vaincu, il baisse la tête, ses épaules semblent s'affaisser. Il prends sur lui pour ne pas insister davantage, par peur de la froisser, que le ton monte. Ils sont passés par tous les excès, des larmes à la colère, et tant d'émotions l'ont vidé et éreinté. Las, il ne dit plus rien, perdu dans ses pensées. Soulagée qu'il en reste là, elle relève la tête, écarte les mèches dorées devant son visage.

Que de douleur et de souffrance ! Elle reconnait à peine son mari, d'habitude si hilare, fanfaron et survolté. Là, plus de joie ni d'énergie... Un homme anéanti. Éteint...

Elle tente de repousser les sombres pensées qui l'assaillent, cette vie parfaite qu'elle est en train de détruire par amour pour une autre femme. Réduisant à néant tout un passé et toute une histoire en commun.

Ensemble, au cœur d'Agde, prés de Béziers, ils ont trouvé la vie dont ils rêvaient : une grande et vieille maison de village à retaper dans un petit village , un bar à acheter qui a toujours été le rêve de Yannis, et une mutation pour elle à quelques kilomètres de là. Une vie simple et rurale, sans les tracas de la ville, la pollution, ou les longs trajets en voiture depuis la banlieue. Tous les deux se sont connus à Paris. Son BTS d'assistante de direction en poche, elle s'est vue obliger de quitter son Aude natale pour la capitale, à la recherche d'un emploi. Puis elle est entrée à la Poste par hasard, d'abord un boulot d'été comme guichetière au bureau, puis ensuite comme factrice. Elle y a trouvé un métier qui lui plait, ainsi que son conjoint, Yannis, facteur titulaire d'une tournée mixte en voiture, confirmant la Poste d'être "la plus grande agence matrimoniale de la fonction publique". Assez vite, il ne lui ai plus venu l'idée d'échanger sa place contre un travail sédentaire de bureau, rivée derrière un ordinateur, avec un patron en permanence sur le dos pour exiger des résultats impossibles à atteindre. Alors elle a passé le concours, l'a réussi du premier coup, et a vite demandé sa mutation. Avec la certitude que son conjoint la suivrait jusqu'au bout du monde...enfin jusqu'au bout de son terroir d'origine. Quitte à sillonner des rues bruyantes et agitées en plein centre de Paris, elle préférait autant distribuer le courrier dans des petites routes de campagne dans la région qui l'avait vue grandir. En attendant que son rêve bucolique se réalise, elle s'est mariée, attendue, pris son mal en patience, faisant de son mieux pour préserver ce que l'anonymat de la capitale s'ingénie à faire disparaitre : le dialogue, la solidarité, le lien social, le sens du service. Des vertus qu'elle peut maintenant appliquer avec gaieté et une joie communicative. Jade, ici, se sent heureuse et épanouie. Comme une abeille, vive et blonde, voletant de boite aux lettres en boite aux lettres, projetant un rayon de soleil sur le village qu'elle dessert avec bonne humeur. Fille du vent, la Tramontane, elle joue avec, l'apprivoise, en fait son alliée, s'agrippe à la sacoche, se mets en danseuse, filant en prenant les rafales, dévalant les pentes, virant souplement, dans de vieilles ruelles, et ensuite aux franges campagnardes du village, parcourant près de vingt kilomètres sur son vélo à assistance électrique. Elle adore cette vie de liberté, ouverte aux autres, ouverte aux saisons. Alors elle rit. Elle rit sans cesse, jamais avare d'une plaisanterie ou d'une gentillesse, aimant partager sa joie de vivre à ses clients. La gaité personnifiée. Conservant son innocence et son âme d'enfant qui la rendent si sympathique et populaire. Puis, quand elle ne travaille pas, passe son temps libre à construire et rénover, restaurant leur maison, sans s’inquiéter du temps qui passe. Jade a appris à avancer sans s'effrayer ou se presser. Petit à petit l'oiseau fait son nid. Et tous leurs projets se sont concrétisés tout doucement. Comme pour Yannis qui a démissionné de la Poste et a acheté le bar de ses rêves. Avec son accent  inimitable, mélange de sonorités marseillaises et gouailleuses, il manie un verbe haut et coloré, s'intégrant facilement et régalant ses clients de blagues tonitruantes et salaces.

Oui, ils ont obtenus tout ce qu'ils désiraient, lentement mais sûrement, un long fleuve tranquille... Le couple modèle... Jusqu'à cet été de canicule, six mois plus tôt.

Six mois plus tôt...

Un éclair zébra le ciel, suivi d'un coup de tonnerre si puissant que les baies vitrées de séjour en tremblèrent. L'orage éclata soudain et des trombes de pluies s'abattirent dans le village et ses environs.  Il était tôt dans la soirée et Yannis se sentait agité et nerveux. Rien à voir avec le temps pourri. Il se retourna vers la grande fenêtre au-dessus du bureau pour jeter un coup d’œil à l'extérieur. La pluie tombait si fort qu'on aurait pu croire que le ciel déversait d'un coup des cargaisons d'eau, réduisant à  néant la visibilité. Un vrai déluge. Yannis était soulagé de ne pas à sortir ce soir, c'était son jour de repos et la fermeture de son bar, comme tout les lundis. Mais cela ne soulageait en rien sa tension. Sans savoir pourquoi, il avait cette sensation anxieuse et il n'arrivait pas à en trouver la cause. Comme si un événement primordial allait se produire ce soir, un grand changement dans sa vie.  C'est alors que sa femme sortit de la douche et entra dans la chambre, une serviette drapée autour de sa taille, splendide et le corps encore ruisselant de gouttelettes. Souple et longiligne, avec de longues jambes racées, une démarche à la fois sensuelle et d'une grâce juvénile, elle avait ce genre de sex-appeal redoutable et insolent, celui d'une femme très attirante qui n'a pas conscience de son pouvoir de séduction. En la voyant si belle et désirable, il découvrit la cause de son anxiété, qui n'était autre qu'une frustration sexuelle. Ils n'avaient pas fais l'amour depuis 4 ou 5 jours et il commençait à ressentir le manque... surtout lorsque Jade lâcha la serviette et resta nue devant lui, alors qu'elle commençait à chercher quelque chose à se mettre. La vision de ses fesses tendres et rondes, ses seins hauts perchés admirablement, fermes et provocants, lui donna des picotements dans les mains. L'envie de toucher et de caresser. Elle avait un corps qui appelait les caresses, si insolent, si attirant. Des caresses dont il était privé de plus en plus souvent ces derniers temps. Et il savait que pour la bagatelle il fallait la prendre avec des pincettes et ne pas l'attaquer de front.
Avant qu'elle ne trouve un pyjama à mettre, sa tenue préférée pour traîner le soir, il lui suggéra alors de mettre plutôt sur elle quelque chose de sexy.

Elle le regarda avec étonnement et lui demanda :

- Pourquoi ? Qui est-ce qui en profiterait à l'exception de toi ? 

Alors il la défia du regard et lui dit :

- Personne. Et c'est bien ce qui est dommage... Un corps comme le tien... Peut-être que, pour relancer ta libido et reprendre confiance en toi et tes désirs, tu devrais permettre à quelqu'un d'autre d'avoir un aperçu de ton joli corps !!!

Il avait balancé cela sans réfléchir, à la va-vite.

- Dis moi exactement ce que tu entends par là ?  lui demanda t'elle.

Son cœur commença à battre à un rythme élevé. Il ne savait pas ce qui lui avait traversé l'esprit alors qu'il lui expliquait plus précisément  sa pensée.

