Histoires Erotiques.

Vendredi 27 mai 5 27 /05 /Mai 00:06

Patricia obtient, à force de ruse et de patience, à des résultats dépassant toutes ses attentes, anéantissant et brisant toute volonté dans des extases infinies. Des tourments et des ravages où l'hétérosexuelle convaincue et incorruptible va perdre tous ses repéres, dont la pureté va se fissurer, dévoilant une nature aussi animale et tumultueuse que sa partenaire.

C'est ICI.

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Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 26 mai 4 26 /05 /Mai 15:23

Claire est une mère et èpouse épanouie,  bien plus apte à se défendre contre toute tentative de séduction, surtout si elle vient d’une femme. Patricia, lolita sournoise et manipulatrice, va donc user d’un stratège imparable pour la contraindre à se laisse faire et devoir déployer des trésors d'ingéniosité pour briser lentement mais sûrement toutes ses défenses...C'EST ICI.

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Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : petites culottes pour grosses chattes
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Samedi 21 mai 6 21 /05 /Mai 16:28
Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Plaisir des Yeux
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Mercredi 16 juin 3 16 /06 /Juin 01:42

  LA ROUTE DU PLAISIR 2 : Catherine, folle de désir, entraîne la jolie fugueuse dans un chalet isolé en pleine montagne. Elle détecte d'instinct sous la carapace pudique de sa jeune proie des pulsions inavouables qu'elle va tenter de réveiller dans des ébats d'une sensualité brûlante. En quête de sensations fortes où il faudra d'abord briser les défenses d'une hétéro convaincue, la pliant avec fougue à de sauvages assauts.

Sans l'avertir, elle quitte brusquement le véhicule. Michèle se demande encore ce qui se passe lorsque sa portière s'ouvre d'un coup. Catherine lui ordonne sur un ton sec.

-         Sors, c'est moi qui prend le volant.

Michèle a du mal à revenir sur terre.

-         Pour aller où ?

-         Loin de la route principale, on n'est pas tranquille ici.

Comme une automate, Michèle s'exécute. Elles échangent de place, et Catherine démarre sur les chapeaux de roue. La voiture puissante bondit en avant et négocie les virages à vive allure. Michèle met un certain moment avant de retrouver ses esprits, se rhabillant lentement de gestes mal assurés. C'est pourtant d'une voix ferme qu'elle déclare :

-         Je veux que vous me déposiez au bord de la route, je ne veux pas aller plus loin avec vous.

Catherine lui jette un regard agacé. La colère fait scintiller ses yeux émeraude.

-         Dis, faudrait savoir ce que tu veux… Cela n'avait pas l'air de te déplaire il y'a deux minutes.

-         J'ai eu un moment de faiblesse… S'il vous plait, laissez moi.

-         Non, il en est hors de question. Je vais nous trouver un endroit tranquille, et on va baiser comme des folles. Le sujet est clos.

C'est dit sur un ton tranchant et sans appel. Michèle l'observe avec un mélange de crainte et de fascination. Sous son regard menaçant, elle n'insiste pas. Elle se sent même défaillir sous le rayonnement autoritaire de ses yeux noirs. Elle veut réagir, sortir de son emprise, mais en est incapable. Elle maudit sa lâcheté.  Elle a fui son mari qui la dominait pour tomber dans les bras d'une lesbienne encore plus dominatrice. Mais, le plus étrange, c'est qu'avec celle-ci elle a une envie folle de se laisser faire, de tout lui céder. Elle s'observe un instant dans le miroir, et l'image qui s'y reflète l'effraie : Son visage a pris une expression rêveuse, presque sensuelle. Troublée, elle tente de penser à autre chose. Catherine conduit vite et nerveusement, et prend un plaisir réel à diriger la voiture dans les lacets étroits.

-         Bon sang, ça c'est de la bagnole ! J'ai toujours rêvé de voler une BMW, mais c'est le genre de voiture trop voyante, y'a pas pire pour se faire pincer par les poulets.

Michèle la regarde sans comprendre. Il lui faut quelques longues secondes pour marquer son étonnement :

-         Vous voulez dire que vous volez des voitures ?

Catherine lui jette un regard consterné.

-         Bien sûr, qu'est-ce que tu crois ? Ce break pourri ne m'appartenait pas. Plus les voitures sont discrètes, genre à Monsieur tout le monde, et plus j'ai de chance de passer incognito. Avant, je prenais de gros risques à voler des voitures trop "tape à l'œil, et j'ai fini par me faire choper. Cela m'a coûté quelques mois en prison, et on m'y reprendra plus, ça non, plus jamais !

Michèle se met la main devant la bouche, autant par surprise que pour étouffer le cri de peur qui allait s'échapper. Elle reste figée sous le choc, mettant quelques secondes avant d'avoir le cran de regarder cette femme, avec des yeux dilatés par la panique.

-         Vous avez été en prison !

-         Oui, je viens de te le dire.

-         Mais pourquoi vous recommencez à voler des voitures alors ?

Catherine soupire et secoue la tête avec une expression d'agacement théâtral.

-        Pour le fric, tiens ! Pas pour le plaisir de rouler au hasard en attendant de me faire attraper par les poulets ! Dis, t' en as d'autres des questions idiotes comme ça ? Je t'aime bien, mais tu donnes souvent l'impression de débarquer d'une autre planète, faudrait voir à reposer les pieds sur terre.

Michèle en reste bouche bée. Gauche et crispée, les mains sur les genoux, elle ressemble à une écolière sur les bancs de l'école qui vient de se faire sévèrement réprimander. Elle s'abstient de toute autre question, ne voulant plus passer pour une imbécile et préférant tout compte fait en savoir le moins possible. Catherine l'ignore un long moment, puis l'observe à la dérobée. Michèle regarde par la vitre latérale. Son visage n'est qu'en partie visible, mais Catherine la devine contrariée, avec sur les lèvres une esquisse de moue boudeuse. Elle le trouve si charmante, enfantine et terriblement vulnérable, que son regard se fait plus tendre.

-       Excuse-moi, j'avais oublié que ton mari ne te laissait pas souvent sortir. Tu connais pas grand chose de la vie, mais t'inquiète pas, avec moi tu vas rattraper toutes ces années perdues… 

Une vieille Renault 5 qui se traîne l'oblige à rétrograder. En touchant le levier de vitesse, elle effleure volontairement le genou gauche de  Michèle, qui se met à sursauter violemment. Elle reste perdue dans la contemplation du paysage, et  seule sa respiration qui s'accélére trahit son émoi. Amusée, Catherine tente une nouvelle expérience. Elle pose sa main plus haut, sur une peau douce et chaude, qui l'est de plus en plus alors qu'elle amorce une caresse vers sa cuisse. Michèle ne proteste toujours pas, mais la jambe qui est caressée est prise d'un tremblement nerveux qu'elle semble incapable de maîtriser. Soudain, Catherine se range sur le bas-côté, sans éteindre le moteur. Elle observe Michèle en silence, puis se penche doucement vers elle. Celle-ci, de ses doigts tremblants, enroule les boucles rebelles de ses cheveux roux, appréhendant la suite des événements, puis immobilise sa main en se tortillant gauchement sur son siège, avant d'avoir le courage de se tourner vers la conductrice. Son regard est hagard, apeuré, et se fait fuyant alors que Catherine lui passe le bras autour de la taille. Elle ferme les yeux en retenant sa respiration lorsque Catherine attrape la ceinture de sécurité pour la lui ramener sur le ventre. Elle la gronde doucement, un sourire narquois sur les lèvres.

-         Michèle, en voiture, il ne faut jamais plaisanter avec la sécurité.

Puis, sur ce, l'attache avant de redémarrer en trombe. Michèle est abasourdie. Cette femme est si imprévisible, passant de l'agressivité à la gentillesse, de la vulgarité à la douceur, avec cet incomparable don pour étonner et prendre au dépourvu. Maintenant, elle agit comme si tout ce qui s'était passé auparavant n'avait jamais existé, comme si elles étaient deux vieilles copines se baladant tranquillement en voiture.

-         Un jour, quand j'aurai les moyens, moi aussi je m'achèterai une voiture comme la tienne. Une voiture à moi, que je pourrai bichonner et garder longtemps. Un bolide de luxe suffisamment puissant pour impressionner les filles que je voudrais lever. Un tour dans la voiture et, hop, affaire conclue. Le pied, quoi !

Elle ne cesse de parler avec volubilité tout en se concentrant sur la route. Elle prend une petite départementale si étroite, serpentant en lacets taillés dans le roc et ombragés de châtaigniers, que les croisements y sont impossibles, et l'oblige à certains moments à freiner comme une dératée. Se retrouvant face à une camionnette, elle effectue une marche arrière à vive allure, s'arrêtant en équilibre sur un balcon vertigineux qui surplombe la vallée. La brume s'est dissipée, avec juste un léger crachin, et Michèle voit de sa fenêtre le vide qui s'étend à quelques pas. Elle n'est pas rassurée, s'accrochant de toutes ses forces à la poignée.

-         Est-ce qu'on est obligée d'aller si vite ?

-         Tu plaisantes ? J'ai trop envie de baiser.

Elle appuie sa remarque grossière d'un clin d'œil salace. Outrée, Michèle détourne la tête, encore décontenancée par cette attaque brutale. La voiture s'engage sur un chemin de terre assez raide qui s'enfonce dans une forêt de pins et de mélèzes. Le sentier remonte ensuite le cours d'eau d'une rivière, s'en écarte pour le rejoindre plus loin, l'enjambant par un pont en rondins. Catherine passe dessus sans trop de prudence, puis continue jusqu'à hauteur d'un canal d'irrigation. Michèle ne peut s'empêcher de remarquer avec aigreur :

-         Allez-y doucement. C'est une BMW, pas un 4&4. Et on va où comme ça, c'est un trou perdu ici !

-         Exact, et c'est très bien ainsi. Personne viendra nous déranger, et personne nous entendra jouir comme des folles !

-         Vous prenez vos rêves pour des réalités !

Catherine l'observe avec une surprise feinte :

-         Oh, c'est bien, Madame prend du poil de la bête, y'a de la rébellion dans l'air !

-         Bien sûr, ne comptez pas sur moi pour…

Elle laisse sa phrase en suspens alors que Catherine stoppe le véhicule et éteint le moteur.

-         Sors.

-         Non, proteste Michèle en clignant des yeux d'un air effrayé.

-         Sors, ou je te jure que tu vas le regretter.

Les yeux noirs implacables plongent dans les yeux bleus égarés, imposant leur volonté.

Michèle, avec un sanglot impuissant, descend de voiture. Elle frisonne, de froid et de peur. Le soleil couchant a fait naître un vent frais. Auparavant, malgré la pluie, le temps était resté doux, un temps de saison pour cette fin de printemps, mais la nuit qui vient s'avère plus glaciale. Catherine sort à son tour, s'étirant pour détendre ses muscles noués par le trajet. Elle ferme ensuite violemment la portière, ne cessant de fixer Michèle avec cette même impudeur. Le bruit de la portière claquée se répercute à flanc de montagne, unique son qui vient perturber le silence, excepté le sifflement du vent. Rien ne bouge, et cette paix les isole du reste du monde. Il n'y a strictement aucun signe de vie, sauf ce petit chalet perdu dans la végétation, au pied d'une butte. Mais la mauvaise herbe qui l'entoure et les volets clos indiquent que personne n'y habite depuis longtemps. Cette impression de solitude rend Michèle nerveuse. Malgré tout, elle a envie d'appeler à l'aide, même si elle sait pertinemment que cela ne servirait à rien. Dans le silence de la nuit, si loin de tout, personne ne viendra la sauver. Elle en reste pétrifiée, les bras croisés sur la poitrine. Catherine la rejoint, ouvre la portière arrière et la pousse sans ménagement à l'intérieur de la voiture. Michèle veut protester mais elle n'en a pas le temps. Catherine s'est déjà jetée dans ses bras, se lovant souplement contre elle, cherchant sa bouche pour en prendre possession avec une soudaine brusquerie. Michèle se retrouve écrasée contre la banquette, et pousse un petit cri :

-         Aïe ! Vous me faîtes mal.