- Mon cœur, je sais que tu n'aimes pas ton corps et tout son potentiel érotique, et de là vient ton manque d'intérêt pour les choses du sexe.  Peut-être que si tu allumais le désir chez une autre personne tu prendrais conscience de tes charmes !

Elle haussa les épaules avec agacement, mais en rougissant légèrement, avec une petite lueur curieuse au fond des yeux. Puis, comme à chaque fois qu'un sujet l'embarrassait, elle changea vite de conversation.

- Hmm... Cela sent drôlement bon ....

Elle avait émergé de la salle de bain avec l'odeur d'une bonne soupe aux légumes. Elle s'étira longuement, ravie que son mari lui prépare le repas. Et impatiente de partager avec lui cet instant précieux où ils prendraient le temps de manger et discuter à table, avec toujours cette même complicité. Elle aimait retrouver ces gestes simples, partagés, prendre le temps des choses vraies. Mais il revint à l'attaque sur le sujet qui le préoccupait.

- Ma chérie, avant tu aimais séduire et plaire, de façon discrète certes, mais c'était un jeu entre nous quand tu t'amusais à provoquer les hommes en discothèque pour me faire râler, ou par défi. Te sentir belle et désirable... Ça t'excitait, et c'est moi après qui en profitait...

Il n'arrivait pas à croire ce qu'il disait réellement à sa femme. Et encore moins en lui suggérant par la suite d'une manière ou d'une autre d'exposer son corps à un autre homme.

- Je pense que se serait intéressant si tu excitais quelqu'un d'autre. Pour s'amuser. Comme avant...

- C'était avant, justement, mon chéri. J'avais vingt deux ans. Fofolle et inconsciente, et prête à tout pour te plaire.

- Alors retrouvons cette folie de notre jeunesse. Tu étais coquine et espiègle, tellement curieuse. Refais-le au moins une fois, et cela va raviver la flamme et notre vie sexuelle, j'en suis certain !

Les yeux de sa femme s'ouvrirent démesurément, brillant d'une lueur étrange,  et il remarqua que sa peau se hérissait en chair de poule, comme animée d'une vie propre à l'idée du fruit défendu.
- Et si je faisais cela avec une femme plutôt, ce serait plus drôle non ?

Il en resta bouche bée, mâchoire pendante.

- Une femme ?

- Oui. Avec un homme ce serait trop facile, et vous êtes tellement prévisible, si faible. Séduire et exciter une femme est un défi bien plus difficile et intéressant, moins ordinaire...

- Tu préférerais allumer une femme ?

Il n'en croyait toujours pas ses oreilles, se demandant si elle ne se moquait pas de lui pour le prendre à son propre jeu. Elle se fit taquine et sensuelle en poursuivant d'une voix chaude et caressante.

- Oui, je me suis souvent demandée ce que deux femmes pouvaient faire ensemble, et si les lesbiennes étaient aussi douées et expertes qu'on le dit. Il parait que leur savoir est incomparable...

Maintenant,  le cœur de Yannis battait réellement la chamade, alors qu'il réalisait que la conversation avait tourné en une sorte de jeu beaucoup plus poussé qu'il ne le souhaitait, et les conséquences de ce jeu pouvaient être plus importantes que ce qu'il n'avait pensé au départ.

- Tu veux dire que cela te plairait d' aller plus loin que de simplement séduire ou provoquer ?

Il avait du mal à y croire. Il savait mieux que quiconque que sa femme était fondamentalement réservée et prude et probablement ne ferait pas plus que dégrafer un bouton de son chemisier et montrer un soutien-gorge en dentelle. Que ce soit devant un homme ou une femme. Pas de doute, elle jouait avec ses nerfs.

Elle le regardait avec amusement  et poursuivit :

- Oh ! Mon cœur, je ne sais pas... Peut-être que coucher avec une femme est un fantasme enfoui en moi depuis longtemps et que j'ose enfin t'en parler. Mais quoiqu' il arrive, rappelle toi que c'est ton idée et ne me blâme pas si je me prends au jeu de tenter l'aventure avec une femme. Au risque de m'y brûler...

Elle avait un regard étrange lorsqu'elle lui dit cela et cela lui fit penser qu'elle pouvait être vraiment sérieuse, prenant le ton de la plaisanterie pour aborder un sujet qui lui tenait vraiment à cœur. Comment cela était-il possible ? Lui qui pensait si bien la connaitre. Cela dépassait l'entendement et la situation le dépassait, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Lui qui aimait être surpris il était servi...

- Et tu mettrais quoi si tu voulais séduire une femme ?

Il s’allongea sur le lit et regarda sa femme se préparer pour l'occasion. Elle sortit du tiroir de la commode un string ficelle bleu turquoise très sexy. Elle le passa sur elle et il était très aisé de voir le doux triangle de sa toison pubienne à travers le tissus. Elle prit ensuite un soutien-gorge assorti au string qui couvrait à peine ses mamelons. Des mamelons tendus et grossis par l'excitation.

Yannis avait du mal à respirer. Il n'arrivait pas à croire dans quel état cela il se retrouvait à l'idée de la voir s'exhiber devant une autre femme.

Décidément, l'orage avait de drôles d'effets sur l'humeur de sa femme...

Elle se retourna et lui demanda :

- Qu'en pense tu ? Est-ce que j'arriverais à la troubler ainsi ?

Il pouvait à peine parler.

- Peut-être... croassa t-il.

Elle continua à fureter dans le tiroir jusqu'à ce qu'elle sorte une paire de bas blanc qu'elle s'appliqua à passer sur ces longues jambes fuselées. Quand elle fut prête, elle alla à la penderie et sortit une robe bleue émeraude en dentelle se fermant par une fine ceinture de tissus. Elle la passa et noua la fine ceinture autour de sa taille. Une taille fine et souple qui avait toujours été en parfaite harmonie avec ses petits seins d'adolescente. Elle était extrêmement sexy ainsi vêtue. Le haut de ses bas était en partie visible, parce que la robe était courte, s'arrêtant au sommet de ses cuisses.

A SUIVRE ICI

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Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : blog sexe des amis
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Mercredi 28 juin 3 28 /06 /Juin 16:03

 SEXE ET MENSONGE : Une femme mariée et fidèle, pour rendre service à une collègue de boulot, se fait passer pour sa nouvelle petite amie dans un club libertin.  Mensonges et quiproquos vont s’entremêler dans des situations périlleuses et torrides où les deux femmes ne vont plus rien contrôler…


La discothèque est si grande que Mélanie en perd son sens de l’orientation.

Surtout que cet endroit ne se limite pas à la piste de danse. Ce club libertin dispose en plus d’une balnéo , d’une discothèque, d’un patio, d’un restaurant et d’une boutique libertine.

Plus de 1800m2 situé en région PACA dans le département du Var, un vaste terrain de jeux coquins pour réaliser tous ses rêves. Autant de lieux pour s'adonner aux plaisirs, assouvir tous ses fantasmes, ou simplement se détendre dans une atmosphère délicieusement érotique.

Elle s’affole, un peu décontenancée par tout ce qu’elle y voit. Partout, ce n'est que débauche et luxure. La nuit a vite dégénéré en joyeuse pagaille orgiaque et échangisme débridé.

Pourtant elle continue la visite, rien ne l'empêche de faire la voyeuse. Un nouveau rôle qui la culpabilise mais, après tout, personne ici ne s'en soucie. Personne pour vous juger ou vous critiquer, où tout est permis, dans le respect de chacun. Alors elle s'aventure...