D'un bond, Catherine se dresse pour changer de position, s'installe sur ses genoux et se met à se tortiller sur ses cuisses. Automatiquement, son bassin bascule, accentuant toujours plus la pression de leur deux corps. Elle l'embrasse fougueusement en même temps. Michèle se laisse faire, sans répondre à ses attaques. Elle fait le vide dans sa tête, devenue un bloc de marbre, repoussant toute émotion et toute sensation. Son corps l'a déjà trahi une fois, la laissant totalement désemparée, et elle ne tient pas à renouveler cette dangereuse expérience. Catherine, malgré son état de surexcitation incroyable, prend conscience du changement. Elle la relance de baisers affamés en lui murmurant dans une prière :

-         Michèle, donne moi du plaisir, et je te promets de te laisser ensuite tranquille…

Une lueur d'espoir illumine le regard de Michèle alors qu'elle évite le baiser avide.

-         C'est vrai ?

-         Regarde dans quel état je suis. J'en peux plus, je brûle, il faut que tu me fasses jouir, juste une fois… Après, je serai rassasiée, je te laisserai tranquille.

-         Vous me le jurez ? Ce n'est pas une ruse ?

-         Non, est-ce que tu crois que je peux calculer des coups bas dans mon état. Dis oui, et je sors de ta vie à tout jamais.

-         Je ne sais pas…

-         Ou je te baise sans ton consentement, et crois moi que j'arriverai à mes fins, ou tu fais ce que je te demande. Merde, c'est pas compliqué à la fin !

Michèle passe une main tremblante sur son pâle visage. Elle est indécise, trop effrayée pour réfléchir calmement, prête à tout pour se débarrasser de cette lesbienne névrosée. C'est dans un murmure qu'elle s'entend répondre :

-         D'accord. Mais vous me jurez qu'après c'est fini, vous sortez de ma voiture.

-         Je n'ai qu'une parole. Alors, t'es partante ?

Elle la contemple avidement, les lèvres humides.

-         Puisqu'il faut en passer par- là…

Catherine se dresse de joie, se serrant instinctivement contre elle.

-         Je vais te montrer.

A califourchon sur elle, Catherine tente de se débarrasser de son short. Michèle lui vient en aide, l'empoigne par la taille et la soulève. Sans savoir comment, Catherine se retrouve en petite culotte, se frottant toujours contre sa partenaire. Impatiente, elle attrape la main de Michèle, la glisse agilement sous son bas-ventre pour l'insérer entre ses jambes. Elle crispe les cuisses, se dresse sur son séant tout en écartant les jambes pour lui faciliter le passage. C'est elle qui lui presse d'abord la main, lui montrant comment il faut faire. Michèle la caresse doucement, par-dessus son slip, dont le tissu léger lui laisse sentir le doux renflement du sexe féminin. Ce contact intime lui paraît divinement agréable, une sensation troublante qu'elle tente de refouler. Catherine la chevauche souplement tout en gémissant sans discontinuer, se tord, tremble, se mord les lèvres, tournant la tête de gauche à droite, de droite à gauche. De temps à autre, elle écrase sa bouche sur celle de sa partenaire, poursuivant sa langue dans un ballet effréné, aspirant sa salive et son souffle, l'encourageant à la caresser plus vite. Michèle se prend au jeu. Les yeux fixes, tout en bougeant ses doigts contre le pubis, elle la regarde intensément avec une lueur trouble et insondable. Caresser une femme tout en la regardant dans les yeux est une expérience aussi nouvelle qu'exaltante. Ses pupilles se dilatent alors que Catherine en profite pour agacer sa langue d'enivrantes spirales, l'enveloppant de baisers mouillés, l'affolant de glissades expertes. Subitement, Michèle halète, au bord de l'asphyxie. Puis, avec une violence imprévue, répond sauvagement à son baiser. Elle s'accroche à elle, enfonçant sa main contre le slip, accentuant la pression pour chercher un contact plus direct, ce qui envoie dans sa colonne vertébrale une onde de plaisir primitif. Le corps de Catherine ne cesse d'être agité de soubresauts désordonnés, et Michèle y répond en ondulant en cadence, lui donnant son rythme, incrustant son désir dans la chair de sa partenaire. Elle exhale un gémissement puissant, un son purement sexuel, tandis que le rythme de l'oscillation de ses hanches ne fait que s'accélérer, en même temps que sa main s'active fébrilement. Elle a l'impression qu'une magie opère, deux corps en fusion et en osmose qui les colle implacablement l'une à l'autre, comme si leur vie en dépendait, une sorte de dépendance irréversible. Elles restent un long moment ainsi, soudées et entremêlées, écrasant leur bouche et liant leur langue, s'excitant jusqu'à la folie. Michèle est méconnaissable, hors d'elle, bougeant ses doigts de façon audacieuse, emportée par l'ardeur volcanique de sa partenaire, une éruption déchaînée qui lui a été transmise à son tour. La chaleur animale de son corps l'électrise. Elle la caresse toujours, subissant les allées et venues du bas-ventre qui s'appuie convulsivement sur sa main. Le slip est trempé, et savoir que c'est elle qui met cette femme dans cet état est terriblement émoustillant. Détenir un tel pouvoir sur une femme aussi forte et résolue est une pensée excitante, qui flatte son égo et lui donne envie de garder un pareil fouet le plus longtemps possible, pour en connaître les limites. Sans savoir comment, deux de ses doigts glissent sous le sous-vêtement et pénètrent aussitôt dans une moiteur incroyable, un sillon humide qui s'ouvre et se referme avec un bruit de succion impatient. Estomaquée, elle veut retirer sa main, mais réalise confusément qu'elle en est incapable, comme si sa volonté obéissait à des impulsions bestiales. Eperdue, elle reste immobile, ne sachant plus quoi faire, mais le sexe de Catherine se charge de prendre les initiatives pour toutes les deux. C'est comme s'il avait une vie propre, aspirant goulûment ses doigts, se contractant et se décontractant dans des crispations brûlantes. Brusquement, Catherine se casse en arrière avec une souplesse étonnante, tout en abattant ses mains sur les épaules de Michèle pour s'y agripper nerveusement. Celle –ci ne sait même pas si elle a conscience de s'accrocher aussi désespérément à son cou, ouvrant d'un coup la bouche comme si elle venait de recevoir un coup en plein ventre. Catherine pousse un long cri. Son visage prend une expression à la fois ébahie et exaltée alors que l'orgasme l'emporte violemment et longuement. Elle est prise de convulsions et secouée de hoquets. C'est alors que Michèle fait une chose qu'elle n'aurait jamais penser faire à une autre femme. D'instinct, elle reprend la caresse, enfonçant davantage ses doigts dans le vagin, jusqu'au fond. Un simple geste, mais suffisant pour que Catherine soit anéantie par un autre orgasme qui la prend cette fois-ci à l'improviste. Elle ne cesse de trembler, dans un état de semi-coma, un sourire stupéfait et épanoui sur les lèvres, comme nageant dans un bain de félicité. Enfin, elle ouvre les yeux, et contemple Michèle avec reconnaissance.

- Bons sang, tu as été divine !         

Michèle, essoufflée, s'écarte d'elle avec un empressement qui trahit l'extrême confusion dans laquelle elle se trouve.

- Je l'ai fait parce que vous me l'avez demandé, c'est tout.  Vous avez eu ce que vous vouliez alors sortez de ma voiture maintenant.

Ce n'est pas un ordre, mais plus une prière. Catherine, haletante, l'observe passionnément, les yeux brûlant de joie et d'excitation.

-         Tu rigoles ou quoi ! Pas après ce que je viens de goûter, tu m'as mise en appétit.

Michèle craque, fondant en larmes.

-         Mais vous m'aviez promis !

-         Qu'est-ce que tu peux être naïve ! Et puis, franchement, grâce à moi tu as découvert ta vraie nature, je ne pensais pas que tu serais si douée... Ma jolie, tu as ça dans la peau, t'es faite pour aimer les femmes, ça saute aux yeux !

-         C'est faux !

C'est un cri de révolte, de panique, comme pour s'en convaincre. Un sourire satisfait flotte sur les lèvres de Catherine alors qu'elle la regarde pensivement.

-          Surtout ne me fais pas croire que tu jouais la comédie, t'en serais ridicule. Mon instinct ne me trompe jamais. Dis, si on reprenait les choses là où on en était. Je ne suis pas du genre à me contenter d'un ou deux orgasmes.

-         C'est dégueulasse, vous m'avez trompée !

-         Plus tard tu me remercieras.

De gestes tremblants, Michèle remet malgré tout de l'ordre dans sa tenue débraillée, comme pour lui faire comprendre qu'il n'y aura pas de suite. Elle refoule en même temps ses larmes, le visage cireux.  Son cri s'étrangle quand Catherine lui prend la main et l'oblige à sortir de la voiture.

-         Prends ta valise et suis-moi.

Elle ouvre le coffre et attrape de même son sac de sport qu'elle passe par- dessus son épaule. Elle enclenche ensuite la fermeture centralisée des portes, glissant aussitôt les clefs dans une des poches de son short. Un geste qui n'échappe pas à Michèle.

Puis toutes deux se dirigent vers le chalet. Catherine ignore vite sa compagne qui peine à la suivre, trébuchant et geignant sans cesse sur l'étroit chemin boueux qui débouche sur une vaste prairie. Elles descendant ensuite par un petit sentier herbeux assez glissant.

-         Aïe !

Catherine se retourne. Michèle repose les fesses par terre, grotesque dans sa robe moulante et ses belles chaussures de ville. Elle opine tristement de la tête, puis reprend sa marche. Enfin, elles atteignent les marches menant au porche.

-         Reste ici, lui ordonne Catherine.

Elle disparaît derrière l'habitation en bois de séquoia. Michèle reste plantée là, gauche et stupide, ne comprenant toujours pas. Elle sursaute lorsque la porte s'ouvre brusquement en grinçant sur ses gonds. Catherine apparaît dans l'encadrement, avec un large sourire et un geste théâtral.

-         Et voilà, Sésame ouvre-toi !

-         Comment avez-vous fait ?

-         Des années de pratique, tout simplement… Viens.

Elle la prend par la main et l'entraîne dans un séjour au parquet de chêne ciré, aux murs recouverts de boiseries. Comme une princesse mutine, avec cette même fierté qu'aurait la propriétaire des lieux, elle lui fait visiter les pièces sombres. Au lieu de lui lâcher la main, elle lui saisit l'autre et la serre avec force.

-         Comme on va être bien ici, rien que toutes les deux !