C’est un vrai dédale de pièces, de couloirs qui cheminent sur deux étages. Certaines pièces sont fermées, d’autres ouvertes. Manifestement le code est simple. Certains acceptent ou souhaitent avoir des spectateurs, d’autres veulent conserver une certaine intimité. Des coins câlins où chacun peu assouvir ses fantasmes...

Une femme de cinquante ans, serrée dans un pantalon et un boléro de satin jaune électrique, vient de faire tomber le slip de son jeune amant – de vingt ans son cadet - lui saisissant le sexe et le secouant avec une vigueur incroyable, comme cherchant à l’étirer davantage alors que ses proportions sont plus que considérables.

Mélanie en a mal pour lui. Plus loin, un superbe  noir oscille sur place, les yeux révulsés, avec un mépris total du rythme, tandis que sa compagne, adossée au mur, le contemple avidement, emprisonnant de ses doigts le tissu de son pantalon, et serrant avec une insistance sans nuance la bosse qui s'y dessine. Juste à côté d'eux, un jeune couple se caresse mutuellement, à un stade plus avancé. C’est la femme qui a pris les initiatives en emprisonnant dans sa main l’énorme pénis de son compagnon, se penchant pour le prendre dans sa bouche avec un appétit vorace.

Mélanie les dépasse vivement, prenant garde de se montrer la plus discrète. Etrangement, il règne dans toute cette débauche un respect total, où toute sollicitation est bannie, évitant ainsi les malaises et les conflits.

Aucune proposition indécente ne lui a été imposée.

Juste des regards insistants, dans l’attente de son approbation.

Tous ces regards chargés de désir flattent son ego, elle se sent malgré elle la femme la plus belle et la plus désirable.

Elle se perd dans un couloir. Décoration propre et raffinée où des couples aux corps de rêve se croisent, se plaisent, s'échangent ou se mélangent. Les femmes y sont divines, superbes, élégantes et distinguées. Une invitation à la tentation.

Ambiance glamour et feutrée qui fascine et émoustille. Une promesse à l'amour.

Elle passe devant quelques salons d'un rouge flamboyant, dissimulés dans de jolies alcôves, fuyant le regard de ceux et celles qui, enlacés dans de tendres ébats, l'invitent à les rejoindre.

Troublée, elle ouvre discrètement une porte, et se retrouve témoin d'un rapport sexuel déjà bien entamé entre un homme et une femme de quarante ans. Tous deux sont étendus sur un lit, étroitement enlacés, la femme en dessous, caressant énergiquement le sexe de son partenaire tandis que son bassin le sollicite impudiquement, appelant un contact plus intime, enroulant ses jambes autour des hanches de son ami. N'y tenant plus, elle lève ses hanches, guidant en même temps le sexe durci vers son orifice vaginal. L’homme halète, pénétrant doucement sa maîtresse, centimètre par centimètre. Il atteint enfin son but, puis, fou de désir, accélère vite le rythme, pilonnant la femme puissamment, allant plus loin en elle, la clouant comme un papillon pris de frénésie. Leur étreinte prend des teintes chaudes et oniriques, éclairée par une douce lumière tamisée aux reflets mauves, renvoyant leur bond sur une large vitre qui reflète leur image avec plus de densité.

Les soupirs montent, s'accentuent, dans une mélodie voluptueuse qui donne envie de s'y perdre, aussi suave et lancinante que le chant des sirènes. Un hymne au désir.

Mélanie l'entend encore résonner dans ses oreilles tandis qu’elle s'éloigne. Décidemment, ce rôle de voyeuse, tout en la mettant mal à l’aise, l’excite prodigieusement.

Un univers incroyable s'offre à elle, un monde qui bouge, qui vit, qui aime, qui brave les interdits, où chacun assouvit ses passions et ses envies avec une frénésie virevoltante.

Sa rêverie est brutalement interrompue lorsqu’un jeune homme, l'air hagard, la percute violemment. Il articule mollement.

-          Pardon, Madame !

Son regard vide glisse sur Mélanie. Il est nu, excepté son slip qui lui tombe aux chevilles, le faisant trébucher à chaque pas de façon grotesque. Il est complètement ivre, tenant à peine sur ses jambes. Il tombe lourdement, tente de se remettre sur ses jambes, puis retombe sans grâce. Deux femmes plus âgées, bien conservées et à moitié dévêtues, le suivent lentement, riant sous cape et échangeant des coups de coude. L'une d’elles glousse :

-         On se demande ce qu'il a perdu le plus ce soir : son pucelage ou son équilibre ?

Mélanie active le pas. Se faire bousculer lui a remis les idées en place, la sortant de ses douces rêveries. Elle est vêtue d'une petite robe ultra-courte qui lui va divinement bien. Pourtant, elle tire malgré tout dessus toutes les deux minutes, estimant qu'elle est trop indécente. Et que dire de son décolleté vertigineux, laissant deviner la moitié de ses seins ronds et épais. C'est cette coquine de Catherine qui a réussi à la convaincre de ne pas mettre de soutien-gorge, prétextant que ses seins étaient tellement plus jolis au naturel, admirablement mis en valeur sans être comprimés.

Mal à l'aise, Mélanie pénètre d’un coup dans la vaste salle de danse où la foule se trémousse sous une musique techno, avec plus ou moins de rythme. Elle joue des coudes pour gagner le bar. Des clients, déjà confortablement installés sur des tabourets, frôlent le torticolis, tournant la tête vers la piste ou derrière le bar où une splendide barmaid s’affaire à préparer des cocktails en se trémoussant. L’une d’elles se tourne vers elle.

-      Un Perroquet ?

-      C’est alcoolisé ?

Elle hausse les épaules.

-      Bien sûr, quelle question !

Mélanie préfère garder la tête froide. Elle va avoir besoin de tous ses esprits pour affronter la nuit la plus longue et la plus imprévisible de toute sa vie.

-      Alors non-merci. Je voudrai plutôt un jus d’orange, quelque chose de frais.

-      Comme tu veux !

Service rapide et efficace.

Elle parcoure des yeux la piste de danse. Les clients sont nombreux, assis sur des divans bordant la piste ou, debout, se trémoussent au son d’une musique disco. Normalement vêtus, leurs gestes sont ordinaires, à l’exception de quelques déhanchements plus lascifs que d’autres. Les femmes paraissent plus démonstratives, très sensuelles, très déshabillées et provocantes, où quelques-unes se montrent en spectacle sur l'estrade, se frottant à des barres de fer comme de vraies strip-teaseuses.

Au moment de porter le verre à ses lèvres, Mélanie sursaute soudainement lorsque des mains douces la saisissent aux hanches.

-      Alors, ma jolie, on me laisse tomber !

-      Cathy, tu m’as fait une de ces peurs ! Et dis donc, je te signale que c’est toi qui m’as laissé tomber, tu buvais littéralement les paroles de ta copine, Julie je sais tout, tu étais suspendue à ses lèvres et en extase !

-      Avec cette idiote, tu rigoles ! Mais il faut bien que je fasse des efforts, c’est une bourgeoise pleine de ressources, elle organise avec son amie Françoise des soirées grandioses dans sa splendide villa du Lavandou. Toutes les deux sont adorables. Idiotes mais adorables.. C’est un couple libertin et solide, amoureuses depuis plus de huit ans.

-      Et avec qui tu as déjà couché évidemment ?

-      Avec Julie ? Bien sûr… Un bon plan cul ! Dis, cela me plaît que tu sois jalouse, j’adore ça, tu es encore plus belle en colère !

Mélanie hausse les épaules avec irritation.

-      Ne dis pas n'importe quoi ! Mais je suis là pour te rendre service je te rappelle, ton faire-valoir pour montrer à ton ex-copin que tu as déjà trouvé une remplaçante, pour sauver les apparences. Dis, Cathy, je trouve ce genre de comportement très puéril et immature, genre je veux préserver ma fierté et sauver la face ! C'était de mise au Lycée, mais à l'âge de trente ans c'est ridicule !

Et elle le pense sincèrement. D'autant plus qu'elle se trouve aussi ridicule d'avoir accepté ce rôle idiot. Se faire passer pour la nouvelle petite amie de Catherine, et en plus se faire embarquer dans un club libertin qui est à l'opposé de son univers ! Mais qu'est-ce qui lui avait pris de céder aux prières de son amie, lui rendre un service aussi stupide ! Si elle avait refusé, elle serait en ce moment bien au chaud dans son appartement de Fréjus, sous la couette avec son chéri, à se faire un plateau télé devant un film romantique... Une soirée tranquille et sage comme elle les aimait. Sans surprise. Comme son existence. Dans la norme, sans histoire... Mélanie a en effet toujours fait ce que l’on attendait d’elle.
Son métier de secrétaire administrative à la Mairie lui garantit une sécurité de l’emploi. Sans risque, sans course à la promotion, où elle se contente de faire son travail le mieux possible sans avoir de compte à rendre. Et son quotidien se résume à son lieu de travail, des leçons de guitare une fois par semaine, et une relation rassurante avec Jean dont elle espère un enfant, une maison, fonder une jolie petite famille quoi... Ce que toute femme désire le plus au monde, faire comme ses parents surtout, plaire à sa famille pour qui elle déborde d’attention et d’énergie.

Elle est si attentive aux autres et à ce qu'ils peuvent penser d'elle qu'elle fait passer sa vie de couple en second plan. D'ailleurs, elle n'a pas à se plaindre. Jean est un homme formidable, qui l'adore, et fait tout pour la rendre heureuse. Un homme doux, gentil, qui fuit comme elle les conflits, un peu trop lâche pour les affronter. Ou faisant la sourde oreille quand cela l'arrange. Ainsi, dans leurs relations intimes, c'est la pudeur qui l'empêche d'en parler. Sujet tabou. Souvent trop excité, incapable de se contrôler, il est victime d’éjaculations précoces. Et il ne sait pas compenser par les préliminaires, expert avec les mains, mais pas très entreprenant et doué pour lui donner du plaisir avec la langue, comme si cette méthode était sale et aveulissant. Peu importe. Mélanie s'en contente, estimant que le sexe n'est pas si important que ça, préférant un homme comme Jean qui est facile à vivre plutôt qu'un homme viril et vigoureux au lit mais insupportable dans les relations humaines.

Le calme et la sécurité.

Personne n'est parfait. Et, de toute façon, cela lui va bien aussi, en parfaite harmonie avec son éducation pieuse, assez rigoureuse et hermétique sur les sujets d'ordre sexuel.

Rien à voir avec ce lieu de débauche... Un club libertin. Qui, étrangement, éveille en elle des sensations nouvelles et perturbantes... Un lieu propice à d'exquis plaisirs, dans la sensualité, la bonne humeur et la convivialité.
Ce constat la plonge dans un tel désarroi que c’est à peine si elle réalise que Catherine s’est encore approchée. Cette dernière profite de son avantage et veut la plaquer contre le mur, mais d’un sursaut brusque Mélanie lui échappe. En voulant se dégager elle la frôle, de tout son corps, et se sent tressaillir malgré elle à ce simple contact. Elle trouve son salut en se précipitant sur la piste de danse.

En dansant, elle est prise d'une folle audace, bougeant les hanches avec volupté, bras au-dessus de la tête. Avec un petit sourire mutin au bord des lèvres, dévisageant Catherine avec une lueur espiègle. Celle-ci, légèrement déhanchée, d'une sensualité naturelle, la fixe également, l’enveloppant d’un long regard avide. Mélanie est encore surprise de la trouver si attirante, prenant un réel plaisir à contempler une silhouette féminine comme un homme le ferait. Catherine a vraiment une ligne à couper le souffle, un mélange de beauté animale et de sex-appeal. Sa bouche épaisse arbore une moue voluptueuse, exprimant souvent un appétit sensuel, un désir primitif. Elle est indécente dans sa robe ultra courte en dentelle, montrant ainsi les plus belles jambes du monde, longues et fuselées, et des seins laiteux et épanouis dans un décolleté profond. Troublée, Mélanie baisse les yeux, de peur de se trahir. Elle se comporte vraiment comme une garce, cela ne lui ressemble pas d’allumer avec une telle audace. Sans doute est-ce cette atmosphère fiévreuse et érotique qui colle à la peau comme le plus insidieux des parfums ! En tout cas, c’est bien la dernière fois qu'elle rend service à une copine ! Terminé les plans foireux !

Catherine, une collègue de boulot. Secrétaire comme elle, au service Etat Civil.

Elle mesure 1 m 75, elle est mince, avec une chevelure épaisse et sauvage, brune, avec des reflets presque mauves. Ses yeux sont verts clairs et sa peau très blanche. Le contraste entre la luminosité de ses yeux et la noirceur de ses fins sourcils et de ses longs cils lui donne un regard brûlant, envoûtant, qui pétrifie les hommes sur place. Sauf que maintenant, c'est elle qui est troublée par ce regard...

Pour le fuir, elle lui tourne le dos lorsqu'elle se sent saisie aux hanches. Mélanie pousse un petit cri surpris, prisonnière entre les bras de Catherine. Cette dernière resserre son étreinte, l’observant d’un curieux regard. Mélanie s’étrangle d’indignation :

-      Arrête, ce n’est pas drôle, tu me fais peur !

-      Et toi arrête de m’allumer, tu me rends folle, t’es inconsciente ou quoi !

-      Ne prends pas tes désirs pour des réalités. Lâche-moi, je t’en prie !

Catherine s'adoucit, plissant les yeux d'un air implorant.

-      Chut, calme-toi ! Bruno nous regarde, alors fais semblant au moins... Sinon il va se douter de quelque chose...

Bruno, l'ex-copin. Celui pour qui est destiné cette stupide comédie.

-      Vite, embrasse-moi. Un simple baiser pour le rendre jaloux...

Mélanie se sent gagnée par une trop agréable faiblesse. Catherine en profite pour se souder à elle de toutes ses forces, puis de souples mouvements du bassin commence à onduler, se frottant tout entier contre elle, exécutant une danse lascive qui la fait haleter.

-      Mélanie, juste un baiser !

Elle se penche en avant et Mélanie réalise à cet instant ce qu’elle s’apprête à faire. Quelque chose qu’elle n’aurait jamais imaginée. Embrasser une autre fille.
Catherine l’embrasse directement sur la bouche. Gentiment, doucement, tendrement. Mélanie est sidérée mais, étrangement, sent son souffle s'accélérer. Lorsque la langue agile tente de franchir la barrière de ses lèvres, elle ne réfléchit pas, ouvre la bouche. Les langues se cherchent, se nouent, s'affrontent dans un duel sensuel. Mélanie y répond malgré elle, avec timidité. Ce baiser lui parait être la caresse la plus intime et intense de toutes, sans doute parce que c'est interdit, contre-nature, et il en prend plus de valeur. Et c'est tellement différent. Une sensation d'extrême douceur, de saveur et de volupté. Sans le menton piquant de l'homme et la virilité un peu brusque.