Touchée par sa sincérité, Michèle se laisse guider dans une petite chambre coquette. Avant d'ouvrir les volets, Catherine pirouette dans la pièce en riant de joie.

-         Notre nid d'amour !

De nouveau, elle étreint les mains de Michèle, tournant autour d'elle en l'observant sous tous les angles avec une lueur espiègle.

-  On va pouvoir s'aimer comme des folles ! Tu imagines, personne viendra nous déranger. Tu m'as dit que tu avais besoin d'une semaine pour réfléchir, alors laisse-moi te prouver durant tous ces jours qu'une femme peut te donner cent fois plus d'amour qu'un homme, et crois-moi qu'après tu n'auras plus la moindre hésitation.

De nouveau, elle pirouette avec légèreté. Puis elle attire à elle la jeune femme réticente et la fait asseoir à côté d'elle, sur le lit.

-         Michèle, je suis si heureuse ! Toi aussi tu vas être heureuse, tu vas voir…

-         Et si les propriétaires revenaient ? Cette maison appartient bien à quelqu'un ?

-         Merde, Michèle, lâche-toi, décoince-toi ! Qu'est-ce que tu peux être terre à terre ! Profite du moment présent, apprends à apprécier les choses comme elles viennent, arrête de te poser des questions et de flipper pour un rien.

Elle se rend compte qu'elle s'exprime maintenant d'un ton sec. Elle adoucit sa voix.

-         Ecoute, prépare nous le lit. Moi, je vais chercher le disjoncteur, ouvrir l'eau et fouiller un peu. Il doit bien y avoir quelques boites de conserve qui traînent quelque part, question de faire un repas ou deux avant de descendre au village pour faire le plein.

Puis son regard se fait plus langoureux avant d'ajouter.

-         Et fais-toi belle, pour moi… Tu sais ce qui me ferait plaisir : que tu prennes une bonne douche dés que j’aurai ouvert l’eau, et que tu mettes des sous-vêtements sexy en attendant que j’en fasse de même…

Elle glousse en ajoutant sur un ton de confidence :

-         Je suis un peu fétichiste, tu sais…  Les dessous féminins m’excitent grave, ça me rend complètement insatiable !

Elle se lève et fait quelques pas de danse avant de sortir de la chambre. Elle l'entend chantonner alors qu'elle se dirige vers la fenêtre. Le soleil a disparu derrière les montagnes lointaines, l'obscurité a étendu son voile sur toute la forêt. C'est un endroit magnifique, sauvage, et l'idée de se retrouver isolée dans un tel cadre onirique, seule avec une femme qui veut abuser d'elle, lui procure un long frisson qu'elle ne peut analyser. Dans le placard en bois massif, elle trouve tout ce qu'il faut pour faire le lit, et elle s'y attelle avec des gestes mécaniques.

Elle ne se révolte même pas de sa soumission en préparant un lit qui, bientôt, sera malmené par des étreintes impudiques, où les draps seront défaits et froissés, souillés.  Une situation qui, pour une autre, serait  grotesque et risible, et prétexte à tous les moyens pour y échapper, mais Michèle s'est résignée, et elle ne sait même pas pourquoi. Ou préfère ne pas savoir… Elle entend à peine Catherine se vanter excessivement :

-    C'est bon, j'ai trouvé le disjoncteur, l'électricité marche aussi ! Rien ne me résiste !

Puis un peu plus tard :

-         J'ai trouvé des factures. Ce chalet appartient à Monsieur et Madame Leboyer, qui viennent toujours à la même période : aux fêtes de fin d'année, et tout le mois d'août. C'est génial, on ne risque pas d'être dérangées avant longtemps !

Elle pousse un cri de guerre, laissant exploser sa joie.

La voix semble venir de très loin, comme si elle parvenait d’une autre dimension, d’un endroit dont elle est prisonnière, sans doute un mauvais rêve qui s’éternise… Tout cela n’est pas réel, c’est impossible, elle va se réveiller, et réaliser qu’elle est toujours en voiture, qu’elle s’est assoupie sur une aire de repos… Elle ne peut pas à être là, dans ce chalet isolé en pleine montagne, à préparer un lit pour le bon plaisir d’une inconnue qui veut lui faire l’amour ! C’est grotesque, une situation absurde comme on peut le voir dans des mauvais films de série B, où toutes les folies sont possibles, et elle va certainement en rire en se réveillant d’une minute à l’autre…

Pourtant, elle décide tout de même de prendre une douche, se savonnant lentement, perdue dans ses pensées, et essayant surtout de ne pas réaliser qu’elle se fait belle et propre pour cette même femme, et de ne pas imaginer aussi à ce qui l’attend de façon irrémédiable. C’est dans un état second qu’elle s’habille, sortant les dessous féminins les plus sexy de sa valise pour les enfiler avec un soin tout particulier. Des frissons voluptueux parcourent tout son corps, comme si sa chair s’éveillait déjà à des plaisirs défendus, exaltant et redoutant en même temps cet instant. Puis, brusquement, elle s’immobilise, ne sachant plus quoi faire, hésitant à tout ôter et enfiler sa chemise de nuit la plus classique. Sa soumission à obéir à cette femme la frappe d’un coup. Elle ne va tout de même pas tout lui céder, docile et obéissante comme un bon toutou attendant les ordres de sa maîtresse ! Rebelle, elle enfile avec rage un jean, juste pour ne pas faciliter la tâche de cette femme, et lui montrer qu’elle n’est pas décidée à se laisser faire. Puis l’excitation de ce qui l’attend toute cette nuit lui enflamme de nouveau les sens, la rendant de nouveau toute faible et incertaine. Bon sang, elle ne sait décidément pas ce qu’elle veut !

-  Je vais chercher du bois pour allumer la cheminée, lui crie Catherine.

Dans la pièce d’a côté, par la porte entrouverte, Michèle la voit se changer, enfilant un jean de couleur noir et un pull à col roulé. Aussitôt, elle sort, refermant la porte bruyamment derrière elle. Le bruit fait sursauter Michèle, la sortant de son inertie. Elle se précipite dans le séjour, cherchant des yeux le short que Catherine a dû abandonner dans la pièce. Elle le trouve, jeté en boule sur le dossier d’un fauteuil, et c’est aussi facilement qu’elle récupère les clefs de voiture dans l’une des poches. Elle les sert dans sa main, avec l’énergie du désespoir, comme pour s’éveiller de son mauvais rêve, cherchant à se rassurer au contact froid et métallique. Ces clefs sont un premier pas vers la liberté, le seul moyen qu’elle ait pour fuir cette femme, mais étrangement elle ne ressent aucune sensation de victoire ou de joie. Michèle se met à trembler sans pouvoir se retenir, redoutant de comprendre. Elle se sent perdue, désorientée. Son regard semble attiré par une immense glace qui renvoie son image, elle s’y approche avec appréhension, comme par peur de se découvrir brutalement, peur d’affronter la vérité en face. Elle y contemple un visage méconnaissable, empreint d’une sensualité rêveuse et inassouvie, aux yeux brûlants de fièvre, aux lèvres gonflées de désir. Qu’est-ce qui lui prend ? D’un doigt, elle effleure machinalement sa bouche meurtrie auparavant par la violence des baisers féminins, et ce simple contact la fait vibrer. Une sensation de plaisir qu’elle ne maîtrise pas la saisit, elle s’efforce de toute sa volonté à se laisser gagner par des sentiments plus appropriés, comme la culpabilité, les remords, mais elle en est incapable. C’est dans un état second qu’elle remet les clefs à leur place et regagne lentement la chambre. Catherine rentre à cet instant, un bruit de bois jeté sur le sol accompagne son rire satisfait. Peu après, elle pousse un cri de guerre, laissant exploser sa joie.

-      Et le feu jaillit des enfers !

Michèle l’entend faiblement, tournant dans la chambre comme une lionne en cage, assaillie par tant d’émotions contradictoires qu’elle ne sait plus où elle en est.

L'idée de la contrarier en étant habillée lui fait changer d'avis, elle se déshabille. Elle entend l'eau de la douche s'enclencher et reste là, au mileu de la chambre, à se demander tout compte fait si elle doit enfiler des sous-vêtements. Puis la porte de la salle de bain qui s'ouvre brusquement la fait sursauter. Trop tard, elle n'a plus le temps d'enfiler quoi que ce soit ! Paniquée, c'est totalement nue qu'elle se glisse sous les draps, les tirant au-dessus de sa tête, comme si cela pouvait suffir à la rendre invisible. Juste à temps, à l'instant même où Catherine jaillit dans la piéce. Nue et impudique, elle se précipite dans la chambre. Elle parcourt des yeux toute la pièce. Sous le simple drap qui recouvre le lit se dessine la silhouette souple et élancée d'un corps, avec surtout la forme agressive des seins qui se dressent comme des collines. De longs cheveux roux sont répandus sur l'oreiller, mais seulement une partie parce que Michèle maintient nerveusement le drap sur son visage, cherchant à se protéger comme elle peut. Cela fait sourire Catherine qui s'assit sur le bord du lit. Elle baisse le drap à peine, mais Michèle s'y accroche avec un petit cri de révolte. Catherine éclate de rire.

-         Michèle, ne sois pas ridicule !

Après un moment d'hésitation, le haut du drap se soulève avec précaution et des yeux bleus apparaissent, écarquillés et effrayés. Ils se figent sur Catherine puis, constatant qu'elle est entièrement nue, clignent d'étonnement avant de se fermer désespérément. Michèle a un violent mouvement de recul avant de se cacher encore sous le drap. Catherine ne rit plus.

Sa voix reprend des intonations autoritaire :

-         Arrête, cela ne m'amuse plus. Montre-toi !

-         Je ne peux pas... C'est la première fois, j'ai... j'ai si peur !

Le son de sa voix est étouffé par le drap.

-         Tout le monde a une première fois ! Cesse ces enfantillages, ça sert à rien, t'es ridicule ! Aprés ce qu'on a vécu dans la voiture, tes airs effarouchés sont stupides !

Enfin, le drap descend lentement jusqu'au menton. La tête apparaît sur l'oreiller. Michèle n'ose pas la regarder, les yeux fuyants. Catherine se lève, la dominant de toute sa hauteur.

-         Regarde-moi.

-         Non, je ne peux pas.

-         Allez, ne fais pas l'idiote !