Un baiser long et appliqué, extrêmement savant. Qui, brusquement, se fait plus ardent, gourmand. Mélanie se fond dans ce contact, comme aspirée. Elle se sent perdre pied, saisie par une sensation déconcertante, celle de se détacher de la terre, d’atteindre un passage vers un éden aussi inconnu que merveilleux. Maintenant, ses yeux sont ouverts, écarquillés de stupéfaction et c’est dans une sorte de brume enchantée qu’elle distingue des silhouettes devant elle, qui bougent lentement. Il lui faut un certain temps pour réaliser qu’on est en train de les observer, danseurs et danseuses ayant ralenti le rythme pour mieux mâter en toute quiétude. Des gens qu’elle n’a pas l’habitude de fréquenter, si loin de son monde.

Un univers particulier, avec des gens parfaitement à l’aise et assumant leur sexualité exubérante. Une  foule qui offre le profil libéré, épicurien, bien dans son corps et dans sa tête, indissociable du libertinage.

Une foule électrique qui lui communique son aura sexuelle, comme une fièvre érotique qui la submerge, dans l'attente d'un geste ou d'une invite pour se perdre dans des déhanchements beaucoup plus intimes...
Cette effroyable constatation lui permet d’échapper au tourbillon dans lequel elle sombrait. Horrifiée, elle se détourne de la bouche vorace, s’écrie avec désespoir :

-      Arrête, ça suffit maintenant !

De grands gestes, Catherine tente de l'apaiser :

-      Enfin, Mélanie, ne te mets pas dans des états pareils ? C'était de la comédie, pour faire semblant... Par pitié, Bruno nous observe, tu vas tout foutre en l'air !

Mélanie se reprend aussi vite qu'elle s'est emportée. Tout se remet en place. Cette foutue comédie qui l'emporte sur un terrain glissant. Un univers qui la fascine et lui fait commettre des folies. Trop d'inconnu et de danger.

Vite, elle a besoin de s'asseoir pour remettre de l'ordre dans ses idées.

Et surtout prendre du recul, rester une simple spectatrice. Loin de toute tentation.

Titubante, elle se faufile entre les corps qui s'agitent et gagne un canapé qui vient de se libérer. Enfin presque... Une femme qui bondit sur place lui cogne la main en voulant se tourner. Catherine entend son cri de douleur et se précipite vers elle, pour lui prendre la main, ce qui énerve Mélanie un peu plus .

- C’est bon, je n'ai rien.
Christine retient les doigts meurtris dans les siens et attend que Mélanie croise enfin ses yeux.
-      Enfin, ne sois pas si crispée. Ce n'est pas grave.

-      Je sais, je viens de te dire que je n'ai rien.

-      Je ne parlais pas de ça. Mais de ta présence ici. Et de notre baiser. Tout cela n'est pas grave. On dirait que tu viens de commettre le plus horrible des péchés, et que l'enfer t'attend. Ou que tu y'es déjà, vu tes airs horrifiés.
Mélanie essaie de soutenir son regard, de relâcher ses épaules et de se montrer plus détendue, mais elle n’en parait que plus maladroite et plus attachante. Une vierge effarouchée perdue dans les ténèbres.

Mélanie libère sa main et se laisse tomber sur le canapé.

Elle ne comprend pas ce qui lui arrive et elle est au bord des larmes. Un état de confusion qui la déstabilise. Elle veut s'en aller, être seule.

Avec difficulté, elle se lève. Ses jambes ont du mal à la soutenir.

-         Je dois y aller.
Catherine se redresse elle aussi et la regarde en silence.

-         Je suis désolée, dit-elle doucement.
Elle s’approche et la prend dans ses bras.

-         Je suis désolée pour tout ça. T'imposer cette épreuve... C'est de ma faute. Tu n'as pas ta place ici, tu ferais mieux de rentrer.

Mélanie reste au creux de sa douce étreinte, s’abandonnant à la confusion de ses émotions contradictoires. Elle veut s'en aller et rester en même temps. Elle veut la prendre dans ses bras tout en sachant qu'elle doit la repousser.

Pourtant, prise de vertige, elle est obligée de s'accrocher à elle pour ne pas perdre l'équilibre.

Elle ne sait pas si Catherine se rend compte à quel point elle est troublée. Un bref regard et elle constate alors que l'émoi de son amie reflète le sien.

-      Catherine, c'est la première fois que... que j'embrassais une fille.

-      Je sais.

-      Et j'ai trouvé cela très agréable.

Elle peut parier alors que Catherine rougit. Incroyable ! L'insolente et rebelle Catherine, celle que rien ni personne ne peut désarmer, perd brusquement son assurance. C'est d'une voix rauque qu'elle demande alors.

-      Et tu veux recommencer ?

Mélanie hésite un peu trop longtemps.

-      Non. Même si c'est agréable, je ne pourrai pas recommencer. Je ne suis pas seule. Jean est un garçon adorable et je l'aime.

-      Bien sûr...

Catherine masque sa déception derrière un triste sourire.
-      Dommage, Mélanie. Je ressens quelque chose de très fort pour toi et je... enfin, tu es tellement différente des autres filles avec qui j'aimerai coucher. Tu es si belle, si innocente, si gentille. Et si drôle aussi, adorable, je pense que le sexe avec toi aurait été merveilleux, rien à voir avec ces parties de jambes en l’air déchaînées avec des femmes faciles qui aiment les femmes.

Sa voix est vibrante de désir. Mélanie se laisse bercer. Le genre de mots qu'une femme aime entendre. Des compliments et de la passion.

Elle ferme les yeux et frissonne. Elle s’apprête à dire oui — elle l’a au bout des lèvres. Oui à une expérience interdite, une parenthèse magique, pour être aimée comme jamais personne ne l'a aimée. Casser la routine de son couple qui s'englue dans le triste refrain boulot-dodo, et être un moment belle, désirable, effrontée et audacieuse. Mais elle résiste à la tentation. Elle ouvre à nouveau les yeux et, par-dessus l’épaule de Catherine, elle remarque Bruno.

Beau gosse. Brun, cheveux bouclés, yeux noirs et perçants. Nez aquilin, menton carré. Grand, svelte, épaules carrées et torse puissant, la silhouette de quelqu'un qui s'entretient dans les salles de musculation, trop musclé pour que cela paraisse naturel.
Mélanie cille. Bruno est toujours là et il ne se cache pas pour lorgner dans leur direction. Avec ce petit air hautain et moqueur à le gifler. Le comportement classique du rival bafoué qui s'enferme dans le dédain.

Mélanie reporte son attention sur Catherine. Elle est sur le point de dire quelque chose, se retient, puis se jette à l'eau.

-      C'est vraiment important pour toi que Bruno nous croie ensemble ?

-      Oui.

-      Et pourquoi moi ?

-      Parce que personne ne te connait, tu ne fais pas partie de notre monde. Et tu es si belle que Bruno en serait mort de jalousie. Il connait mes préférences pour les femmes, et le danger qu'elles peuvent représenter, des rivales bien plus dangereuses qu'un homme... Me voir avec toi, si belle, si désirable, va vraiment l'inquiéter, s'il a toujours des sentiments pour moi...

Tremblante, Mélanie prend une profonde inspiration et se jette à l'eau :

-      Bon, je reste alors... Je n'aime pas du tout le petit air moqueur de ton ex, j'ai envie de lui rabattre son caquet.

Le visage de Catherine s'illumine d'une joie immense.

-      C'est vrai ? Oh, Mélanie, t'es un amour !

Elle la serre dans ses bras avec toute l'affection dont elle est capable. Mélanie se crispe, puis l'écarte doucement, sans brusquerie.

-      Oui, c'est bon, n'en profite pas tout de même... Le baiser de tout à l'heure c'était suffisant...

Rouge de confusion, Catherine se rassoit à côté de son amie. Puis, silencieuse, observe les alentours.

Depuis tout à l'heure, les choses ont bien évolué. Sur la piste, les couples se font et se défont, s'échangent... Des trios ou des quatuors partagent caresses, baisers et excitations tactiles, devant tout le monde... D'autres, au contraire, se prennent la main et vont s'isoler dans les salons privés.

Mélanie, bouche bée, n'en revient pas.

Tout d'un coup, elle sursaute violemment et retire vite sa main qui pend à son côté.

-         Oh !

N'y croyant pas ses yeux, elle reste sans voix. Un jeune homme blond a osé déposer son sexe sur sa paume. Un pénis flasque, à peine en érection. Il l'observe avec confusion, un peu surpris de la réaction de cette femme. Catherine intervient sèchement :

-      Hé, faut pas te gêner !

-      Pardon, je... je m’excuse de mon audace, j’attendrai que mademoiselle me fasse signe, dit-il en se retirant d’un pas.

Nerveusement, Mélanie éclate de rire.

-      Et bien, c'est la première fois qu'on me drague de cette façon ! Si directement !

-      Quel abruti ! C'est rare ce genre de comportement. D'habitude, les hommes attendent un signal, un regard, un geste, avant de prendre les devants...

-      Je te jure que je ne l'ai pas encouragé d'aucune façon...

Sur sa droite, une voix forte couvre la musique.

-      Excusez cet imbécile qui n'a aucun savoir vivre... C'est un nouveau, il ignore nos codes. Mesdames, pouvons-nous se joindre à vous ?

C'est Bruno. Immense, décontracté, sûr de lui... L'assurance du mâle conquérant qui évolue dans son territoire.

A ses côtés, une splendide femme à l'allure sexy et altière, qui les observe de toute sa hauteur, avec ironie.

Sans attendre de réponse, tous les deux s'installent sur le divan, en face.

La femme se présente, sans se départir de son sourire en coin :

-      Julie.

Catherine reste de marbre. Mélanie hoche lentement la tête en guise de salut.

Bruno les observe longuement, sourire aux lèvres, avant d'entamer la conversation.

-      Et bien, Catherine, tu as très bon goût. Ton amie est splendide.

-      Merci... répond Mélanie sans chaleur.

-      Splendide mais novice... En tout cas, pas de notre milieu.

Piquée au vif, Mélanie se redresse.

-      Ah ? Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

Il penche la tête en arrière et éclate d'un gros rire moqueur.

-      C'est tellement flagrant ! On dirait une brebis égarée dans l'antre du Diable ! Ou une nonne en enfer ! Depuis tout à l'heure, je vous observe et c'est franchement risible !

Mélanie sent le rouge lui monter au visage. Elle hausse le ton.

-      Parfait, vous m'avez percé à jour ! Bravo Mr Sherlock Holmes pour vos brillantes déductions ! Mais il faut voir plus loin que le bout de son nez  ! En vérité, je veux tout savoir et tout partager avec Catherine, que nous n'ayons aucun secret l'une pour l'autre, et quand elle m'a avouée son passé de libertine alors c'est moi qui a insisté pour qu'elle me montre son ancien monde. Pour voir. Par curiosité. Et je ne suis pas déçue...

En face, Bruno se tasse un peu sur lui. Il vient de comprendre qu'il se frotte à une femme de caractère, avec de la répartie, et reste sur la défensive.

-      Ah ?  Et pourquoi donc ?

-      Des réponses à mes questions. Comme la certitude qu'une femme comme Catherine n'a plus besoin de fréquenter le milieu échangiste pour plaire et draguer. Mais qu'un homme comme vous a tout intérêt au contraire à persévérer dans le monde libertin pour donner l'impression de plaire et de séduire... La solution de facilité quoi...

Bruno esquisse un rictus mauvais. Ses yeux sont devenus aussi durs que des agates. Pour le détendre, sa compagne s'enroule autour de lui comme une pieuvre, lui mordillant l'oreille. En vain. Bruno la repousse avec agacement.

-      Ecoute, ma jolie, tu peux dire ce que tu veux mais je ne crois pas un instant à votre histoire, à votre soi-disant couple homo. Vous faites des très mauvaises comédiennes, je sais reconnaître à mille lieux de vraies lesbiennes ou bisexuelles moi ! Et toi, ma jolie, t'es plutôt du genre hétéro coincée !

-      Ah oui !

Les tempes bourdonnantes, Mélanie a l'impression de se débattre dans un cauchemar en se tournant vers Catherine. Elle saisit le visage de son amie entre les mains et l'approche du sien, lèvres entrouvertes. Puis l'embrasse à pleine bouche, sans ménagement. Et se montre ardente lorsque la langue de son amie se noue naturellement autour de la sienne. Un jeu dangereux qui la déstabilise assez vite. Bouche ouverte, éperdue, Mélanie a du mal à respirer, grisée par la langue agile qui s’enroule autour de la sienne, la relançant et la provoquant de tendres sollicitations avec une expérience incomparable. C’est tout son être qui s’émeut, s’enflamme, comme si son corps appelait de toutes ses forces ce genre de contact. C’est un baiser fougueux, appliqué. Mélanie penche la tête en arrière, cherche de l’air.
Catherine en profite pour couver sa gorge de baisers enfiévrés, glissant vers son menton, puis revenant vers sa bouche. Mélanie baisse vite la tête, s’offrant encore au baiser. Sa langue s’enroule autour de l’autre, déjà active, déjà impatiente. Soudain, le baiser se fait plus brusque. Presque féroce.
Mélanie ferme les yeux, poussant des râles ininterrompus. Leur bouche se dévore dans la fureur d’un même désir, s’interrompant un bref  instant alors qu’elles tentent de reprendre leur souffle, se dévorant du regard avec le même ravissement. Heureuses et stupéfaites. Mais Mélanie n'en oublie pas pour autant la personne à qui été réservée cette bravade. Elle se tourne vers Bruno et s'exclame brusquement -      Oh !

Puis reste sans voix, prise de bouffées de chaleur. En face, les choses ont légèrement évolués... Bruno, sans les quitter des yeux, vient d'écarter les jambes, facilitant le travail de Julie qui vient d'avancer la main vers lui pour tirer lentement sur la fermeture à glissière de son pantalon. Il se redresse violemment lorsque les doigts féminins se faufilent à l'intérieur de l'ouverture, se refermant délicatement sur sa virilité tendue. Là, Julie marque un temps d'arrêt, surprise autant par les proportions démesurées que la vigueur des brûlantes pulsations qui se répercutent dans sa paume.

Une telle tension érotique se dégage du couple que Mélanie se sent transpirer. Honteuse de son état, elle jette des regards furtifs autour d'elle, persuadée que son excitation gagne toute la salle. Mais les autres clients sont pour la plupart trop occupés pour faire attention à ses petits tourments. Catherine, elle, reste imperturbable. Seule sa respiration haletante trahit son trouble.

Alors Mélanie finit par reporter son attention sur Bruno et sa compagne.