La voix est grondeuse, avec l'exaspération d'une adulte face  à une enfant capricieuse. Michèle, à contre cœur, lui obéit. Elle rougit jusqu'à la racine des cheveux en glissant son regard sur des seins lourds, fermes, aux bouts qui pointent insolemment. La taille longue et souple s'évase sur des hanches généreuses, le ventre légèrement bombé a une courbe gracieuse et finit dans l'étau des cuisses, mettant en relief un sexe totalement rasé qui offre crûment toute son intimité dans le moindre détail.  Le regard de Michèle s'y accroche, comme subjugué. Catherine ne peut s'empêcher alors de faire son numéro de femme provocante et aguicheuse, un art dans lequel elle excelle. Elle balance ses hanches avec une lenteur lascive, écartant les jambes, tout en se caressant les seins, les prenant à deux mains, faisant rouler entre ses doigts les mamelons érigés. Tout en continuant d'agiter le ventre d'arrière en avant d'une façon plus que significative, elle se caresse maintenant le ventre, esquissant vite un mouvement qui laisse glisser ses mains vers la fourche des cuisses, prés du pubis, une progression que Michèle suit avec fascination. Elle retient sa respiration lorsque les doigts s'aplatissent contre le sexe, effleurant les lèvres intimes, tournant autour avec une lenteur calculée. Catherine râle, yeux mi-clos, sans cesser de la défier du regard, la bouche entrouverte, ployant légèrement les jambes afin de s'ouvrir davantage, se tortillant de façon convulsive lorsqu'elle laisse pénétrer ses doigts dans son sexe déjà luisant et humide. Brusquement, Michèle réalise l'ampleur de son audace en regardant ainsi cette femme se masturber. Honteuse, elle détourne les yeux avec une hâte coupable. Cette femme a un corps superbe, fait pour donner et recevoir du plaisir, et cette constatation la trouble énormément. Jamais elle n'aurait imaginé que regarder une belle femme nue pouvait être si érotique, si agréable. La voir se caresser de façon si obscène était à la fois impudique et excitant, même son mari simplement nu ne lui avait jamais procuré le même effet. Du coup, elle se sent perdue, désorientée. Elle se sent défaillir. Submergée par trop d'émotions qu'elle accumule en si peu de temps, elle enfouit son visage dans ses mains et fond en larmes.

-         J'ai mis six mois avant de coucher avec mon mari et... et vous voudriez que l'on fasse ça tout de suite, la première nuit ! s'indigne t-elle en ravalant ses larmes. Je suis une sentimentale, il me faut du temps, je vous en supplie...

Catherine s'allonge à côté d'elle. Elle prend un air faussement maternel.

-         Je comprends tes appréhensions, c'est normal. Mais tout se passera très bien, tu verras... S'il te faut du temps, je vais être patiente, très douce, pour ça tu peux me faire confiance. Ne crains rien...

Elle plonge dans les yeux bleus emplis de larmes. Ils s'ouvrent tout grands, tremblants, affolés, avec une expression si douloureuse qu'elle paraît encore plus vulnérable. Pour Catherine, cela lui est fatal. Emue et excitée, elle ne veut plus jouer. Michèle, qui tamponnait ses yeux avec le drap, pousse un cri d'animal blessé lorsque celui-ci est rabattu jusqu'à ses épaules. Mais elle n'a pas la force de résister alors que Catherine, le souffle court, descend toujours le drap. Cette dernière interrompt un instant son geste lorsqu'elle met à nue la poitrine splendide. Elle contemple avec ravissement le galbe parfait des deux splendides coupoles qui se dressent avec fierté, aux tendres boutons roses délicieusement érigées. Respirant un peu plus vite, Catherine continue de faire descendre le drap encore plus bas. Elle dévoile une taille incroyablement fine et flexible. La peau est pâle et translucide comme de l'opaline, si délicate. Puis apparaissent les longues jambes fuselées et, enfin,  le fin duvet d'or du sexe. Catherine se sent fondre de désir, terriblement grisée par le subtil parfum qui monte en même temps de cette chair frémissante, une entêtante odeur d'amande douce. Impatiente, elle glisse sa main sur une jambe nue, affolée par la douceur incroyable de la peau laiteuse, et remonte vers le haut des cuisses satinées. Elle perçoit dans les yeux de Michèle une lueur de détresse et de trouble, ce qui l'excite davantage. Celle-ci tente faiblement de la repousser, et murmure d'une voix à peine audible :

-         Vous me le promettez, vous serez patiente et…

-         J'irai aussi doucement que tu le voudras...

-         Et si j'aimais ça, enfin... Si je devenais lesbienne ? Je ne me le pardonnerai jamais...

-        C'est ça ton vrai probléme, ma chérie ! Tu te poses trop de questions. Et tu connais les réponses aussi bien que moi. Alors laisse-toi aller, tout simplement...

Michèle ouvre la bouche mais aucun son n'en sort, comme si une évidence venait de la frapper en plein coeur. Car, au fond d'elle-même, c'est bien ce qu'elle redoute, d'aimer cela et de ne jamais s'en remettre. D'être convertie et pervertie. Que l'on perce sa carapace et touche son âme, la révélant à sa vraie nature. La laissant pantelante et éperdue à tout jamais...

Elle n’en revient toujours pas de ce qu’elle a fait avec cette femme dans la voiture. Et cette terrible excitation malgré la perversité de la situation. Elle a osé des choses que jamais elle n’avait tentées avec qui que ce soit, aucun homme, et cela lui a plu… terriblement. Rien que d’y penser, elle sent l’excitation la gagner de nouveau. Il faut qu’elle se raisonne, elle ne peut pas continuer comme ça. Elle a dépassé les limites du convenable, elle ne va tout de même pas tromper son mari avec une femme ! Toutes ses pensées se bousculent, mais elle a beau ressentir de la honte pour son comportement, elle ne peut s’empêcher de penser aux plaisirs extrêmes que cette femme risque de lui procurer. Car, ce qui l'effraie terriblement, au-delà de cet affreux désir inavouable qu'elle ressent, c'est que cette femme n'est pas du genre à se contenter d'une passive docilité. Non, Catherine est une femme de l'extrême. A tout faire pour la pousser dans ses retranchements, lui faire dépasser ses limites, la confronter dans l'absolu. A la transformer et la disloquer. Et cela elle ne peut pas, elle ne l'a jamais fait, si rationnelle, si anxieuse, pleine de principes... 

Une conduite irréprochable qu'elle tient à maintenir, et ce n'est pas cette femme qui va la transformer en lesbienne décadente ! Elle arrivera à la posséder, sans aucun doute, mais le strict minimum, et elle fera tout pour ne pas se livrer entiérement . Oh non ! Elle ne lui donnera pas cette satisfaction ! Alors elle se ferme, se contente de trembler lorsque Catherine frôle de ses lèvres sa gorge nue. Celle-ci cherche sa bouche, mais elle se tortille en gémissant pour lui échapper. Elle ne veut pas lui faciliter la tâche, surtout pas. Sans se décourager, Catherine lui couvre le cou, les épaules et le visage de baisers intenses, revenant sans cesse aux lèvres closes qu'elle dévore, cherchant de sa langue vorace à explorer l'intérieur de la bouche réticente.

Mais, à chaque fois, Michèle fuit le baiser. Catherine, en se tortillant souplement, se colle à elle, l’observant en silence, comme un fauve à l’affût. Avec un petit sourire, amusée de sa rebellion. D’une de ses mains, elle lui caresse le visage, trace le contour des traits, suit les lignes pures, avec des doigts doux, frais. Ses yeux sombres la détaillent. Michèle est hypnotisée, prisonnière de cette caresse, retenue par l’intensité du regard insistant. Elle reste sur place, comme assommée, incapable du moindre mouvement, des frissons sur tout le corps. La chambre est dans la pénombre, et Catherine n’en paraît que plus belle, plus irréelle. Ses yeux brillent dans l’obscurité, soudain tout prés, tandis qu’elle perçoit sur ses lèvres cette même haleine parfumée qui lui a déjà fait tourner la tête. Mais un sursaut de fierté la fait réagir, tournant le visage au dernier moment. N'a t-elle pas décidée de résister le plus longtemps possible ? Elle frôle donc le torticolis en se dérobant...

 

Alors Catherine se contente de sa joue droite, y déposant des petits baisers appuyés, allant du menton au lobe de l'oreille, qu'elle mordille sensuellement, arrachant à Michèle un petit cri de surprise. De la pointe de la langue, elle agaçe, taquine, vrille, avant de s'y appuyer plus franchement, se mettant à la lécher avec insistance, laissant des traces humides sur son oreille, dedans, tout autour... Puis, avec un sadisme raffiné, elle abandonne un moment l'oreille, humectant de sa salive tout son cou, avant d'y revenir en dessinant toujours un parcours sinueux, capricieux, au grê de ses envies.. Puis, doucement, sournoisement, elle repart à l'attaque, se rapprochant des lèvres closes...

 

A SUIVRE... Ou Catherine va briser tous les tabous, enfreindre toutes les régles, s'adonnant avec fougue à de sauvages assauts pour briser les défenses d'un Michèle littéralement dépassée par les événements ! Un récit hyper hard qui franchit les limites dans la recherche du plaisir, emportant ensuite les deux femmes vers un chemin dont elles ignoraient l'issue  : l'amour. Avec un grand A. Quand sexe et sentiments se conjuguent à la perfection. Et au féminin.

 

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 A vous de partager cet instant unique...

EXTRAIT : Sa patience porte enfin ses fruits. Un instant, penchée sur elle, elle la caresse doucement, ses doigts parcourant toute la longueur de la fente intime, avant de s’attarder sur le clitoris qu’elle perçoit toujours très sensible aux savants attouchements. Michèle la laisse faire, les yeux fermés, s’abandonne encore une fois. Puis, quand elle ne fait que pousser des gémissements extasiés, le corps agité de mouvements spasmodiques à l’approche du plaisir, Catherine lui dit sur un ton pressant en interrompant sadiquement la caresse :

-       Regarde-moi.

 

Michèle ouvre les yeux, rouge et haletante. Catherine reprend alors la caresse, de plus en plus vite. Michèle ne la quitte plus des yeux, et plonger son regard dans celui de cette femme pendant qu’elle la caresse lui donne l’impression de se livrer toute entière, corps et âme, de lui offrir ce qu’il y ’a de plus secret en elle, de plus intime...


 

 LA ROUTE DU PLAISIR 3 : Michèle perd son innocence et sombre dans l'enfer du sexe. Car sa partenaire, amoureuse et déchaînée, va tout faire pour la pousser dans ses retranchements, lui faire dépasser ses limites, la confronter dans l'absolu. La transformer et la disloquer. En faire son amante et la partenaire idéale de tous ses excès saphiques.

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Par Nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Plaisir des Yeux
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Vendredi 16 mars 5 16 /03 /Mars 17:52

 

 

 

LA ROUTE DU PLAISIR : Michèle, jeune bourgeoise immature et indécise, quitte mari et enfants pour faire le point. Sa route va croiser celle de Catherine, une délinquante tourmentée et imprévisible, qui va vite s’éprendre d’elle. Et, à chaque arrêt, va tout tenter pour la convertir et la pervertir. Mais Michèle n'est pas prête à se perdre dans des étreintes lesbiennes.

 

Michèle, jeune bourgeoise immature et indécise, vit cloîtrée sous le joug d’un mari tyrannique, dans un univers étriqué et conventionnel. Ses enfants bien éduqués et obéissants, sa splendide maison et sa vie luxueuse ne suffisent plus à donner un sens à sa vie. Submergée par trop d’émotions et d’incertitudes, elle abandonne brusquement le foyer conjugal. Sa route va croiser celle de Fiona, une délinquante tourmentée et imprévisible, qui va vite s’éprendre d’elle et l’entraîner dans un chalet isolé pour mieux la conquérir.