Celui-ci grogne de volupté tandis que Julie dégage délicatement son sexe du boxer. Un sexe énorme, que les petites mains agiles parcourent tout entier, l'allongeant encore, comme aspiré par un ballet de doigts experts. Puis, le tenant enfin à deux mains, Julie se penche au-dessus de lui en entrouvrant ses belles lèvres pulpeuses, lui effleurant la pointe du pénis. Elle l'affole d'abord de coups de langue rapides, vifs et légers, avant de l'accueillir enfin dans les exquises profondeurs de sa bouche, humide, chaude et gourmande.

Haletant, il se soulève du sofa afin de mieux se tendre aux lèvres expertes, s'abandonnant aux enivrantes succions qui l'amènent jusqu'au fond de la gorge féminine, sortant et revenant selon les caprices de sa partenaire. C'est elle qui mène le jeu. Une artiste aussi incomparable que perverse. Mélanie, fascinée, ne peut détacher son regard. Jamais elle n'a osé de telles improvisations avec Jean, la caresse buccale étant un préliminaire exceptionnel, pour les grandes occasions, uniquement pour faire plaisir à son homme.

Mais là, maintenant, elle se dit que c'est l'acte le plus beau et gratifiant qui soit, terriblement érotique, une source infinie de jeux espiègles et coquins, un sadisme raffiné dont la femme peut user et abuser au gré de son imagination.

Elle a l'impression de recevoir un coup de poing en plein ventre lorsque Julie accélère les spirales de sa langue, avant de l'aspirer avidement, se servant de sa bouche comme une ventouse insatiable. Pour Bruno, c'est insupportable. Il tente de résister mais ne peut contrôler trop longtemps les formidables élancements qui enflamment son sexe. Un cri bestial, un coup de reins, et il se libère en geignant de surprise, émerveillé par les sollicitations de la langue qui recueille chacune de ses giclées, pressant le gland du pubis d'un mouvement tournant pour le délivrer de l'ultime goutte. Puis, sans cesser de le provoquer, maintenant l'érection en pleine forme, elle se redresse avec hâte, se tortille, se débarrasse de son string, remonte sa robe jusqu'aux hanches. Alors Bruno l'attire sur ses genoux en la plaçant de dos et se met à fourrager à l'intérieur des cuisses féminines, guidant en même temps son sexe vers elle. Mélanie crie en même temps que Julie, lorsque celle-ci ouvre démesurément la bouche au moment où il s'enfonce brutalement en elle. Une bouche si accueillante que cela donne des idées à Catherine qui, sans prévenir, vient de se lever, rejoignant le duo. Elle libère d'un coup ses seins, lourds et agressifs, et les dirige vers la bouche de Julie. Celle-ci, bien que secouée par les assauts de Bruno qui agitent furieusement les reins sous elle, affole la poitrine d'habiles circonvolutions de la langue, aspirant les tétons comme une assoiffée. Catherine râle, tremble, rejette la tête en arrière, défiant du regard Mélanie, l'invitant à venir les rejoindre.

Comme elle n'y répond pas, Catherine reporte son attention sur ses ébats intimes avec le couple. Changement de positions. Julie place ses genoux de part et d'autre du visage de Catherine et se penche ensuite au-dessus d'elle. Puis elle glisse les mains sous les fesses et plonge la tête entre ses cuisses féminines. Vite rejointe par Bruno qui frôle le torticolis pour se faire une place, s'incrustant dans ce soixante-neuf endiablé.

Toute proche, et malgré le rythme assourdissant de la musique, Mélanie entend les gémissements du trio et le bruit humide des langues qui fouillent les replis intimes, taquinent les clitoris. C’est Julie qui, sous la langue avide et gourmande de Catherine, succombe la première. Tandis que son corps tout entier se tend comme un arc de cercle, elle étouffe son cri en collant sa bouche contre la fente béante de sa partenaire, ses ongles lacérant la croupe à laquelle elle se cramponne. Julie s'affale, inerte. Mais elle n'a droit à aucun répit.
Catherine, impitoyable, toujours dans la même position, pose sa joue contre son bas-ventre. Julie est empoignée aux hanches et la langue experte de Catherine l’explore à nouveau avec une terrible précision qui la précipite dans une bruyante jouissance. Le cri de Julie se répercute dans la discothèque, couvrant un bref instant la musique.

Comme ivre, elle se relève, ayant du mal à tenir sur ses jambes en se rhabillant à la hâte. Puis, en titubant un peu, s’éloigne, se dirigeant vers les toilettes.

Bruno fait de même, sans un regard en arrière.

Comme si rien ne s’était passé.

Sans le moindre petit signe de gratitude ou de salut.

Goujat jusqu’au bout. ..

Catherine se redresse, puis attrape à la volée un homme qui passe à cet instant. Sans aucune explication, elle se jette à son cou, l’embrasse fougueusement. L’homme, d’abord surpris, se laisse faire, puis réagit à son tour.

La trentaine, brun aux cheveux bouclés, visage régulier, c’est un beau mâle. Catherine a fait un bon choix, qu’elle ne regrette pas alors qu’il commence à prendre l’initiative des opérations. Mais Catherine l’arrête d’un geste, puis lui murmure quelque chose à l’oreille. Il hoche la tête, avec un petit sourire entendu.

Puis c’est alors que tous deux, d’un accord commun, se rapprochent vers Mélanie. Celle-ci s’arrête de respirer, serrant les poings.

Elle reste assise, ne sachant comment réagir. Mais n’a aucun mouvement de recul lorsque son amie se penche sur elle, pose ses lèvres sur les siennes, ouvre la bouche, sa langue venant chercher la sienne. Instinctivement,  Mélanie dépose sa main sur sa hanche, pour la retenir, la supplier de ne pas aller plus loin.

Mais Catherine se méprend sur son geste. Elle a un violent frisson, sa main se pose sur sa poitrine,  massant doucement les seins par-dessus le vêtement. Une simple caresse qui fait bondir Mélanie comme si on l’avait branchée sur du 220 volt. Hors d’haleine, elle ouvre la bouche comme un poisson que l’on sort de l’eau, ce qui facilite les attaques de son amie qui échange toujours avec elle un duel intime de leur langue. Auquel elle répond avec autant d’audace. Elle ose caresser une cuisse, à la peau extrêmement douce, tandis que Catherine vient la masser au travers du tissu de la robe. Entre ses jambes. Une caresse plus précise qui arrache à Mélanie un cri de surprise. Et qui l’entraîne vers sa propre chute. Sans volonté, elle continue de se laisser faire.

Catherine l’enlace de plus près,  l’embrasse toujours, l’affole de caresses expertes, lui faisant suffisamment perdre la tête pour glisser les bretelles de la robe sans qu’elle s’en rende compte. Elle l’enlève totalement,  faisant courir maintenant ses lèvres dans son cou, ses épaules, avec une passion difficilement contrôlable. Elle lui caresse le dos puis les fesses, pousse son pubis sur le sien, se frotte doucement sur elle, mettant en contact les pointes érigées de leurs seins dans une caresse diabolique, intolérable, qui fait monter le désir de plusieurs degrés.

Mélanie, ébahie, a les yeux grands ouverts mais tout lui semble flou et irréel. Dans un brouillard, elle jette un coup d’œil à sa gauche, regardant sans le voir l’homme qui les observe d’un regard lubrique mais qui, jusqu’ici, se tient à distance. Jusqu’ici… Il prend le regard de Mélanie pour une invite, se rapproche… Il prend l’initiative de poser sa main sur sa cuisse et de la caresser. Voyant qu'elle se laisse faire, il s’enhardit, caresse ses seins, puis ceux de Catherine qui s’y frottent,  puis l' embrasse longuement à pleine bouche. Il prend sa main et la pose sur la bosse qui déforme son pantalon. Mélanie gémit, impressionnée par la taille de l’engin. Des mensurations très éloignées de celles de son mari, Jean.