 

C'est un triste matin dominical, comme Michèle Seigner les déteste. Sombre, maussade, comme son humeur. Debout devant la baie vitrée, elle parcoure le parc du regard. L'aube se lève, impitoyable, donnant de bien ternes couleurs aux arbres majestueux, pins et eucalyptus, qui projettent leur ombre sur une vaste pelouse habituellement bien entretenue. Elle contemple tous ces arbres bercés par le vent, un fort mistral qui fait également onduler et frissonner tous ses massifs de géraniums, hortensias et fuchsias.  Epines et pétales parsèment le sol, donnant à son jardin des allures d'abandon. Elle pourrait profiter de cette journée de repos pour jardiner, se consacrer à ses loisirs, à ses plaisirs, faire comme tout le monde. Mais elle sait que ce ne sera pas un dimanche comme les autres. Pourtant, elle aurait aimé passer quelques minutes dans son jardin, juste derrière la tonnelle, dans son sanctuaire luxuriant et multicolore. Un havre de paix où elle aime se réfugier lorsqu'elle a besoin d'être seule, de réfléchir, trouver un remède à ses soucis ou à ses problèmes.

C'est la solution de facilité, une forme de lâcheté qu'elle a si longtemps maîtrisée. Mais cela fait un an qu'elle n'en peut plus, la coupe est pleine, rien ne peut soigner ce qui la ronge de l'intérieur, un vide qu'elle ne s'explique pas, un trou béant qui n'a aucun nom. Rester ici ne sert plus à rien. Elle hésite toujours, la valise à ses pieds. Les forces lui manquent. Comment peut-on tourner le dos à quinze ans de vie commune ? Comment peut-elle douter ainsi de tout ce qu'elle a construit, et se laisser ainsi si facilement submergée par le doute, la culpabilité, la panique, des sentiments si intenses et si complexes qu'elle ne sait plus où elle en est. La réponse n'est plus ici, dans sa maison, leur maison, à elle et ses enfants, où la routine va reprendre inexorablement ses droits. Un mouvement derrière elle l'arrache à ses sombres pensées.

Son mari vient d'apparaître dans le séjour, s'appuyant contre la porte comme si les forces lui manquaient. Son visage est livide, d'un blanc cireux. Il garde les yeux fixés sur la valise, un long moment. Puis son regard reflète la plus grande incompréhension lorsqu'il la regarde de nouveau, un regard de chien battu, triste et malheureux. Un regard qui supplie et qui veut l'attendrir. Elle ne le supporte pas, s'affole, de peur de céder encore, comme elle le fait depuis tant d'années. Elle se sauve précipitamment, fuyant comme une voleuse de sa propre maison. Elle se retrouve prés de sa voiture sans s'en rendre compte. Elle s'appuie contre  la portière, les jambes tremblantes. Puis, brusquement, part d'un fou rire qu'elle est incapable de maîtriser.

C'est de la peur, de la tristesse, du soulagement, un mélange de tout ça, trop d'émotions qui la gagnent et la font craquer. Et, surtout, de l'étonnement. Incroyable, elle l'a fait ! Elle a toujours cédé à la facilité, reculé devant l'effort, comme vaincue d'avance par les obstacles à franchir, mais cette fois-ci elle l'a fait ! C'est dans un état second qu'elle enclenche l'ouverture centralisée des portes. Les loquets remontent avec un claquement sec quand elle entend un bruit de pas précipité derrière elle. C'est son mari qui court vers elle, toujours en caleçon et torse nu. Christelle pose vite sa valise dans le coffre avant de gagner la place du chauffeur, met le contact et baisse à regret la vitre de son côté. Il se penche, essoufflé, cherchant ses yeux alors qu'elle cherche à éviter son regard

-         Chérie, je t'en prie, ne t'en va pas.

-         On s'est déjà tout dit.

-         Mais tu ne peux pas nous abandonner comme ça ! J'ai besoin de toi, les enfants ont besoin de toi !

-         Non, par pitié, ne mêle pas les enfants à ça, pas de chantage affectif s'il te plait ! Je prends le large parce que j'en ai marre de vivre dans ton ombre, j'ai besoin de grandir, d'être libre, de redevenir moi-même. Merde, est-ce que c'est si dur à comprendre !

Le regard de son mari reste fixé sur elle, mais sans la voir, perdu ailleurs. Il ne comprend toujours pas, la regarde comme si elle était une autre femme, si lointaine, si étrangère. Ses mains tremblent alors qu'il lisse d'un geste nerveux ses cheveux trempés par la pluie qui vient de tomber.

-         Très bien, fais comme tu le sens…

Puis son visage s'assombrit, prenant une expression dure et implacable alors que ses yeux irradient de colère. Son ton alors résigné prend une intonation agressive :

-         Allez, casse-toi, une semaine, quinze jours, toi qui est si longue à prendre des décisions et à t'engager ! Mais il n'est pas dit que je tu seras la bienvenue lorsque tu rentreras ! Moi aussi je pourrai avoir mes petites crises existentielles, tu risques de perdre beaucoup plus que tu ne le crois…

-         Je sais, mais c'est un risque à prendre…

Sa voix se brise sur cette ultime phrase. Tout est dit. Il lui jette un dernier regard furibond, puis s'éloigne lentement. La pluie tombe toujours en minuscules coups d'épingle sur le pare-brise alors qu'elle manœuvre pour sortir de la propriété. Il lui faut un terrible effort de volonté pour ne pas regarder derrière elle, dans son rétroviseur, cette splendide demeure dans laquelle elle a vécu tant de choses avec toute sa famille. Tout son corps se raidit dans une insensibilité métallique tandis qu'elle passe devant le lourd portail en fer forgé. Ne pas penser, ne pas céder, ne pas regretter, tels sont les mots d'ordre qui s'entrechoquent dans sa tête et auxquels elle doit s'accrocher de toutes ses forces. Des impératifs si désespérés qu'elle ne réalise toujours pas ce qu'elle vient de faire alors qu'elle quitte la ville.

 Le temps morne et pluvieux qui s'est abattu sur le département ne semble pas s'améliorer, bien au contraire… Elle conduit prudemment, dans le battement incessant des essuie-glaces et le bruit monotone de la pluie sur le toit. La route serpente dangereusement, mouillée et glissante, avec une visibilité réduite. C'est sans réfléchir qu'elle prend l'autoroute et roule sur la voie de droite, sans ralentir, sans accélérer, d'une vitesse constante, à travers une pluie fine et poudreuse. Les vitres embuées ne révèlent qu'un paysage gris qu'elle ne voit même pas. L'asphalte luisant défile sous les roues de la voiture avec cette même régularité monotone. Elle sursaute brusquement lorsqu'un camion la double dans un concert de Klaxon exaspéré. Sa voiture fait une embardée et elle se retrouve engagée dans une bretelle de sortie sans qu'elle l'ait voulue. Tant pis, elle part de toute façon au hasard, allant là où le destin la mènera. Le camion qui l'a effrayée l'a sortie de sa torpeur, mais elle regrette presque cet état second dans lequel elle s'était cloîtrée. Maintenant, elle est submergée par les souvenirs, les remords, il lui est impossible de faire le vide dans sa tête.

-        Mon Dieu, qu'ai-je fait ? murmure t-elle alors que les larmes coulent sans qu'elle puisse les retenir. C'est à cet instant qu'elle aperçoit une femme plantée au bord de la route, pouce levé, qui sautille sur place à son approche. Sur le bas-côté, un break d'un gris terne clignote de tous ses feux de détresse. Michèle hésite une brève seconde, puis se décide à se garer devant la voiture apparemment en panne. Vite, elle essuie du revers de la main les larmes qui ruissellent sur son visage. Cette femme en détresse lui apparaît comme un signe du destin, au moment même où elle allait de nouveau sombrer dans la déprime. Pour un homme, jamais elle ne se serait arrêtée, c'était courir un trop grand danger, mais avec une femme elle ne risquait strictement rien, et tous les moyens lui semblaient bons pour se changer les idées et ne plus broyer du noir. Cette dernière se penche par la vitre que Michèle vient d'entrouvrir.

-         Ouf, je commençais à désespérer. Merci de vous arrêter.

D'emblée, Michèle a un mouvement de recul. Elle enregistre avec méfiance les vêtements ringards et bon marché que la femme porte avec une aisance déconcertante, comme si cela été de la grande marque. De plus, elle la trouve froide et inquiétante avec sa large bouche qui arbore une expression rigide, presque cruelle, accentuée par son teint pâle presque maladif. Heureusement, ses cheveux d'un noir épais donnent un peu d'éclat, en harmonie avec de grands yeux sombres qui brûlent d'une lumière intérieure, vifs et perçants. Un regard qui a quelque chose de dément, de sauvage. Jusqu'au moment où cette femme sourit, un sourire radieux, resplendissant, qui éclaire son visage et l'irradie toute entière. Cela efface d'un coup sa première impression, et Michèle se traite mentalement de vieux jeu en répondant tardivement. 

-         C'est rien. Entre femmes, il faut bien s'entraider.

-         Pour ça, vous avez raison. Il n'y a rien de tel que la solidarité féminine.

-         Qu'est-ce qui vous est arrivée exactement ?

-         Je ne sais pas. Je roulais tranquillement et, brusquement, de la fumée partout, et la voiture qui se la joue cahotante et bringuebalante comme une locomotive prête à exploser ! Vous savez, j'y connais rien en mécanique, c'est aussi complexe et décourageant qu'un mec, j'ai pas envie de me salir à y fourrer mes mains…

Michèle se surprend à rire. L'inconnue, ravie, l'observe avec gaieté en partant d'un grand rire spontané.

-         Où est-ce que je vous dépose ? demande Michèle.

-         Je ne sais pas, ça dépend… Vous allez où ?

Le visage de Michèle se ferme

-         Je ne sais pas.

La femme éclate encore de rire.

-         C'est sûr qu'on ne risque pas d'aller très loin !"

Michèle se déride, appréciant la situation qui prend une tournure comique.

-  Bon, fermez toujours votre voiture et prenez ce que vous avez à prendre. Pour la destination, on verra après.

La femme se précipite vers son véhicule immobilisé, refermant dans un claquement sec le capot du moteur ouvert et se penchant ensuite sur le siège arrière. Elle y ressort avec un sac de sport. Michèle, de sa fenêtre entrouverte, lui crie :

-         Mettez-le dans le coffre.

La femme s'exécute. La portière côté passager s'ouvre aussitôt après, laissant surgir la femme qui s'assoit vivement avec un soupir de soulagement. Elle est trempée jusqu'aux os. Le pull –over mouillé qu'elle porte lui colle si étroitement à la peau qu'il en est presque transparent, dévoilant des seins lourds et épais qui oscillent alors qu'elle se laisse tomber sur le siège. Le jean sale et usé la serre prés du corps, accentuant le côté marginal et un peu négligé de la femme. Michèle, encore une fois, s'efforce de ne pas se fier aux apparences. De toute façon, à cause de son éducation, elle a toujours eu le défaut d'être trop sévère et rigide. Une rigueur qu'elle se promet de corriger si elle veut un jour croquer la vie à pleines dents. Se sentant observée, la femme lui jette un regard aussi insolent qu'insistant, prenant son temps pour la détailler de haut en bas. Gênée, Michèle détourne les yeux, se concentrant sur la route alors qu'elle redémarre.

-         Vous n'avez pas de chance de tomber en panne un dimanche. Aucun garagiste ne sera ouvert.

-         Pas grave. Une poubelle pareille, personne ne me la volera, ça peut bien attendre jusqu'à Lundi.

Elle joue avec une boucle de ses cheveux noirs, tirant la mèche jusqu'à l'ossature du nez, et se forçant à loucher pour la regarder s'entortiller dés qu'elle la lâche. A la dérobade, Michèle l'observe. Elle est ravie de sa présence, amusée par son franc parler et ses manières décontractées.