Elle est vaincue et se dit : "pourquoi pas ? " Juste pour une fois, une folie passagère, une parenthèse aussi incroyable qu'audacieuse qu'elle refermera pas la suite.

Du sexe à trois. Endiablé et intense.

Après tout, on n'a qu'une vie...

Alors, haletante, elle se laisse totalement guider, perdant tout contrôle. Elle est excitée comme elle ne l’a jamais été de toute son existence.

L’homme  plonge ses mains dans son dos afin de glisser vers sa chute de reins  et saisir ses fesses à pleines mains. Des mains qui passent des fesses aux cuisses, remontent sur le dos, contournent la taille pour frôler la poitrine. Mais là, étrangement, Catherine intervient, arrête la caresse de l’homme d’un air possessif, avec un regard plein de défi. Surpris sur le coup, l’homme finit par sourire en se retirant. Mais, cette fois-ci, c’est Mélanie qui ne l’entend pas de cette façon. Elle revient vers lui,  saisit avec hâte son pantalon et commence à tirer dessus. Catherine lui vient alors en aide et s’approche à son tour. Toutes deux ont le visage à moins de vingt centimètres. C’est Catherine qui finit d’ôter le boxer. Et, si elle ne laisse rien paraître  il n’en est pas de même pour Mélanie qui exhale un soupir de surprise.  Lorsque la colonne de chair est libérée, elle bondit malgré elle. Ebahie, son premier réflexe est de reculer légèrement, mais elle ne peut quitter des yeux le sexe masculin, littéralement fascinée. Comme un lapin prisonnier des phares d’une voiture. Elle s’en mord  la lèvre inférieure, tandis que Catherine passe sa langue sur ses lèvres, agréablement surprise malgré tout. Puis, l’excitation prenant le dessus, elle oublie sa jalousie, prend la main de Mélanie et lui montre comment le masturber, la guidant en refermant sa main sur la hampe de chair frémissante.  L’homme, à ce contact direct, bloque sa respiration, frisonne de plaisir en sentant les doigts se refermer doucement sur sa virilité tendue.

Mélanie se laisse faire, y prend goût, promenant toute seule ses doigts tout le long du pénis, excitée par la vigueur des brûlantes pulsations qui se répercutent dans sa paume.

N’y tenant plus, le tenant toujours à deux mains, elle penche la tête un peu plus en avant en entrouvrant ses belles lèvres sensuelles, lui effleurant la pointe du sexe. Elle retient un soupir de satisfaction quand l’homme tressaillit et grogne de plaisir. Cette nuit, c’est elle qui détient le Pouvoir. Tous les pouvoirs… Elle est la Reine de tous les désirs, pouvant assouvir tous ses fantasmes.

Un pouvoir qui lui monte à la tête, autorise toutes les folies.

De la langue, elle titille le sommet du dôme exacerbé, avant de se faufiler plus bas, jusqu’à la base du sexe, l’engloutissant tout entier avec une telle gloutonnerie qu’elle en a les joues distendues. Puis, lentement, remonte, jouant sadiquement avec sa langue, avant de recommencer à l’avaler tout entier, creusant les joues pour l’attirer dans les exquises profondeurs d’une bouche humide et chaude. Lorsqu’elle le libère enfin, se concentrant sur la pointe du sexe, elle laisse de la place pour Catherine qui en profite vite pour se joindre au jeu. Toutes deux rivalisent d’audace et d’ingéniosité pour attiser le plaisir de l’homme, se défiant sur la virilité tendue, le suçant ou le happant, se croisant, pour des fois se rejoindre dans des baisers affamés, nouant leur langue sur la pointe du sexe masculin.

Pour l’homme, les sollicitations buccales sont trop expertes et intenses. Incapable de se retenir plus longtemps, il ne résiste plus aux formidables élancements qui embrasent sa chair intime. Avec un cri animal, il se sent explosé dans une pulpeuse moiteur – il ne sait plus dans quelle bouche – et se libère en tremblant et bougeant les reins, se vidant de longues giclées qui ne semblent jamais prendre fin, surtout que les deux femmes, insatiables, le harcèlent toujours de coups de langue avides, le taquinant  au-delà du supportable pour l’amener à une jouissance divine. Elles recueillent chacune de ses coulées, se disputant la place pour le délivrer de la moindre goutte, comme grisées par ce délicieux nectar, source du plaisir masculin…

 

Trois semaines plus tard.

Club libertin.

Mélanie les embrasse, les caresse, allant de l'un à l'autre, fermant les yeux et perdant contact avec la réalité. Comme aspirée par une vague brûlante qui emporte tout sur son passage, dévastatrice, invincible... Puis elle se met à genoux pour le prendre en bouche. La verge de l’homme est aussitôt aspirée comme par magie à l’intérieur de sa bouche. Et, pendant ce temps, la femme  la rend folle en lui suçant les tétons, parcourant de ses mains vides chaque millimètre de sa peau, de la nuque aux fesses et là, s'attardant sur l'orifice anal, y glisse un doigt, le pénétrant très lentement.

Mélanie n'y tient plus. Elle est au bord de l'orgasme. Elle se met à quatre pattes, offre impudiquement ses fesses, se fait pénétrer d’un coup, prise en levrette. Elle est tellement humide et ouverte que cela ne pose aucun problème. L'homme la besogne un long moment, dans différentes positions, comme possédé par un désir bestial.

Un tel foisonnement de sensations qu'elle risque de s'évanouir, tellement le plaisir est fort.

Un plaisir long et infini où l’homme et la femme l'épuisent pendant plus de deux heures. Elle n'hésite pas à avaler le sexe fatigué pour qu’il reprenne vigueur pendant que la femme en pleine possession de son énergie la possède avec un godemichet. Bien plus épais et long, lui procurant des plaisirs encore plus inouïs… Avant que l’homme, jaloux, blessée dans son orgueil de mâle, reprenne sa place et s’efforce de se montrer performant. Mais bien incapable de rivaliser avec l’engin que manie si divinement la femme.

Peu importe…

Mélanie est avec l’homme qu’elle aime.

Son mari. Jean. Qui, novice, manque encore d’expérience. Mais se révèle un très bon élève curieux et consciencieux.

Tandis qu’elle grimpe sur son sexe à moitié tendu, se couchant sur lui avec de petits déhanchements sensuels, la femme lui mange les fesses, s’occupant des autres zones intimes encore libres…

Dont, surtout, son petit orifice anal.

Une découverte récente qui lui fait perdre tout contrôle.

Grâce à cette femme qui, divine et experte, en profite encore pour préparer son anus, longuement, savamment. La léchant, la doigtant, la lubrifiant au maximum... Puis, enfin, lorsqu'elle l'a pénètre avec précaution, enfonçant son pouce, elle hurle comme jamais, un animal blessé qui s'abandonne à une sensation jamais éprouvée. Une vraie révélation, un orgasme inédit qui l'a laissé ébahie, déstabilisée, délirante...

L’homme et la femme lui font tout ce qu’il est possible de faire à une femme, au cours de longues minutes torrides et agitées.

Mélanie est épuisée mais heureuse d’avoir découvert des plaisirs inédits. Elle réalise à ce moment tout ce qui lui a manqué au cours de ces dernières années et dont, désormais, elle ne se privera plus jamais.

Avec les deux amours de sa vie.

Jean et Catherine.

Son mari et sa maîtresse.


 

FIN.

 

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Par nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Arts érotiques
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