-         Quel temps de chien ! s'exclame la femme en s'étirant langoureusement, faisant davantage saillir sa poitrine. J'en ai la chair de poule ! Regardez comme  mes seins pointent !

Michèle rougit en jetant un bref regard sur les seins agressifs. Puis, vite, comme prise en défaut, détourne le regard. Sans complexe, la femme la toise avec une petit sourire amusé, enchaînant aussitôt  sur un ton enjoué

-         Encore merci de vous être arrêtée. C'est vraiment sympa. Moi, c'est Catherine.

-         Michèle Seigner.

-         Très joli prénom, j'aime beaucoup. Tu viens d'où ?

-         De Nice.

-         Moi, de Grasse.  T'es en voyage d'affaire ou en vacances ? J'ai vu ta valise dans le coffre…

Michèle ne répond pas tout de suite. Catherine, surprise, est témoin de son changement. Pourquoi ce froncement de sourcils, cette crispation des lèvres ? C'est comme si une ombre passait sur son visage, une ombre d'une tristesse infinie. Emue, elle s'excuse :

-         Pardon, je ne voulais pas être indiscrète.

-         Non, ce n'est pas grave.

Son menton se met à trembler, et c'est au prix d'un terrible effort qu'elle réussit à refouler ses larmes. Catherine l'observe maintenant différemment, avec un mélange de compassion et d'étonnement. Michèle s'en rend compte.

-         Excusez-moi, ne faites pas attention. Je traverse des moments pénibles, mais cela va passer.

-         Pas de problème. Mais tu sais, tu peux te confier à moi. C'est plus facile de parler à une inconnue. Je sais écouter.

-          C'est gentil, mais ce sont des problèmes que je dois régler toute seule, comme une grande fille.

-         Comme tu veux, mais je parie que c'est à cause d'un mec. Pas vrai ?

-         Exact, et pas n'importe lequel. C'est mon mari.

-         Maris, amants, ils se valent tous, aussi nuls les uns que les autres… A croire que nous sommes masochistes, ces crétins-là ne sont bons qu'à nous faire souffrir.

-         Exact, et c'est la raison pour laquelle j'ai pris le large.

-         Oouah, tu l'as quitté ?

Michèle garde un instant le silence avant de se décider à répondre :

-         Oui, et c'est fait longtemps que j'aurais dû le faire.

-         Excellent, j'adore ça ! s'exclame Catherine avec un enthousiasme tel que ses longs cheveux indisciplinés s'agitent furieusement. Des cheveux aussi noirs et sombres que ses yeux, avec le même éclat lumineux et irisé dés que la lumière s'y accroche, et ce détail attire le regard de Michèle qui, du coin de l'œil, la contemple beaucoup plus qu'elle ne le devrait. Cette femme, avec ses épaules de nageuse, une silhouette à la fois robuste et voluptueuse, mélange force, vitalité et sex-appeal pour un résultat spectaculaire. Mais ce qui l'impressionne plus, c'est cette façon féline et sauvage qu'elle a de bouger, comme un animal indomptable. Une femme qui n'a pas froid aux yeux, directe, qui sait ce qu'elle veut. Bref, tout son contraire. Si elle a une ligne à couper le souffle, son visage est beaucoup plus quelconque, sans beauté particulière. Des traits figés, froids, marqués par le poids des épreuves qui ne l'ont sans doute pas épargnées. Puis, à chaque fois qu'elle sourit, le miracle se produit, elle rajeunit de dix ans, rayonne toute entière, avec plus de charme et de charisme que la plus parfaite des top-modéles. Ce qui est actuellement le cas alors qu'elle est enjouée et curieuse, un intérêt sincère qui ravit Michèle.

-           C'est une rupture provisoire ou définitive ?

  Je ne sais pas encore. C'est pour ça que je suis partie, pour prendre du recul, pour faire le point...

Catherine esquisse une moue boudeuse, comme déçue.

-         Oh, rien n'est fait alors… Dommage. Tu vois, moi, ça fait longtemps que je ne m'embarrasse plus d'aucun mec, c'est trop d'emmerdes. Mais toi, t'avais certainement des raisons pour attendre, non ?

-         La principale, ce sont les enfants. Mais je crois qu'en fin de compte cela m'allait bien de me trouver cette excuse, un faux prétexte pour camoufler mes faiblesses, ma lâcheté…

Elle parle à voix basse. Son fin visage est marqué par la fatigue et le chagrin. Catherine l'observe sans s'en cacher, avec une infinie tendresse.

-         Dis, t'es pas tendre avec toi.

-         Peut-être, mais c'est la stricte vérité. Jean –Benoît a toujours eu une très forte influence sur moi, il me dominait totalement, il me domine toujours, et je suis encore sous le choc de lui avoir échappé, cela me paraît irréel, j'ai du mal à réaliser…

-         T'as bien fait de quitter ce gros nase. Jean- Benoît, mais c'est prout prout comme prénom, c'est fichtrement bourgeois !

Le sourire amer de Michèle se fait plus sincère.

-         Oh, mais il l'est terriblement. Il est issu d'une famille très riche, dernier et légitime rejeton du clan Seigner. Son père règne en despote sur la fortune familiale et les quelques casinos dont il est propriétaire.

-         T'as épousé un fils à papa, quoi…

Michèle quitte un instant ses yeux de la route, l'observant avec amusement

-         Oui, vous avez tout compris. Mais on va bien ensemble. Je suis aussi une petite fille aisée et gâtée pourrie, je n'ai jamais manqué de rien, mes parents sont également très fortunés.

-         Ça, je m'en étais doutée… Et tu as combien d'enfants ?

-         Deux. Julien a trois ans, et Marie bientôt un an.

-         T'es bien jeune pour tout ça.

-        Vingt cinq ans. J'avoue paniquer assez vite, être maman c'est tant de responsabilités, trop de concessions. Souvent, je ne me sens pas prête pour assumer mon rôle de mère, je m'en sens incapable, pas assez mûre ou forte, je ne sais pas…

-         C'est normal que tu te poses des questions. Et ton rôle de femme, tu l'assumes ?

Michèle hoche tristement de la tête en répondant  sur un ton monocorde.

-         De moins en moins. Avec un autre homme, je crois que j'aurais pu. Mais il est tellement ambitieux et égocentrique qu'il est incapable d'aimer réellement. Mon dieu, comme j'ai pu être aveugle et naïve !

Sa bouche esquisse une moue douloureuse.

-         Attends, je ne comprends pas là ! Comment as-tu pu épouser un mec pareil ?

-         Parce que je n'ai rien vue ! C'est un homme charmeur, élégant, extrêmement intelligent et instruit, et c'est ce personnage là qui m'a séduite. Je croyais au début qu'il m'aimait d'un amour sincère. Il me couvait de cadeaux, me sortait dans les plus somptueuses soirées mondaines, m'invitait dans les plus grands restaurants, me complimentait sans cesse. Il avait tout pour m'impressionner, c'est un beau gosse, possédant de surcroît la richesse et le pouvoir, et il savait  me rendre belle et importante. Je vivais un rêve de princesse, et je n'ai pas hésité une seconde lorsqu'il m'a demandé en mariage. Mais c'est après qu'il a montré peu à peu son vrai visage.

-         C'est à dire ?

-         Il est devenu possessif, autoritaire, pour ne pas dire tyrannique… C'est lui qui dirige ma vie, décide de tout, gère le moindre détail et planifie chaque minute de mon emploi du temps. Plus d'argent, plus de liberté, ou si peu lorsque je réussissais à l'amadouer, si Monsieur était dans ses bons jours... Mais le pire de tout ça c'est que je lui servais en vérité de…

Elle cherche ses mots, un instant trop émue pour s'exprimer de façon claire et précise. Elle finit par poursuivre :

-         Faire-valoir, c'est ça, son faire-valoir… Ma beauté et mon éducation servaient ses ambitions, j'étais utile, la potiche de luxe qu'on expose partout dans les soirées importantes, parce que cela fait bien de se montrer aux bras d'une femme qui en jette. Il aimait montrer sa réussite personnelle, sa jolie épouse docile, ses beaux enfants, sa splendide villa, ses voitures de sport, pour accéder ainsi plus facilement à sa réussite professionnelle. Un homme célibataire n'a aucune chance d'atteindre les plus hautes sphères de la politique, alors il m'emmène partout, me présente aux membres influents de son parti, me traîne dans les repas les plus barbants qui soient… Et moi, idiote que je suis, je me laisse faire, allant là où il me dit d'aller, comme un bon toutou bien dressé et obéissant…

-         Pas si obéissant que ça puisque tu as finis par te faire la belle.

-         Il y' a longtemps que j'aurais dû le faire. Et moi qui croyais que le mariage signifiait liberté et indépendance. Mes parents m'ont toujours surprotégées, me cloîtrant dans une bulle confortable, avec eux j'étais déconnectée de la vérité, dans un monde de luxe et d'existence facile. J'ai quitté une prison dorée pour aller dans une autre bien pire. J'étouffe, j'en peux plus, j'ai besoin d'air…

-         Ça y 'est, c'est fait, t'as largué les amarres et t'as bien fait. Mieux vaut tard que jamais...

Michèle tourne la tête dans sa direction et s'enquiert :

-         Et vous ? Parlez-moi un peu de votre vie, de vos projets, de tout quoi !

-         Oh ! Rien d'extraordinaire... Je vais là où le vent me mène, en me fiant à ma bonne étoile.

Une pointe d'admiration vibre dans la voix de Michèle.

-         Quelle chance, être libre comme le vent. Mais vous avez bien un travail ?

-         Pour quoi faire ? Me faire exploiter ou sauter par un patron qui, comme tous les mecs, ne pense qu'à ça ? Non - merci…

-         Mais comment vous vivez alors ?

-         Au jour le jour.

Ses réponses sont sèches. Michèle ignore ses réticences et insiste :

-         Et votre enfance ?

-         Père mort à usine, mère toxicomane, j'ai passé toute ma jeunesse à être trimballée de famille d'accueil en famille d'accueil car personne ne me supportait. D'autres questions ?

C'est dit sur un ton si froid que Michèle en a la chair de poule. Brusquement, ses états d'âme lui paraissent si insignifiants qu'elle a honte d'avoir déballé ses petits problèmes de façon si mélodramatique. Catherine, consciente du malaise,  tente de renouer le contact en reprenant sur un ton plus léger.

-         Mais t'en fais pas, il y'a longtemps que j'ai tourné la page. Tu comprendras toutefois pourquoi je n'aime pas trop parler de moi…

-         Je comprends.

-         Dis, tu te laisses combien de temps pour prendre une décision définitive sur ton couple.

-         Une semaine.

-         Et pendant cette semaine, tu vas aller où ?

-         Comme vous, là où le vent me mènera.

L'atmosphère s'est détendue, Michèle a retrouvé sa volubilité.

-         Et tu vas vivre comment ? Ton con de mari, si tout est à son nom – ce dont je ne doute pas un instant- est du genre à te couper les vivres, juste pour te prouver qu'il t'es indispensable, que tu ne peux pas vivre sans lui, ce qui est typiquement masculin...

Un sourire satisfait éclaire le visage de Michèle tandis qu'elle se vante :

-         Je l'avais prévue. J'ai mis suffisamment de liquide de côté pour vivre royalement pendant un bon mois. Fuguer, je veux bien, mais être dans la misère, ça il en est hors de question ! Autant faire les choses dans le luxe et l'abondance, au diable l'avarice !

Catherine la toise avec amusement.

-         Toi, t'es une petite futée. Le problème d'argent étant résolu, comment tu vas faire pour le sexe ?

-         Hein ?

Michèle croit avoir mal entendue.

-         Oui, comment tu vas faire pour vivre une semaine sans cul ? Une semaine, c'est l'enfer. Moi, jamais je ne pourrai !

Michèle sent le  feu lui monter au visage tandis qu'elle lui jette un regard surpris. Celle-ci ne semble pas gênée ou embarrassée d'avoir posé une telle question, et c'est avec un naturel désarmant qu'elle remarque :

- Oh ! Excuse-moi, c'est vrai que cela ne devait pas être trop votre problème… Question cul, cela devait pas être marrant tous les jours avec un type pareil ?

Etrangement, Michèle se sent en confiance. Cette femme est d'une franchise et spontanéité qui la change tellement de ce milieu bourgeois et hypocrite qu'elle côtoie régulièrement, et parler lui fait tellement de bien. Depuis qu'elle se livre comme elle ne l'a jamais fait, sa lassitude et son anxiété ont disparus. La raideur de son cou ne l'enlace plus, les muscles de ses épaules se sont relâchés et, plus que tout, son cœur n'est plus pris dans un étau. Elle continue donc :

-         Notre vie sexuelle a été a l'image de notre vie sentimentale, c'est à dire médiocre…  Avec lui, l'amour est une chose totalement désincarnée, sans érotisme, ni chair ni émotion. C'est un moyen comme un autre de me posséder, me dominer, une spécialité dans laquelle il excelle, mais sans jamais se préoccuper de ce dont j'avais envie réellement. Des fois, il lui arrivait d'être tendre et attentionné, mais tout dépendait de ses humeurs… Bon, je crois que je vais arrêter là, je dois vous ennuyer avec tous mes problèmes.

Elle se tait brusquement, regrettant d'en avoir déjà trop dit. Catherine l'observe d'un air pensif, un sourire énigmatique sur les lèvres.

-         Pas du tout, c'est passionnant. Tu vois, c'est plus facile de se confier à une inconnue qui n'en est plus une après toutes ces confidences ! Alors, maintenant, par pitié, arrête de me vouvoyer, je prends un sacré coup de vieux là…

-         Désolée, j'ai du mal à tutoyer.

-         Hé ! T'es pas dans tes soirées mondaines ici. En tout cas, tu parles drôlement bien, on voit que tu as de l'éducation.

Elle se tait un long moment. Michèle, elle,  garde aussi le silence, réfléchissant à tout ce qu'elle vient de dire. Elle a vidé son sac, un flot ininterrompu de regrets, de rancœur, avec le sentiment absolu d'avoir gâché sa vie et d'avoir fait le bon choix de partir. Un départ tardif mais nécessaire. Elle se sent plus légère, et remercie le destin d'avoir placé cette femme sur sa route. Elle est aussi surprise que ravie de l'aisance avec laquelle elles s'entendent, alors que tout les sépare. Le ronronnement du moteur est durant quelques kilomètres le seul bruit monotone qui emplit discrètement l'habitacle de la voiture.  La route serpente dans l'obscurité épaisse d'une forêt de pins, et  sur des kilomètres le faîte incliné des arbres en bordure forme un tunnel frais et obscur. Catherine est sous le charme, troublée par l'intimité du moment; elle a l'impression qu'elles sont seules au monde, perdues sur une route déserte. Une pensée étrangement agréable… Elle a eu aussitôt un petit pincement au cœur lorsqu'elle l'a vue derrière le volant, superbe, divine, avec sa longue chevelure rousse et flamboyante qui rayonne autour d'un visage tout aussi lumineux. Un teint de porcelaine, des traits délicats, une peau blanche et laiteuse, des yeux bleus extraordinaires, un corps aux courbes harmonieuses, il ne lui en a pas fallu plus pour être séduite. Une beauté à la fois glamour et fragile, avec ce petit air triste si touchant, comme si elle était hantée par un lourd secret, une évidente détresse qui l'a aussitôt émue. C'est dans l'immédiat qu'elle a eu envie de la faire sourire, la libérer, lui apporter de la fantaisie et de la gaieté. Et plus elle la regarde, ou plutôt la dévore du regard, et plus elle se sent attirée, un désir grandissant, lancinant, comme elle n'en avait pas connue depuis longtemps. La tendresse a fait place à des pulsions beaucoup plus animales qu'elle ne fait rien pour retenir. Au contraire… Michèle sent le changement, comme de l'électricité qui semble grésiller. Elle devine les yeux insistants qui brillent dans la semi-obscurité, braqués sur elle comme des feux ardents. Elle garde le nez pointé sur le volant, horriblement mal à l'aise. Sa conduite devient maladroite, elle négocie un virage trop vite qui fait déraper la voiture dans un crissement de pneus. Le ciel bas et brumeux se mêle toujours à une pluie fine, ce qui ne l'aide pas à avoir une maîtrise parfaite du véhicule. Pour rompre le silence, elle s'empresse de commenter :

-         Quel temps de chien, on y voit de moins en moins !

-         Michèle, tu sais que t'es drôlement jolie ?

La déclaration est dite si brusquement et hors de propos qu'elle ne trouve rien à répondre. A côté d'elle, Catherine s'agite nerveusement, comme si elle était assise sur des charbons ardents. Avec une souplesse étonnante, elle choisit la position tailleur, écartant négligemment ses cuisses qu'elle caresse doucement par dessus le jean, du bout des ongles.

-         Ouais, t'es drôlement jolie… répète t-elle.

-         Merci... est le seul mot que Michèle parvient à articuler faiblement.

-         Jolie à croquer, continue l'autre avec une insistance qui en devient lourde.

Elle se cambre en arrière, passant ses mains dans les cheveux dans un lent et sensuel mouvement. Cela a pour effet de gonfler davantage sa poitrine, et elle continue de s'étirer de façon lascive, comme une chatte qui prend ses aises. Son short remonte davantage, glissant sur des jambes couleur de miel, musclées, éclatantes de soleil et de jeunesse. Michèle, crispée,  ne comprend pas ce brusque changement de comportement. C'est si déplacé et provoquant qu'elle perd contenance. Elle a toujours été galvanisée par les fortes personnalités, redevenant une petite fille facilement impressionnable, admirative ou craintive. Tendue, elle garde les yeux fixés sur la route. Elle ne réagit pas davantage lorsque la femme ordonne soudainement d'une voix basse.

-         Mets-toi sur le bas-côté.

C'est si imprévisible qu'il faut un moment à Michèle pour que la phrase arrive à son cerveau.

-         Quoi ?

-         Merde, mets-toi sur le bas-côté ! explose brusquement Catherine.

Affolée, Michèle donne un grand coup de frein en braquant sur la droite. La voiture s'arrête à un mètre d'un gigantesque eucalyptus qui projette son ombre immense sur la profonde végétation qui les entoure. Michèle tourne un visage inquiet vers sa passagère, ne comprenant toujours pas.

-         Qu'est-ce qui se passe ?

-         J'ai envie de toi.

-         Comment ?

-         T'es sourde ou quoi ? J'ai terriblement envie de toi. Là, maintenant.

Pour Michèle, cela paraît si absurde et inconcevable qu'elle en reste bouche bée. Pour Catherine, au contraire, il n'y a là rien de surprenant, c'est dans la logique des choses, une pulsion tout ce qu'il y'a de plus naturelle à assouvir tout aussi naturellement.

-         Mais c'est impossible, on… on ne peut pas ! s'étrangle Michèle en la regardant avec des yeux exorbités, comme si elle avait à faire à une folle.

Elle croit vivre un cauchemar. Cette femme était sympathique il n'y avait pas deux minutes, avenante et pleine de sollicitude, et maintenant elle est méconnaissable, mauvaise et agressive, avec cette lueur dans les yeux qui ne lui plait pas du tout.

-         Qu'est-ce qui te paraît impossible ? Cela te choque que je  te dise franchement ce que je pense ? Tu me plais énormément, voilà, je te le dis. Désolée, mais j'y peux rien, c'est comme ça, et j'ai pas l'habitude d'être hypocrite ou tourner autour du pot pendant des lustres alors que je veux baiser avec une envie que tu ne peux même pas imaginer !

-         Mais cela ne se fait pas comme ça !

-         Quoi, qu'est-ce qui ne se fait pas comme ça ? C'est parce qu'on ne se connaît pas assez ou parce que nous sommes deux femmes ?

-         Mais tout !

L'indignation la fait suffoquer.

-         Toi, t'es trop coincée pour avoir déjà essayée avec une femme, je me trompe ?

-         Bien sûr, je n'ai jamais essayée et j'en ai aucune envie. Je ne suis pas lesbienne !

-         Comment peux-tu le savoir si t'as jamais essayée ?

-         Je le sais, c'est tout.

-         Tu ne crois pas à l'amour entre femmes ?

-         Si, mais ce n'est pas fait pour moi. Et vous ne me parlez pas d'amour là, mais de sexe. Mais pour le sexe il faut du sentiment, et j'en ai aucun pour vous.

-         Les sentiments peuvent venir après le sexe. Crois-moi que si je te fais jouir comme une folle les liens vont vite se créer ça va créer ! Essaye et on en reparlera après.

Michèle se racle la gorge, essayant de prendre un ton ferme qui s'enroue dés les premiers mots

-         Je vous ai déjà dit que cela ne m'intéresse pas, alors n'insistez pas.

Catherine fait la sourde oreille, aussi peu convaincue qu'impressionnée.  

-         Michèle, j'en ai rien a foutre de ton avis. Tu me plais énormément. Je veux t'embrasser, te caresser, te donner du plaisir comme aucun mec ne t'en a donné. Tu m'excites tellement ! Regarde ! lui souffle t-elle d'une voix rauque en lui emprisonnant la main pour la plaquer contre son sein gauche.

Michèle sent au creux de sa main le contact doux et tiède du sein épais qui semble brusquement gonfler. Elle veut se dégager, mais Catherine lui presse davantage la main sur sa poitrine d'un geste brusque et possessif.

-         Sens comme j'en ai envie !

Encouragée par son silence, elle la prend de son bras libre par la taille et la serre sans violence contre elle.

-         Dis-moi que t'en as envie toi aussi.

-         Non !

-         Tu n'aimes pas le sexe ?

-         Si, mais pas comme ça, et pas avec une femme.

-         Si tu aimes le sexe tu vas aimer les femmes aussi.

Elle ne cesse de la provoquer, l'enlaçant plus étroitement, plongeant ses yeux brûlants dans les siens, quêtant du regard un abandon ou un acquiescement. Son manque de combativité l'encourage à aller plus loin. Elle rapproche brusquement son visage, lèvres entrouvertes. Michèle esquive le baiser qui effleure le coin de sa bouche. Puis, dans un sursaut de révolte, réussit à la repousser un peu. Catherine repart à l'attaque, mais la physionomie de Michèle prend une expression d'épouvante si pathétique qu'elle se laisse se laisse un instant attendrir. Cette femme est si fragile emotionnellement qu'elle pourrait abuser de la situation, user de la force pour la posséder, mais elle préfère attendre encore un peu. Sa résistance l'exalte, une attente lente et sensuelle qu'elle savoure avec délectation. Sa victoire n'en sera que plus grande... 

-         Tu ne veux vraiment pas coucher avec moi ?

-         Non, bien sûr que non.

-         Tu ne veux pas prendre ton pied ? En général, les femmes adorent ça, prendre et donner du plaisir…

-         Peut-être, mais pas moi.

-         T'es frigide ?

-         Bien sûr que non, ça n'a rien à voir…

-         Alors je ne comprends pas. Le sexe est tellement agréable. Tiens, tu trouverais ça super agréable si je te léchais le sexe pendant des heures, je ne connais aucune femme qui n'aime pas ça…

Michèle est si offusquée qu'elle ne trouve rien à répondre. L'autre continue.

-         Je suis certaine que ton mari ne t'a jamais léché le sexe. Après ce que tu m'as dit sur lui, je l'imagine très bien, propre sur lui, si sage et coincé, à faire ça à la va-vite, sans imagination… Moi, de l'imagination, j'en ai à revendre, je suis passionnée aussi, je pourrai te montrer des trucs que tu n'oserais même pas imaginer dans tes rêves les plus fous… Allez, dis-moi la vérité, entre femmes on peut tout se dire. Est-ce que ton mari te lèche le sexe ?

-         Oui, bien évidemment.

Son regard est fuyant. Elle maudit la brève hésitation qu'elle a eu avant de répliquer. Elle a menti, et elle n'a jamais su mentir. Son mari a toujours eu du désintérêt pour cette partie intime d'elle-même, utilisant simplement le sexe comme une arme pour affirmer son pouvoir, satisfaire sa supériorité de mâle conquérant. Le fait qu'il n'aime pas lui prodiguer le cunnilinctus, osant à peine lui regarder le sexe, avait quelque chose de blessant, comme s'il cherchait à lui faire détester sa propre féminité, à ne pas la mettre en valeur. Elle ne peut s'empêcher d'y penser alors que le regard de Catherine l'épie dans la pénombre, brillant et incisif.

-         Tu mens, affirme celle-ci sur un ton catégorique. Tu m'en as suffisamment dit sur lui pour savoir que ce n'est pas son genre à faire ça.

Michèle ne proteste pas, un silence qui ne peut que la trahir, mais étrangement elle ne se sent plus la force de se draper dans un manteau de dignité froissée. A quoi bon puisqu'elle a été assez stupide pour se livrer à cette femme, des aveux que celle-ci utilise maintenant contre elle, pour la contrer avec une logique imparable. La voix de Catherine se fait de nouveau entendre, plus rauque, plus douce, comme une voluptueuse caresse.

-         Lécher le sexe d'une femme est la caresse la plus gratifiante et la plus excitante qui existe, c'est lui rendre hommage, rendre hommage à sa féminité, à ce qu'elle a de plus beau et de plus secret. Bon sang ! Je ne m'en lasserai jamais, c'est trop fort, la reconnaissance et la découverte de l'autre… Tu ne sais pas ce que tu rates à ne pas te laisser faire, crois-moi que tu ne le regretteras pas, tu en redemanderas même…

Tout en parlant, elle ne cesse de la fixer intensément, un regard brûlant qui subjugue.

-         Laisse-moi te lécher partout, partout…

Elle la défie toujours du regard en l'enlaçant. Michèle semble paralysée, tremblante de la tête aux pieds. Les mots crus et excitants que prononcent cette femme prennent corps et existence,  enflammant ses sens. Elle s'en laisse bercer, en état d'hypnose. Cette femme exerce sur elle une sorte de fascination, ses façons directes, son désir primitif et impétueux ont quelque chose de troublant et d'inquiétant. Jamais on ne lui a dit des choses pareilles, jamais on ne l'a désiré si violemment, et cette fièvre est communicative. Elle s'en rend compte, veut échapper à son emprise :

-         Non, je vous en prie, arrêtez…

Elle se ressaisit, se tortille pour s'écarter, bredouille :

-         Prenez tout mon argent, j'ai beaucoup d'espèces, mais je vous en prie… laissez-moi tranquille…

L'émotion lui coupe la parole. Catherine reste tout prés d'elle, sans la toucher. Elle veux qu'elle sente sa présence, son parfum, son désir.

-         C'est toi que je veux, pas ton sale fric.

Puis elle tend son bras droit d'un geste nerveux, lui touchant la joue. Michèle tente de s'éloigner encore, mais se retrouve coincée contre la portière. Elle ne bouge plus, pétrifiée, interdite. Fermement, Catherine lui cloue les bras aux côtés, la tenant à sa merci. Sa voix est rauque lorsqu'elle lui souffle prés de l'oreille :

-         Michèle, tu es belle, si belle… Je veux t'embrasser toute la nuit, de la tête aux pieds, millimètre par millimètre, explorer ton corps magnifique sans rien oublier, te faire vibrer et crier…

Michèle est comme ensorcelée, dans l’incapacité de protester. Son silence a quelque chose de terrifiant, comme si elle avait inconsciemment envie que la femme mette en pratique ce qu’elle lui promet de façon si ardente.

Catherine maintient sa prise en l'attirant à elle. Michèle gémit, fermant les yeux comme pour échapper à ce qui l'attend. Catherine en profite pour lui lécher la bouche, sur toute la longueur, savamment et doucement. De surprise, Michèle ouvre les yeux à ce simple contact, puis les referme. Sa bouche reste également close tandis que Catherine la promène toujours langoureusement, de façon paresseuse. C'est si agaçant que Michèle finit par entrouvrir ses lèvres. Aussitôt, une langue fébrile glisse entre ses dents et visite fougueusement l'intérieur de sa bouche, quémandant un échange qu'elle ne lui accorde pas, se contentant de se laisser embrasser. Son cœur se met à battre plus vite devant l'insistance de la bouche audacieuse qui ne cesse de la relancer et la provoquer avec un art divin, exigeant toujours de sa part une réaction, comme cette langue qui la fouille d'une manière experte.

C'est un contact doux, ardent et mouillé, si terriblement grisant que, malgré elle, par instinct, sa langue se met aussi en mouvement, allant timidement à la rencontre de celle de sa partenaire.  Elles se nouent et se frottent délicieusement l'une contre l'autre, dans un baiser de plus en plus fougueux et audacieux. Paniquée, Michèle réalise brusquement ce qu'elle fait. Haletante, elle s'écarte pour reprendre son souffle et ses esprits. Catherine ne lui laisse aucun répit. Elle l'embrasse dans le cou, remonte jusqu'au lobe de l'oreille qu'elle mordille tendrement. Michèle sursaute, s'accroche à elle comme une noyée en se faisant toute molle. En revenant à sa bouche, Catherine la contemple une seconde, avec avidité, comme une proie à dévorer. Michèle a le feu aux joues, son menton tremble. Elle croise son regard, et y lit une telle ardeur qu'elle se sent perdue. Catherine profite de ce désarroi pour glisser une main sur sa gorge, effleurant le col du chemisier avant de défaire le premier bouton.

Au fur et à mesure qu'elle la déshabille, ses gestes se font plus fébriles, plus impatients, fixant fiévreusement la peau nue, blanche et délicate du cou, puis la naissance des seins fermes et laiteux qui tendent avec insolence le soutien-gorge qu'elle dégrafe prestement. Sa respiration s'accélére en dévoilant le galbe parfait d'un sein, qu'elle effleure du bout des doigts. Michèle sursaute. Catherine se dépêche de libérer les derniers boutons, et Michèle la laisse toujours faire. Se laisser dévêtir par une femme lui monte à la tête, elle râle et pousse un petit cri éperdu lorsque sa partenaire lui dégage l'autre sein en écartant complètement le chemisier. Sans force, elle bascule en arrière, nouant ses mains autour de son cou alors qu'elles reprennent leur baiser, encore plus brûlant.

Catherine ne s'attarde pas, laissant descendre sa bouche dans le cou qu'elle embrasse fougueusement, tandis que sa main droite se referme sur un sein, le caresse. Michèle laisse échapper une sourde plainte, se crispant brusquement. De ses deux mains, Catherine touche maintenant sa poitrine, passant lascivement un pouce sur les bouts qui se dressent instinctivement sous la caresse.

Michèle pousse des soupirs encore plus forts lorsque la bouche se mêle au jeu, atteignant le doux renflement de ses seins. D'abord, Catherine garde les lèvres serrés, saisissant les pointes pour les agacer  du bout de la langue, puis aspirant doucement en même temps. Ensuite, elle laisse sa langue ramollir, tournant autour des aréoles en suivant le tracé pour finir par picorer les extrémités d'une façon diabolique, passant d'un sein à un autre pour maintenir la fièvre érotique qui vient de posséder sa nouvelle conquête, pour ne plus la lâcher. Gênée par l’espace restreint du véhicule, Catherine ouvre la portière du véhicule pour libérer ses jambes à l’extérieur. C’est avec plus de liberté qu’elle s’étend sur le corps à moitié nu, continuant de le faire vibrer en léchant le ventre, le nombril, et redescendant encore et encore, jusqu’aux cuisses. Elle agrippe la jupe, la retrousse vers le haut, sans cesser de parcourir ses lèvres tout le long des jambes couleur de porcelaine, musclées, éclatantes de soleil et de jeunesse. La respiration qui s’interrompt lui laisse deviner l’effet que ce contact lui procure, et elle colle du coup plus étroitement sa bouche sur la peau nue, prés de l’aine, affirmant sa prise en lui tenant la taille. Michèle s’accroche au volant, les yeux clos, le souffle court. Elle écarte insensiblement les cuisses et bascule son bassin vers l’avant, soulevant ses fesses sur le siège passager, en équilibre sur les coudes pour ne pas écraser son dos sur le levier de vitesse. Lorsqu’elle pose sa bouche sur le fin tissu de son string, Catherine a la joie de constater que sa partenaire s’ouvre davantage, écartant résolument ses cuisses, bandant ses muscles pour appuyer son pubis en avant, cherchant le contact le plus étroit entre son intimité et la bouche féminine qui, espiègle et joueuse, se contente de se frotter contre le sous-vêtement.

Catherine prend un malin plaisir à promener ses lèvres sur la culotte, glissant sur la chair intime, dessus et au bord, retardant l’intrusion tant attendue avec un sadisme redoutable. Quand elle y met la langue, jouant de la pointe sur le clitoris qu’elle sent durcir sous le sting, Michèle ne peut retenir un cri. Sa bouche reste longtemps entrouverte sur un râle stupéfait, avec un souffle si bruyant et rapide qu’elle semble suffoquer. Elle se cambre davantage, faisant saillir sa poitrine nue qu’elle se caresse elle-même d’une seule main, avec une fougue incontrôlable, pétrissant ses seins en de larges mouvements tournants. L’autre main, toujours agrippée au volant, lâche à cet instant prise, faisant retomber Michèle sur le levier de vitesse. Le choc est douloureux, brisant net le charme. C’est presque hystérique que Michèle se redresse et la repousse avec l'énergie du désespoir. Catherine veut reprendre les choses là où elles en étaient restées mais le visage de sa victime prend un air si malheureux et apeuré qu'elle sent ses résolutions faiblir.

Après tout, ce n'est que partie remise…

 A SUIVRE...

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Par nicogarner - Publié dans : Histoires Erotiques. - Communauté : Sexe Passion
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